Résumés
Résumé
Trois domaines de spécialisation ont surtout retenu l’attention des seiziémistes québécois, tant anglophones que francophones. Les études rabelaisiennes et shakespeariennes ont connu un développement qui s’est accéléré depuis 1990. Analysés sous l’angle de la généricité (gender) et de leur fonctionnement rhétorique, les écrits des femmes ont suscité de nombreux travaux qui s’attachent notamment à montrer comment s’affirme la spécificité de la subjectivité féminine à travers l’écriture. Enfin, le champ de la traduction et les réflexions issues de la traductologie ont amené les chercheurs à aborder les textes renaissants dans une perspective transculturelle des plus novatrices. Ces recherches caractérisées par des collaborations interdisciplinaires et souvent internationales témoignent de l’intérêt croissant que la Renaissance française a suscité au Québec au cours des trois dernières décennies.
Abstract
Three areas of specialization have attracted the particular attention of sixteenth-century scholars in Quebec, both English-speaking and French-speaking. Rabelaisian and Shakespearean studies have developed at an accelerated pace since 1990. Women’s writings, analyzed from the angle of gender and their rhetorical functioning, have generated numerous works devoted, notably, to demonstrating how the specificity of feminine subjectivity is asserted through writing. Finally, the field of translation and the insights gained from traductology have inspired researchers to approach Renaissance texts from a highly innovative cross-cultural perspective. These researches, characterized by interdisciplinary and often international collaborations, testify to Quebec’s growing interest in the French Renaissance during the last three decades.
Corps de l’article
Le paysage des études renaissantes (« Early Modern ») a beaucoup changé au Québec au cours des dernières décennies. Pendant cette période, les recherches portant sur la Renaissance ont été d’une extrême vitalité et productivité. Les chercheurs québécois ont été particulièrement actifs dans trois sphères d’activités où ils se sont distingués. Ce sont d’abord les textes fondateurs des langues française et anglaise, les oeuvres de Rabelais et de Shakespeare, qui ont suscité un nombre important de publications et de colloques. Lié aux questions de généricité (gender), un nouveau centre d’intérêt a aussi émergé dans le champ des études seiziémistes : les écrits féminins ont inspiré de nombreux travaux qui joignent à l’histoire matérielle du livre une intense activité éditoriale. Enfin, les questions de traduction, appliquées notamment à ce corpus, ont occupé trois générations de seiziémistes québécois de 1970 à nos jours.
Les rabelaisants
Au cours des années 1970, François Rabelais est devenu au Québec un emblème de liberté et un signe d’identité culturelle nationale[1]. Dès 1970, André Belleau, à qui l’on doit la diffusion des écrits de Bakhtine en Amérique du Nord francophone[2], déposait un mémoire de maîtrise portant sur le voyage dans l’oeuvre de Rabelais[3]. L’année suivante, alors que Pierre Nepveu consacrait lui aussi à l’auteur du Pantagruel et du Gargantua son mémoire de maîtrise réalisé à l’Université de Montpellier, Antonine Maillet donnait le coup d’envoi des études rabelaisiennes au Québec en publiant sa thèse de doctorat Rabelais et les traditions populaires en Acadie aux Presses de l’Université Laval. Elle profitait en 1979 du prix Goncourt décerné à son roman Pélagie-la-Charrette pour rééditer cet ouvrage qui a beaucoup marqué la critique d’ici et d’outre-Atlantique[4]. Toutefois, dans l’effervescence poststructuraliste qui a caractérisé la fin des années 1970, paraissait aux Presses de l’Université de Montréal un livre au titre révélateur tant de son contenu que du courant théorique auquel il se rattache : Rabelais tel quel de Georges-André Vachon[5]. Pourtant, à cette époque, ce sont les récits rabelaisiens abordés dans une perspective sociocritique comme lieu linguistique pluriel qui ont surtout retenu l’attention des commentateurs. S’éloignant des travaux qui persistaient à interroger les liens entre les navigations de Jacques Cartier et le voyage du Quart Livre[6], André Belleau, qui avait pour Rabelais une prédilection toute particulière, a publié plusieurs essais approfondissant la problématique de la langue[7]. Cet intérêt pour la dimension langagière de l’oeuvre rabelaisienne ne s’est pas démenti au fil des années[8]. Cependant, au seuil de la décennie 1990, une véritable appropriation de l’oeuvre de Rabelais s’est produite avec la parution posthume de l’ouvrage d’André Belleau, Notre Rabelais[9], qui a été suivi d’une longue série de travaux universitaires.
