Volume 37, Number 2 (110), Winter 2012 La guerre dans la littérature québécoise Guest-edited by Michel Biron and Olivier Parenteau
Table of contents (16 articles)
Avant-propos
Dossier
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La guerre dans la littérature québécoise
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Le discours sur la Grande Guerre : demande d’histoire
Micheline Cambron
pp. 15–33
AbstractFR:
Il est relativement peu question de la guerre dans la littérature québécoise, et encore moins de la Grande Guerre. Pourtant les volontaires et les conscrits québécois ont vécu l’expérience du champ de bataille, la boue des tranchées, les attaques au gaz. Il semble que les souvenirs de ces expériences ne se soient pas frayé de chemin jusqu’à la mémoire collective, comme si l’événement guerrier relevait de la sphère privée. Nous faisons ici l’hypothèse que, dans le discours québécois, les événements guerriers sont donnés moins comme participant de récits collectifs que comme des éléments qui témoigneraient d’une mémoire individuelle privée d’horizon général. Nous nous arrêtons à des textes de facture diverse (récits et témoignages publiés dans les journaux, poèmes, romans, récits) parus à deux moments distincts de la construction mémorielle : soit durant la guerre même, alors que, dans la contemporanéité, s’accumulent les matériaux discursifs premiers sans lesquels il n’est pas de mémoire possible, soit dans l’après-coup de la Guerre, alors que quelques textes témoignent d’un accomplissement de la mémoire qui est effacement. La nature même de la Grande Guerre et les spécificités médiatiques des témoignages livrés semblent conduire à une « dépossession des acteurs sociaux de leur pouvoir originaire de se raconter eux-mêmes » (Ricoeur), qui expliquerait en partie l’oubli et le non-dit collectif.
EN:
Depictions of war, and particularly the Great War, are relatively rare in Québec literature, even though Québec volunteers and conscripts experienced battle, mud-filled trenches and gas attacks. It seems that memories of this experience have not made their way into the collective memory, as if war, as an event, belonged to the private sphere. Our hypothesis here is that in Québec’s discourse, war events are presented less as part of collective narratives than as elements bearing witness to an individual memory deprived of a general horizon. We examine texts of various kinds (stories and eyewitness accounts from newspapers, poems, novels, narratives) published at two specific moments in the construction of memory: contemporaneously, during the war itself, when the discursive raw materials without which memory is impossible were being accumulated; and during the aftermath of the war, when a few texts bear witness to a realization of memory that is actually erasement. The nature of the Great War and the specific characteristics of the media in which accounts were conveyed seem to lead to social actors’ being “dispossessed of their original power to tell their story themselves” (Ricoeur), which would partly explain how the stories were collectively forgotten or became unspoken.
ES:
El tema de la guerra se toca relativamente poco en la literatura quebequense, y aún menos el de la Primera Guerra Mundial, también llamada la Gran Guerra. Sin embargo, los voluntarios y reclutas quebequenses vivieron la experiencia del campo de batalla, el barro de las trincheras, los gases asfixiantes. Pareciera que los recuerdos de estas experiencias no se hayan abierto camino hasta la memoria colectiva, como si el acontecimiento guerrero perteneciera a la esfera privada. Emitimos aquí la hipótesis de que, en el discurso quebequense, los eventos guerreros se dan menos como participante de relatos colectivos que como elementos que diesen testimonio de una memoria individual privada de horizonte general. Nos detenemos en textos de facturas diversas (relatos y testimonios publicados en los diarios, poemas, novelas y otros relatos) publicados en dos momentos distintos de la construcción de la memoria: ya sea durante la guerra misma, esto es, cuando se acumulan, en la contemporaneidad, los primeros materiales discursivos sin los cuales no hay memoria posible, o en la posguerra, cuando hay algunos textos que dan testimonio de un cumplimiento de la memoria que es disipación. La naturaleza misma de la Gran Guerra y las especificidades mediáticas de los testimonios dados parecen llevar a un “desposeimiento de los actores sociales de su poder original de contarse a sí mismos” (Ricoeur), que explicaría en parte el olvido y lo implícito colectivo.
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Un visa chrétien pour l’art abstrait et pour un affranchissement : Marie-Alain Couturier, o.p. au Québec (1940-1945)
Yvan Lamonde
pp. 35–52
AbstractFR:
L’étude du passage du père Marie-Alain Couturier au Québec durant la guerre permet de rapatrier la représentation que les Québécois d’hier et d’aujourd’hui se font d’un conflit toujours et déjà européen. L’activité du père Couturier témoigne à souhait du fait que si la guerre fut une période de prospérité économique en Amérique du Nord, elle fut aussi le moment d’une effervescence culturelle et intellectuelle méconnue. Le travail de l’artiste devenu dominicain révèle un besoin de « libération », là-bas et ici, et donne tout son sens à son compagnonnage de la France libre : promotion de la liberté va de pair avec liberté intérieure, avec spiritualité, avec affirmation du sujet, trame essentielle de la peinture moderne en train de s’esquisser. Comme en littérature chez les gens de La Relève des années 1930, Couturier tente de formuler une esthétique artistique moderne et chrétienne.
EN:
Studying Father Marie-Alain Couturier’s stay in Québec during the war provides an opportunity to bring home the way in which Quebeckers, yesterday and today, represent to themselves a conflict that is always and already European. Couturier’s activity bears witness to the fact that the war, which was a period of economic prosperity in North America, was also a time of unrecognized cultural and intellectual effervescence. The work of Couturier, an artist who had become a Dominican priest, reveals a need for “liberation” both abroad and here, and helps us understand the full meaning of his support for free France: promoting freedom goes along with inner freedom, spirituality and affirmation of the subject, all of which were part of the essential background of modern painting that was emerging at the time. Like the people involved in La Relève in the 1930s, Couturier attempted to formulate a modern and Christian artistic aesthetic.
ES:
El estudio del paso por Quebec del Padre Marie-Alain Couturier durante la Segunda Guerra Mundial permite repatriar la representación que se hacen los quebequenses de ayer y de hoy de un conflicto aún y ya europeo. La actividad del Padre Couturier es un testimonio acertado del hecho de que, si bien la guerra fue un periodo de prosperidad económica en América del Norte, también fue un momento de una efervescencia cultural e intelectual desconocida. El trabajo del artista que se hizo dominico revela una necesidad de ‘liberación’, tanto allí como aquí, y da todo su sentido a sus compañeros de armas de la Francia libre: promoción de la libertad corre pareja con libertad interior, con espiritualidad, con afirmación del tema, trama esencial de la pintura moderna que se está esbozando. Al igual que en literatura en la gente de La Relève de los años 30, Couturier trata de formular una estética artística moderna y cristiana.
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Le rendez-vous des fictions : Les Canadiens errants et Rendez-vous à l’Étoile
Élisabeth Nardout-Lafarge
pp. 53–66
AbstractFR:
L’article se penche sur la réécriture et l’amplification du roman de Jean Vaillancourt Les Canadiens errants (1954) que constitue le roman de Richard Hétu, Rendez-vous à l’Étoile (2006). Les distorsions observées dans la reprise du roman de 1954 par le roman de 2006, la contextualisation à laquelle donne lieu la transformation de Jean Vaillancourt en personnage de fiction, de même que l’expansion que prend dans Rendez-vous à l’Étoile la figure, pourtant discrète dans Les Canadiens errants, d’Ernest Hemingway permettent de lire le roman de Richard Hétu comme une tentative de restituer une intelligibilité, à la fois éthique et idéologique, mais aussi sociale et psychologique à l’engagement dans la guerre d’un jeune Canadien français. C’est sur cette entreprise de justification, en partie impossible, que porte l’analyse.