Plusieurs doctorants de l’Institut d’études médiévales rattaché à l’Université de Montréal se sont alors intéressés de près à l’oeuvre du Chinonais. Colette Quesnel a consacré au rire rabelaisien une monographie tirée de son mémoire de maîtrise et suivi les mouvements des transports extatiques dans sa thèse de doctorat intitulée François Rabelais et les extases[10]. S’inscrivant dans la foulée des études de Michael Screech et de Gérard Defaux, le livre Rabelais et l’humanisme civil, paru en 1992, mettait l’accent sur la dimension éthique des récits avec l’étude des motifs du vin, des diables et de l’agir vertueux[11]. Avec le regain de faveur que connaît la rhétorique, du moins en Amérique du Nord, les jeunes chercheurs québécois privilégient depuis quelques années une approche proprement rhétorique des écrits de Maître Rabelais. Par-delà la seule question largement traitée de l’éloge paradoxal, Renée-Claude Breitenstein se penche sur la rhétorique encomiastique et interroge la dimension épidictique de plusieurs épisodes[12]. De son côté, Claude La Charité étudie le fonctionnement de la rhétorique épistolaire dans l’oeuvre et ses paratextes[13]. En 2011, au moment où le Quart livre de Rabelais était au programme de l’Agrégation française, il signait, avec Myriam Marrache-Gouraud et Violaine Giacomotto-Charra, un ouvrage collectif qui a connu beaucoup de succès auprès des étudiants de l’Hexagone : Rabelais aux confins des mondes possibles. Quart Livre[14]. Ce chercheur prolifique vient de mettre la dernière main à un ouvrage d’une grande érudition sur Rabelais et son édition grecque de 1537 du Pronostic d’Hippocrate[15], un texte jusque-là inconnu. Il prépare plusieurs autres volumes qui réserveront autant de surprises aux lecteurs de Rabelais.
Depuis le début du xxie siècle, les études rabelaisiennes ont connu un développement exponentiel au Québec, suivant les grandes tendances de la critique littéraire. Sur le plan de l’intertextualité, les écrits de Rabelais ont été réinscrits dans la production scripturaire de l’époque et sont lus à la lumière des pratiques discursives des poètes et des prosateurs mineurs contemporains ou prédécesseurs immédiats[16]. Ainsi, Christine Arsenault a suivi les transformations de la « pronostication » de Jean Molinet à Rabelais[17]. Le livre de Mawy Bouchard sur l’écriture romanesque et ses publics, l’article de Claude La Charité sur la prosopopée ainsi que celui de Jean-François Vallée sur le dialogue participent de cette réflexion « historique » sur la poétique des genres[18]. La question de l’hybridité générique a d’ailleurs fait l’objet d’une exploration plus en profondeur en 2006, alors que se tenait à Montréal le premier colloque en Amérique du Nord entièrement consacré à Rabelais. En effet, cette rencontre internationale, qui a réuni à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec plus de 75 conférenciers québécois, canadiens, américains et européens, avait pour thème Rabelais ou « Les Adventures des gens curieulx ». L’hybridité des récits rabelaisiens. Les deux volumes des actes de ce colloque, que Diane Desrosiers et Claude La Charité ont coorganisé, devraient paraître prochainement dans la collection des « Études rabelaisiennes », chez Droz, à Genève. Résultat d’un séminaire tenu à l’Université McGill, un numéro de la revue L’Atelier du roman a aussi regroupé en 2008 les contributions de dix étudiants du Département de langue et littérature françaises de cet établissement[19]. Au cours des trente dernières années, la moisson a donc été de plus en plus abondante sur les terres rabelaisiennes, tout autant d’ailleurs que chez les shakespeariens.
Les shakespeariens
En effet, une dynamique équipe de chercheurs de l’Université McGill s’est signalée depuis plusieurs décennies par son approche novatrice du théâtre shakespearien. Qu’il s’agisse des adaptations de l’auteur du Hamlet au Québec, de la dimension sonore des pièces de Shakespeare ou des modalités de leurs représentations sur scène, les contributions de Michael Bristol[20], Leanore Leiblein[21], Paul Yachnin et Wes Folkerth[22], entre autres, ont largement participé au renouvellement des études shakespeariennes, ce qui n’est pas un mince défi. L’analyse en contexte de la production et de la réception des pièces de Shakespeare a donné lieu à de nombreux collectifs où la notion de prestation théâtrale est centrale[23]. Titulaire de la Chaire de recherche Tomlinson en études shakespeariennes, Paul Yachnin a joué un rôle de premier plan dans l’orchestration des activités de deux groupes de recherche axées sur l’idée de « performance » et ses actualisations dans le théâtre élisabéthain ainsi que sur la question, indissociable de la précédente, concernant la constitution des publics à l’aube de la modernité[24]. Après avoir dirigé avec Bronwen Wilson l’ouvrage collectif Making Publics in Early Modern Europe[25], il prépare en ce moment un livre consacré spécifiquement au théâtre au temps de Shakespeare et au façonnement des lieux de sociabilité qui y sont associés dans l’Angleterre de cette époque. Ce chercheur infatigable collabore en outre à l’édition des pièces The Tempest et Richard II. Du côté francophone, le théâtre est demeuré le parent pauvre des études seiziémistes, à l’exception des travaux de Louise Frappier, qui a dirigé en 2008 un numéro de la revue Études françaises portant sur la littérature tragique de la Renaissance en France[26].