EN:
This article looks at the rewriting and amplification of Jean Vaillancourt’s novel Les Canadiens errants (1954) in the novel by Richard Hétu, Rendez-vous à l’Étoile (2006). Several elements—the distortions observed in the 2006 novel compared to the 1954 novel, the contextualisation that occurs when Jean Vaillancourt is made into a fictional character, and the expansion of the character of Ernest Hemingway (who is only a discreet presence in Les Canadiens errants) in Rendez-vous à l’Étoile—provide ways of reading Richard Hétu’s novel as an attempt to reestablish the intelligibility of a young French Canadian man’s involvement in war, in ethical and ideological, but also in social and psychological terms. The article analyses this justification project and its partial impossibility.
ES:
Este artículo estudia la reescritura y la amplificación de la novela de Jean Vaillancourt, Les Canadiens errants (1954) que constituye la novela de Richard Hétu, Rendez-vous à l’Étoile (2006). Las distorsiones observadas en la recuperación de la novela de 1954 por la novela de 2006, la contextualización a la que da lugar la transformación de Jean Vaillancourt en personaje de ficción, así como la expansión que toma, en Rendez-vous à l’Étoile, la figura, aunque discreta, de Ernest Hemingway, en Les Canadiens errants, permiten leer la novela de Richard Hétu como un intento de restituir una inteligibilidad, a la vez ética e ideológica, pero también social y psicológica, al alistamiento en la guerra de un joven canadiense francés. El análisis trata sobre esta empresa de justificación, en parte imposible.
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La guerre chez les poètes de l’Hexagone : Paul-Marie Lapointe, Fernand Ouellette et Jacques Brault
Olivier Parenteau
pp. 67–82
AbstractFR:
Durant les années 1960-1965, époque de la crise des missiles et de la terreur nucléaire, plusieurs des poètes de l’Hexagone réagissent aux circonstances en thématisant la guerre. Chez Paul-Marie Lapointe, Fernand Ouellette et Jacques Brault, on remarque que le traitement de la topique guerrière entraîne à sa suite deux conséquences : elle est d’abord l’occasion de repenser le référent national, de dynamiser la polysémie du « pays » dont a déjà abondamment parlé la critique récente ; ensuite, lorsque la guerre surgit dans le poème, on remarque que se profile aussi toujours l’idée d’une « fin de l’histoire », laquelle se présente par le biais d’un retour à la préhistoire, au primitif. C’est à l’analyse des enjeux et des figurations de ces deux motifs que le présent article est consacré.
EN:
Between 1960 and 1965, a period marked by the missile crisis and nuclear terror, several L’Hexagone poets reacted by dealing with war as a theme. In the work of Paul-Marie Lapointe, Fernand Ouellette and Jacques Brault, the treatment of war as a topic leads to two consequences: first, it provides an opportunity of rethinking the national referent and making the polysemic idea of the “country” (“pays”) more dynamic, as has been abundantly discussed in recent criticism; secondly, when war appears in a poem, it is always associated with an idea of the “end of history”, presenting itself as a return to prehistory and to a primitive reality. The article analyses the issues and representations associated with these two motifs.
ES:
Durante los años 1960-1965, época de la crisis de los misiles y del terror nuclear, varios de los poetas de l’Hexagone reaccionan ante las circunstancias tematizando la guerra. En Paul-Marie Lapointe, Fernand Ouellette y Jacques Brault se observa que el trato de la tópica guerrera arrastra tras sí dos consecuencias: en primer lugar, es una oportunidad para repensar el referente nacional, dinamizar la polisemia del ‘país’, de la cual la crítica reciente ha hablado ya abundantemente; luego, cuando surge la guerra en el poema, se puede observar que también se sigue perfilando la idea de un ‘fin de la historia’, el cual se presenta a través de una vuelta a la prehistoria, a lo primitivo. Es al análisis de los retos y las figuraciones de estos dos motivos al que el presente artículo está dedicado.