À la fine pointe de la recherche, les domaines de spécialisation des chercheurs de langue anglaise rejoignent aussi souvent ceux de leurs collègues d’expression française. Ainsi, le secteur relativement nouveau des Queer Studies a bénéficié des apports significatifs de Kenneth Borris[27] et de Guy Poirier. Celui-ci a montré, après son ouvrage devenu un classique sur l’homosexualité dans l’imaginaire de la Renaissance, comment la propagande a construit les images d’Henri iii que la postérité a perpétuées[28]. Quant à Kenneth Borris, il a retracé les représentations de la sexualité homosexuelle dans les textes renaissants. Ce spécialiste de Spenser a également abordé dans un livre récent les liens entre l’allégorie et la poétique des genres[29]. De même, dans la foulée de la réflexion contemporaine sur l’intertextualité et la réception des classiques, Jean-Claude Moisan et Maggie Kilgour se sont tous deux penchés sur la diffusion d’Ovide à la Renaissance. Fruit de patientes recherches, le livre intitulé Milton and the Metamorphosis of Ovid[30] de Maggie Kilmour vient tout juste de paraître. Par ailleurs, Jean-Claude Moisan a produit l’édition critique des Trois premiers livres de la Métamorphose d’Ovide, traduits en langue vernaculaire par Clément Marot et Barthélemy Aneau, ainsi que celle, en préparation, de la Bible des poëtes. Spécialiste de la rhétorique ramiste, il a aussi codirigé avec Kees Meerhoff deux collectifs consacrés à Pierre de La Ramée[31].
La mise sur pied de deux vastes programmes de recherche liés aux cérémonies de la parole et aux réceptions de la monarchie française témoigne aussi de l’intérêt récent pour la question des publics et des réseaux de sociabilité urbaine[32]. Ainsi, les travaux du Groupe de recherche sur les entrées royales dans les villes françaises à la Renaissance menés à l’Université Concordia par Marie-France Wagner et ses collègues ont donné lieu coup sur coup à plusieurs colloques et publications[33]. L’exercice de la parole publique et l’éloquence royale d’Henri iii ont également réuni littéraires et historiens[34]. L’art épistolaire est une autre forme de la sociabilité renaissante, dont Luc Vaillancourt et Eugénie Pascal ont examiné en détail les modalités et le fonctionnement rhétorique[35]. Le travail de numérisation du corpus épistolographique imprimé de la Renaissance française (recueils de lettres et manuels épistolaires) que Luc Vaillancourt a entrepris est toujours en cours.
Si la prose en langue vernaculaire n’a pas été négligée avec une abondante floraison d’ouvrages et de thèses de doctorat[36], en revanche la poésie de la Renaissance est restée plus marginale. On ne peut toutefois passer sous silence la vaste entreprise éditoriale des oeuvres de Pontus de Tyard, menée sous la direction d’Eva Kushner. Avec François Paré qui a revu, à la lumière des rapports entre centre de pouvoir et périphérie, la réception traditionnelle de la Pléiade[37], Robert Melançon est l’un des quelques rares chercheurs à s’être intéressés à la production versifiée de ces poètes, notamment Joachim Du Bellay[38]. Invité à collaborer à l’Encyclopedia of Erotic Literature, l’écrivain québécois David Dorais s’est, quant à lui, penché sur la construction du corps érotique dans la poésie française du xvie siècle[39]. Pour sa part, Claudine Jomphe a relevé le défi de relire la Franciade de Ronsard à la lumière des théories de la dispositio[40]. Transposant cette notion rhétorique, du seul texte à l’organisation architecturale des recueils de la Renaissance, Jean-Philippe Beaulieu a dirigé un numéro de la revue Études françaises consacré à cette problématique qu’il a contribué à reconfigurer[41]. Son influence a été tout aussi déterminante dans le domaine de l’écriture au féminin à la Renaissance.
L’écriture au féminin
Depuis ses tout premiers travaux sur Hélisenne de Crenne, Jean-Philippe Beaulieu a oeuvré à faire connaître et à légitimer l’étude des écrits féminins de l’Ancien Régime[42], une sphère d’activités longtemps ignorée par la critique française, mais qui, sous son impulsion, s’est rapidement développée au Québec. Non seulement il a participé à la création du groupe MARGOT[43], mais, dès 1993, il a aussi organisé avec Hannah Fournier une première rencontre internationale sous le thème « Femmes et textes d’Ancien Régime[44] ». Ce colloque a eu des répercussions importantes : d’une part, il a inauguré une longue série de réunions savantes, dont quelques-unes se sont tenues au Québec[45], et, d’autre part, il a, en quelque sorte, été à l’origine de la mise sur pied de la Société internationale pour l’étude des femmes de l’Ancien Régime[46].
Ce travail pionnier s’est révélé fructueux au moins sur trois plans : premièrement, l’identification des textes produits par des femmes ou attribués à des figures féminines, deuxièmement, l’édition de ces écrits qui, pour la plupart, n’avaient pas été réédités depuis le xvie siècle, et enfin la réalisation d’analyses substantielles relatives soit à la production scripturaire des femmes, soit aux discours des détracteurs et des laudateurs du sexe féminin. Ainsi, une équipe de l’Université d’Ottawa, composée entre autres de Pierre-Louis Vaillancourt et Marie-Laure Girou-Swiderski, a jeté les bases du travail consistant à répertorier les écrits féminins de la Renaissance[47]. De son côté, William Kemp, en qui l’on reconnaît l’un des spécialistes internationaux de l’histoire matérielle du livre, a établi la bibliographie des imprimés rédigés par des femmes ou portant des noms féminins[48], dont il poursuivra la constitution jusqu’en 1610. Suivant le mouvement d’indexation des fonds de livres anciens amorcé aux États-Unis et en France, le champ de ces enquêtes bibliographiques s’est étendu à l’inventaire des imprimés d’Ancien Régime conservés dans les bibliothèques des communautés religieuses, des collèges et des universités du Québec. Relevant du Cercle interuniversitaire d’étude sur la République des lettres (CIERL), un groupe de chercheurs s’est donc donné pour tâche de recenser ces ouvrages imprimés entre les xve et xviiie siècles. Maître d’oeuvre de la série de conférences sur le livre à la Renaissance et de l’exposition sur ce même thème qui se sont tenues en 2012 à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Brenda Dunn-Lardeau a fondé en 2004 le Groupe de recherche multidisciplinaire de Montréal sur les livres anciens.
Parallèlement à la publication de ces répertoires bibliographiques, les chercheurs se sont attelés à la tâche de rendre disponibles les écrits féminins, pour la plupart restés jusque-là inédits. En plus des éditions critiques et des versions modernisées des textes d’Hélisenne de Crenne qu’il a produites[49], Jean-Philippe Beaulieu a édité avec Hannah Fournier les oeuvres complètes de Marie de Gournay, la « fille d’alliance » de Montaigne[50]. Il prépare en ce moment un florilège de textes des xvie et xviie siècles, au nombre desquels figureront, entre autres, les Pitoyables Regrets de Marguerite d’Auge et une sélection de pièces portant les noms d’Anne d’Este et de Catherine de Clèves[51]. Claude La Charité devrait livrer sous peu l’édition des oeuvres complètes de Marie de Romieu, et l’équipe GARSE-XVI, acronyme du Groupe d’analyse et de recherche sur l’écriture des femmes au xvie siècle, celle de Marie d’Ennetières (dite Dentière), l’une des premières religieuses catholiques à avoir joint les rangs de la Réforme. Soulignons enfin la publication du Chemin de long estude de Dame Cristine de Pise édité par Jean Chaperon en 1549, que Claire Le Brun-Gouanvic a fait paraître en 2008[52].
D’innombrables articles, ouvrages collectifs, mémoires de maîtrise et thèses de doctorat, ayant pour objet d’étude les corpus textuels féminins d’Ancien Régime, ont été réalisés au cours des dernières décennies. Il serait trop long d’en fournir ici la liste complète ; mentionnons tout de même les travaux de Marie-Claude Malenfant et de Renée-Claude Breitenstein[53] qui, dans le prolongement du livre de Marc Angenot, Les champions des femmes[54], ont abordé la Querelle des femmes par le biais de ses argumentaires. Le Palais des nobles dames (1534) de Jehan du Pré s’inscrit dans ce débat sur les vices et vertus de la nature féminine. Brenda Dunn-Lardeau, à qui l’on doit la magistrale édition de la Légende dorée de Jacques de Voragine, en a procuré l’édition critique[55]. Elle a également signé une étude incontournable sur la figure de la vieille femme chez Marguerite de Navarre et dirigé deux collectifs explorant divers modèles de félicités céleste et terrestre[56]. La généricité (c’est-à-dire la construction de la différence sexuelle, à laquelle s’attachent les gender studies) a monopolisé une bonne part de cette critique. Le rapport à l’altérité, même s’il ne s’est pas limité à l’Autre féminin[57], a été surtout considéré à travers l’élaboration de jeux de masques et de travestissements[58].