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La guerre pour la jeunesse
Yan Hamel
pp. 83–94
AbstractFR:
Cet article analyse la représentation de la guerre dans une dizaine d’oeuvres représentatives de la littérature de jeunesse québécoise contemporaine (1990-2010). S’écartant des préoccupations éthiques et psychopédagogiques qui animent habituellement les critiques qui s’intéressent à la guerre mise en récit et en images pour les jeunes publics, il s’attache à montrer comment la littérature de jeunesse québécoise à thématique guerrière peut être considérée, du point de vue de la sociocritique et de l’analyse du discours, comme un marqueur-clé des idées réconfortantes que le Québec contemporain se fait de sa propre identité collective, de sa condition dans le monde, de ses valeurs cardinales et, surtout, du devenir commun dans lequel il voudrait voir s’engager ceux qu’il forme aujourd’hui et qui, en retour, seront amenés à le perpétuer.
EN:
This article analyses the representation of war in about ten works representative of contemporary Québécois writing for young people (1990-2010). Moving away from the ethical and psychopedagogical concerns that usually characterize critics interested in war as it is made into stories and images for young audiences, the article focuses on how Québec youth literature dealing with war themes may be seen, from a sociocritical and discourse analysis standpoint, as a key marker of the comforting ideas that contemporary Québec entertains with regard to its collective identity, its condition in the world, its cardinal values and, especially, the common becoming that it would like to encourage among those whom it is now shaping and who will be called on to perpetuate it.
ES:
En este artículo se analiza la representación de la guerra en unas diez obras representativas de la literatura quebequense contemporánea para jóvenes (1990-2010). Apartándose de las preocupaciones éticas y psicopedagógicas que animan habitualmente a los críticos que se interesan por la guerra, presentada en relatos e imágenes para los públicos jóvenes, se empeña en mostrar cómo la literatura quebequense con temática guerrera puede considerarse, desde el punto de vista de la sociocrítica y del análisis del discurso, como un marcador clave de las ideas reconfortantes que el Quebec contemporáneo se hace de su propia identidad colectiva, de su condición en el mundo, de sus valores cardinales y, sobre todo, del devenir común en el cual quisiera ver alistarse los que está formando hoy día y que, a cambio, serán llevados a perpetuarlo.
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« La force, qui trace les frontières, est-elle habile à disposer des peuples ? » : guerre et histoire dans le théâtre d’André Ricard
Lucie Robert
pp. 95–107
AbstractFR:
Parle-t-on de la même manière d’une guerre coloniale, d’une guerre civile et d’une guerre mondiale ? D’une guerre qui se déroule ici et d’une guerre qui se déroule ailleurs ? Chaque guerre a ses enjeux propres, en effet, et chacune reconfigure autrement l’espace de son origine et celui de sa résolution. Je prendrai ici pour exemple la trilogie d’André Ricard qui les aborde toutes : la guerre de Sept Ans, qui s’est soldée par l’abandon de la Nouvelle-France ; la guerre civile qu’ont failli devenir les deux rébellions de 1837 et 1838 ; la Deuxième Guerre mondiale, à laquelle se sont opposés massivement les Canadiens français, bien que des bataillons de volontaires y aient participé. Écrite et publiée sur vingt-cinq ans, la trilogie, composée de La longue marche dans les Avents, du Tréteau des apatrides et de Gens sans aveu, porte aussi en elle les marques de l’histoire contemporaine du théâtre comme celles de la démarche singulière d’un auteur dramatique peu joué et dont l’écriture conquiert progressivement son autonomie en regard de la scène. Ricard nous convie à une relecture de l’histoire du Québec, où chaque guerre reconfigure l’identité nationale.
EN:
Are there differences in the way people talk about a colonial war, a civil war and a world war? Or between a war that happens here and one that takes place somewhere else? Each war has its own issues, and each reconfigures in its own way the space of its origin and the space of its resolution. I will take as an example André Ricard’s trilogy, which deals with all of the above: the Seven Year War ending with the abandonment of New France by the metropolis; the civil war to which the two rebellions of 1837 and 1838 almost led; the Second World War, to which French Canadians were massively opposed, although battalions of volunteers did participate. Written and published over twenty-five years, the trilogy, consisting of La longue marche dans les Avents, Le tréteau des apatrides and Gens sans aveu, is shaped by the history of contemporary drama and by the unusual approach of a playwright whose work is rarely staged and whose writing has gradually become more and more independent of performance. Ricard invites us to a new reading of Quebec history in which each war reconfigures national identity.