La traduction
Enfin, il est curieux de constater combien les questions relatives à l’écriture féminine et celles qui ont trait à la traduction se recoupent sous la plume des seiziémistes qui oeuvrent ou ont oeuvré au Québec. À ce titre, figurent au premier chef les nombreuses réalisations de Brenda Hosington. Cette chercheure prolifique s’apprête, entre autres projets, à publier une monographie sur les traductrices britanniques et le monde de l’imprimerie en Angleterre entre 1500 et 1660[59]. Du collectif réalisé en 2004 sous la direction éditoriale de Jean-Philippe Beaulieu, D’une écriture à l’autre. Les femmes et la traduction sous l’Ancien Régime[60], au recueil d’articles en anglais et en français que Marie-Alice Belle a réunis sous le titre Women and Translation[61], l’activité de traduction des femmes, longtemps considérée comme accessoire à l’aube de la Modernité, a été complètement repensée. De façon plus générale, c’est le champ tout entier de la traduction à la Renaissance qui a mis à contribution l’expertise des traductologues québécois. Dès 1981, de concert avec Paul Chavy, Eva Kushner a publié sur ce sujet un numéro bilingue de la Revue canadienne de littérature comparée[62], malheureusement souvent passé sous silence, mais qui regroupe des contributions importantes, celles par exemple de Glyn P. Norton, Eugene Vance, Simone Maser, etc.
Dans l’ensemble, il me semble que la production des seiziémistes dans le domaine des études littéraires conjugue à l’analyse des textes fondée sur l’érudition une réflexion théorique nourrie par des apports méthodologiques divers venus surtout des États-Unis. L’article de Jean-Philippe Beaulieu, paru dans le collectif Dix ans de recherche sur les femmes écrivains de l’Ancien Régime[63], témoigne à coup sûr de ce positionnement critique.
Du côté des historiens, Jésus Martínez de Bujanda a accompli un travail monumental en éditant, en onze volumes, les catalogues des livres interdits depuis le tout premier index de Paris en 1544, en passant par ceux de Rome, Louvain, Venise, Anvers, etc., jusqu’à l’abrogation de l’Index librorum prohibitorum, sous le pontificat de Paul vi[64]. L’oeuvre d’une vie ! Non seulement de Bujanda a apporté aux études seiziémistes une contribution majeure, mais pendant des années il a aussi tenu à bout de bras le Centre d’études de la Renaissance, qui, faute de fonds et de relève, a fermé ses portes avec le départ à la retraite de ce collègue. Alors que les trois tomes de la série portant sur la Renaissance, déjà parus grâce à la détermination d’Eva Kushner[65], proposent une histoire comparée des manifestations littéraires et artistiques des diverses aires linguistiques européennes, le petit livre de l’historien Claude Sutto sur la Renaissance[66] a le mérite de présenter succinctement la toile de fond historique où s’inscrit la production littéraire du xvie siècle français. En collaboration avec Michel Péronnet, Lyse Roy offre elle aussi une synthèse de cette période[67]. Du côté de l’histoire politique, Michel de Waele s’est engagé à relire les efforts de pacification d’Henri iv, dans le contexte des guerres de religion qui ont marqué la deuxième moitié du xvie siècle[68]. Les récits de voyage en Nouvelle-France et les transferts culturels ont aussi interpellé quelques chercheurs[69]. En matière d’histoire religieuse, Torrance Kirby se révèle au Québec le spécialiste de la Réforme anglaise avec ses travaux sur Richard Hooker et Peter Martyr Vermigli[70]. Quant à Anthony Raspa, il s’est fait l’éditeur des écrits religieux de John Donne[71]. Traducteur des oeuvres du pré-réformateur français Guillaume Farel, Jason Zuidema a beaucoup écrit sur cette période encore méconnue de la Réforme en France avant Calvin[72]. René Paquin a suivi l’itinéraire d’un autre acteur important de ces premiers moments de l’évangélisme renaissant : Pierre Viret[73]. Quant à la philosophie de la Renaissance, Louis Valcke a retracé le parcours intellectuel de Pic de la Mirandole et a édité en collaboration avec Roland Galibois le Discours de la dignité de l’homme et le traité L’être et l’Un de ce penseur[74]. Enfin, les diverses contributions de Danièle Letocha ont démontré que l’expression de la pensée philosophique renaissante est indissociable de ses dimensions esthétiques[75].
En conclusion, les activités des seiziémistes québécois ont été et demeurent étroitement liées à la revue canadienne Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation ainsi qu’à la Société canadienne d’études de la Renaissance (SCER), dont Jean-Claude Moisan a été l’un des trois cofondateurs. Plusieurs membres, originaires du Québec ou qui y ont mené une partie de leur carrière, ont assuré la présidence de cette société savante : Jésus Martínez de Bujanda (1978-1979), François Paré (1988-1990), Anthony Raspa (1990-1991), Danièle Letocha (1994-1996), Brenda Dunn-Lardeau (2001-2002), Brenda Hosington (2004-2006), Guy Poirier (2006-2008), Claude La Charité (2010-2012). Il ne reste plus, me semble-t-il, qu’à appeler de tous nos voeux la mise sur pied d’un centre d’études de la première Modernité qui aurait pour objectif de fédérer et de pérenniser dans une perspective interdisciplinaire les travaux des chercheurs québécois sur la Renaissance et plus largement sur l’Ancien Régime[76].
Parties annexes
Note biographique
Titulaire de la Chaire de recherche James McGill en études de la Renaissance, Diane Desrosiers est professeure à l’Université McGill où elle enseigne la littérature française du xvie siècle depuis 1991. Auteure d’une cinquantaine d’articles scientifiques, elle a publié, à titre d’auteure ou d’éditrice, une dizaine d’ouvrages. Elle a présenté plus d’une centaine de communications et conférences publiques et organisé de nombreux colloques internationaux, dont le xviie Congrès de la Société internationale pour l’histoire de la rhétorique, en juillet 2009. Elle codirige le Groupe d’analyse et de recherche sur l’écriture des femmes au xvie siècle (GARSE-XVI), dont les travaux portent sur les imprimés féminins de la Renaissance française. Elle s’intéresse tout particulièrement à la rhétorique féminine aux xvie et xviie siècles et, de façon plus spécifique, à la construction de l’ethos dans les textes de cette période.
Notes
-
[1]
Dans son article « Chinon en Québec » (L’Atelier du roman, no 54 (Le Rabelais des escholiers québécois), 2008, p. 21-29), Jonathan Livernois explique pourquoi Rabelais a été une figure phare pour les intellectuels de la revue laïque et anticléricale Cité libre. Il montre comment son oeuvre a été centrale pour Pierre Vadeboncoeur, Jacques Ferron et André Belleau.
-
[2]
André Belleau a joué un rôle déterminant dans la transmission des idées de Bakhtine non seulement au Québec, en cofondant en 1980 le « Cercle Bakhtine » de Montréal, mais encore dans toute l’Amérique du Nord ; voir Anthony Wall et Clive Thomson, « Cleaning up Bakhtin’s Carnival Act », Diacritics, vol. 23, no 2, 1993, p. 47-70, surtout p. 52 et 54.
-
[3]
André Belleau, Le voyage dans l’oeuvre de Rabelais, mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, 1970.
-
[4]
Antonine Maillet, Rabelais et les traditions populaires en Acadie, Québec, Presses de l’Université Laval, 1971 (réédité en 1980). Voir Claude La Charité, « Antonine Maillet et Rabelais : contexte, originalité et fortune de sa thèse Rabelais et les traditions populaires en Acadie », dans Marie-Linda Lord (dir.), Lire Antonine Maillet à travers le temps et l’espace, Moncton, Université de Moncton/Institut d’études acadiennes, 2012, p. 35-48.
-
[5]
Georges-André Vachon, Rabelais tel quel, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1977. Claude La Charité a présenté quelques-uns de ces travaux dans un article récent, « La réception universitaire de Rabelais au Québec (1971-2010) », Revue d’histoire littéraire de la France, vol. 111, no 1, 2011, p. 13-28. Dans une perspective transhistorique et géographique plus étendue, j’ai suivi la diffusion de Rabelais au Canada (Diane Desrosiers, « La réception de Rabelais au Canada », Cahiers de l’Association internationale des études françaises, no 65, mai 2013, p. 83-86).
-
[6]
Depuis la fin du xixe siècle, les commentateurs cherchaient surtout à établir des rapprochements de nature historique entre Cartier et Rabelais. Toutefois, lorsque Jean-Philippe Beaulieu reprendra cette problématique, il sera plutôt attentif au fonctionnement proprement textuel des descriptions et à leur ancrage épistémologique (« La description de la nouveauté dans les récits de voyage de Cartier et de Rabelais », Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation, vol. 21, no 2, 1985, p. 104-110. Cet article est tiré de son mémoire de maîtrise, La description de la nouveauté : étude comparative du Brief recit de Cartier et du Quart Livre de Rabelais, Waterloo, University of Waterloo, 1983).
-
[7]
André Belleau, « Mouvement, temps et parole chez Rabelais », Liberté, nos 87-88, 1973, p. 127-132 ; du même auteur, « Rabelais ou l’Amérique : question de méthode », Voix et Images du pays, vol. 8, no 1, 1974, p. 203-207, et « Le décrochage de signes. Rabelais comme lieu linguistique pluriel », Liberté, no 115, 1978, p. 68-82.
-
[8]
Lise Gauvin, La fabrique de la langue. De François Rabelais à Réjean Ducharme, Paris, Seuil, coll. « Points-Essais », 2004, particulièrement p. 36-59. L’apport linguistique de Rabelais au français moderne n’a cessé d’intéresser les chercheurs : voir Martin Jalbert, Le travail des locutions figurées dans Pantagruel de Rabelais : à ventre déboutonné, mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, 2001 ; Nahir Y. Hernandez, L’héritage de Rabelais dans le vocabulaire du français actuel à la lumière de Gargantua et de Pantagruel, mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, 2004. Pour une réflexion sur le fonctionnement de la sémiotique gestuelle dans l’oeuvre rabelaisienne, voir Eva Kushner, « Gesture in the Work of Rabelais », Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation, vol. 10, no 1, 1986, p. 67-77, et Guylaine Fontaine, « Du “conseil des muetz” au “taire parlier” : le langage du geste chez Rabelais et Montaigne », Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation, vol. 19, no 1, 1995, p. 21-38.