ES:
¿Se habla de la misma forma de una guerra colonial, de una guerra civil y de una guerra mundial? ¿De una guerra que sucede aquí y de una guerra que se desarrolla en otra parte? En efecto, cada guerra tiene sus propios retos, y cada una reconfigura de otra manera el espacio de su origen y el de su resolución. Tomaré aquí como ejemplo la trilogía de André Ricard, quien las aborda todas: la Guerra de los Siete Años, que se saldó con el abandono de Nueva Francia; la guerra civil en la que estuvieron a punto de transformarse las dos rebeliones de 1837 y 1838; la Segunda Guerra Mundial, a la cual se opusieron masivamente los canadienses franceses, aunque hubo batallones de voluntarios que participaron en la misma. Escrita y publicada a lo largo de veinticinco años, la trilogía, compuesta de La longue marche dans les Avents (La larga marcha en los advientos), Le tréteau des apatrides (El caballete de los apátridas) y de Gens sans aveu (Gente sin confesión), también lleva en sí las huellas de la historia contemporánea del teatro, como las del recorrido singular de un autor dramático poco representado y cuya escritura conquista progresivamente su autonomía con respecto al escenario. Ricard nos invita a una relectura de la historia de Quebec, en la que cada guerra reconfigura la identidad nacional.
Étude
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« Partout de la neige entassée, comme du linge à laver » : la passion de la blancheur dans le roman québécois moderne
Katri Suhonen
pp. 111–123
AbstractFR:
L’article étudie l’exploitation de l’hiver en tant que rite initiatique dans le roman québécois moderne à l’aide de la lecture du Couteau sur la table de Jacques Godbout et du Jour est noir de Marie-Claire Blais. La saison incarne l’angoisse temporelle qui marque, selon Pierre Nepveu, la littérature québécoise des années 1960. Dans le premier, l’hiver est révélateur d’une crise identitaire culturelle dans une société qui explore un rapport nouveau au temps, au passé comme à l’avenir. Dans le deuxième, l’hiver dévoile la crise psychologique de personnages incapables d’affronter la réalité du quotidien (du présent et de l’avenir). La saison appelle à une forme de communion qui permet de résoudre le dilemme original.
EN:
This article studies the use of winter as an initiation rite in the modern Québec novel, analysing Jacques Godbout’s Le couteau sur la table and Marie-Claire Blais’s Le jour est noir. Winter embodies the temporal anxiety that, according to Pierre Nepveu, is a feature of Québec literature of the 1960s. In Godbout’s novel, winter reveals a cultural identity crisis in a society that is exploring a new relationship with time, involving both the past and the future. In Blais’s novel, winter discloses the psychological crisis of characters who are unable to deal with the reality of daily life (in the present and in the future). Winter calls for a form a communion that will make it possible to solve the original dilemma.
ES:
Este artículo estudia la explotación del invierno como un rito iniciático en la novela quebequense moderna, a través de la lectura de Le couteau sur la table (El cuchillo sobre la mesa), de Jacques Godbout, y de Le jour est noir (El día es negro), de Marie-Claire Blais. La estación encarna la angustia temporal que caracteriza, según Pierre Nepveu, la literatura quebequense de los años 60. En la primera, el invierno es revelador de una crisis identitaria cultural en una sociedad que explora una relación nueva con el tiempo, tanto pasado como futuro. En la segunda, el invierno desvela la crisis psicológica de personajes incapaces de afrontar la realidad de lo cotidiano (del presente y del futuro). La estación llama a una forma de comunión que permite resolver el dilema original.