-
[9]
André Belleau, Notre Rabelais, Montréal, Boréal, coll. « Papiers collés », 1990.
-
[10]
Colette Quesnel, Mourir de rire d’après et avec Rabelais, Montréal/Paris, Bellarmin/Vrin, 1991 ; de la même auteure, Mourir de rire dans l’univers rabelaisien, mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, 1990 ; et François Rabelais et les extases, thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, 1995.
-
[11]
Diane Desrosiers-Bonin, Rabelais et l’humanisme civil, Genève, Droz, 1992. Il s’agit de la réécriture de ma thèse de doctorat Motifs éthiques dans l’oeuvre de François Rabelais, Montréal, Université de Montréal, 1990. Mon mémoire de maîtrise était inspiré des travaux de Léo Strauss sur les techniques de dissimulation : Diane Desrosiers-Bonin, La dissimulation et ses manifestations stratégiques dans l’oeuvre de François Rabelais, Montréal, Université de Montréal, 1983. Par la suite, j’ai publié plusieurs articles sur Rabelais.
-
[12]
Renée-Claude Breitenstein, La rhétorique épidictique de François Rabelais, mémoire de maîtrise, Montréal, Université McGill, 2003. Voir aussi de la même auteure, « De Gargantua à Eudémon : la parole enfantine chez Rabelais », dans Hélène Cazes (dir.), Histoire d’enfants : représentations et discours de l’enfance sous l’Ancien Régime, Québec, Presses de l’Université Laval, 2008, p. 179-189.
-
[13]
Claude La Charité, La rhétorique épistolaire de Rabelais, Québec, Nota bene, 2003. Ce livre est une « version revue, corrigée et augmentée » de son mémoire de maîtrise (Paris, Université Paris iv-Sorbonne, 1997). Voir aussi parmi les nombreuses publications du même auteur : « Rabelais et la catégorie stylistique du », dans Franco Giacone (dir.), La langue de Rabelais, Genève, Droz, 2009, p. 145-154 ; « Rabelais était-il ramiste ? La querelle Galland-Ramus, le solécisme rabelaisien et la dialectique ramiste », dans Claude La Charité (dir.), Dalhousie French Studies, no 85 (Prégnance et polyvalence du modèle rhétorique sous l’Ancien Régime), 2008, p. 75-93 ; « Rabelais et le De contemptu rerum fortuitarum (1520) de Budé », Revue d’histoire littéraire de la France, no 3, 2008, p. 515-527 ; « La Sciomachie (1549) de Rabelais. La “Juste Quantité d’une epistre” ou l’alibi épistolaire de la propagande épidictique », Tangence, no 72, été 2003, p. 111-126.
-
[14]
Myriam Marrache-Gouraud, Claude La Charité et Violaine Giacomotto-Charra, Rabelais aux confins des mondes possibles. Quart Livre, Paris, Presses universitaires de France/CNED, coll. « CNED », 2011.
-
[15]
Claude La Charité, Rabelais philologue et le Pronostic d’Hippocrate. Entre médecine, humanisme et astrologie, Paris, Classiques Garnier, coll. « Les mondes de Rabelais », à paraître.
-
[16]
Par exemple, j’ai montré comment les relations entre l’abbaye de Thélème et les Temples de ceux que l’on a appelés les Grands rhétoriqueurs jettent un éclairage neuf sur l’ancrage générique de ces chapitres en les rattachant à la tradition de l’opus magnum qu’est le prosimètre (Diane Desrosiers-Bonin, « L’Abbaye de Thélème et le Temple des Rhétoriqueurs », dans Michel Simonin (dir.), Rabelais pour le xxie siècle, Genève, Droz, 1997, p. 241-248). Pour une autre contribution sur ce sujet, voir Lou-Ann Marquis, « L’Abbaye de Thélème de Rabelais et le discours utopique », dans Yves Bourassa, Alexandre Landry, Marie Lise Laquerre et Stéphanie Massé (dir.), Critique des savoirs sous l’Ancien Régime : érosion des certitudes et émergence de la libre pensée, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. « Cahiers du CIERL », 2008, p. 173-183.
-
[17]
Christine Arsenault, La pronostication joyeuse de Jean Molinet à François Rabelais : typologie et évolution du genre littéraire, mémoire de maîtrise, Rimouski, Université du Québec à Rimouski, 2011. Cette étudiante termine une thèse de doctorat sur la postérité de Rabelais et ses réécritures aux xvie et xviie siècles, sous la cotutelle de Claude La Charité à l’Université du Québec à Rimouski et de Mireille Huchon à Paris iv-Sorbonne.
-
[18]
Mawy Bouchard, « Parce que le rire est le propre… du roman ? La profanation romanesque de l’écriture à la Renaissance », Études françaises, vol. 47, no 2, 2011, p. 39-53, et surtout, de la même auteure, le livre tiré de sa thèse de doctorat : Avant le roman : l’allégorie et l’émergence de la narration française au 16ème siècle, Amsterdam, Rodopi, 2006. Claude La Charité, « La prosopopée chez Rabelais », dans Annie Cloutier, Catherine Dubeau et Pierre-Marc Gendron (dir.), Savoirs et fins de la représentation sous l’Ancien Régime, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. « Cahiers du CIERL », 2005, p. 9-19. Jean-François Vallée, « Mauvais genre : l’hybridité transversale du dialogue », Comètes. Revue des littératures d’Ancien Régime, no 1 (Le dialogue et le genre), 2004, URL : http://www.cometes.org
-
[19]
L’Atelier du roman, ouvr. cité.
-
[20]
Michael Bristol a dirigé le collectif Shakespeare and Moral Agency, Londres/New York, Continuum, 2010. Il est aussi l’auteur de contributions majeures : Big Time Shakespeare, Londres/New York, Routledge, 1996 ; Shakespeare’s America/America’s Shakespeare, Londres/New York, Routledge, 1990 ; Carnival and Theater : Plebeian Culture and the Authority in Renaissance England, Londres/New York, Routledge, 1985 (réédité en 1989).
-
[21]
Outre de nombreux articles sur ce sujet, Leanore Leiblein a publié en 2009 un ouvrage qui fait la synthèse des recherches qu’elle a menées sur les adaptations en français de Shakespeare au Canada (A Certain William : Adapting Shakespeare in Francophone Canada, Toronto, Playwrights Press, 2009).
-
[22]
Retraçant la réception de Shakespeare dans la musique de l’ère victorienne jusqu’à nos jours, Wes Folkerth s’est mis à l’écoute des voix et des sons de la dramaturgie shakespearienne dans The Sound of Shakespeare (Londres/New York, Routledge, 2002).
-
[23]
Paul Yachnin et Jessica Slights (dir.), Shakespeare and Character : Theory, History, Performance, and Theatrical Persons, Londres, Palgrave, 2009 ; Paul Yachnin et Patricia Badir (dir.), Shakespeare and the Cultures of Performance, Londres, Ashgate, 2008 ; Peter Sabor et Paul Yachnin (dir.), Shakespeare and the Eighteenth Century, Londres, Ashgate, 2008 ; Michael Bristol et al. (dir.), Shakespeare and Modern Theatre : the Performance of Modernity, Londres/New York, Routledge, 2001 ; Paul Yachnin et Anthony Dawson, The Culture of Playgoing in Shakespeare’s England : A Collaborative Debate, Cambridge, Cambridge University Press, 2001 ; Paul Yachnin, Stage-wrights : Shakespeare, Jonson, Middleton and the Making of Theatrical Value, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1997.
-
[24]
Collaborent à l’une ou l’autre de ces deux équipes des chercheurs issus de diverses universités québécoises : Meredith Evans (Université Concordia), Mustapha Fahmi (Université du Québec à Chicoutimi) et Joyce Boro (Université de Montréal).
-
[25]
Bronwen Wilson et Paul Yachnin (dir.), Making Publics in Early Modern Europe : People, Things, Forms of Knowledge, Londres/New York, Routledge, 2010.
-
[26]
Louise Frappier, La topique du sacré et des passions dans la tragédie française du xvie siècle, thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, 2003 ; Louise Frappier (dir.), La littérature tragique du xvie siècle en France, Études françaises, vol. 44, no 2, 2008.
-
[27]
Kenneth Borris et George Rousseau (dir.), The Sciences of Homosexuality in Early Modern Europe, Londres/New York, Routledge, 2007 ; Kenneth Borris, Same-Sex Desire in the English Renaissance : A Sourcebook of Texts, 1470-1650, Londres/New York, Routledge, 2004.
-
[28]
Guy Poirier, L’homosexualité dans l’imaginaire de la Renaissance, Paris, Honoré Champion, 1996. Ce livre est tiré de la thèse du même auteur : Sodomicques et bougerons : imagologie homosexuelle à la Renaissance, thèse de doctorat, Montréal, Université McGill, 1990. Poursuivant sa réflexion sur la problématique de l’altérité, Guy Poirier travaille maintenant sur les récits de voyage des missionnaires au Japon (voir Guy Poirier, Marie-Christine Gomez-Géraud et François Paré, De l’Orient à la Huronie. Du récit de pèlerinage au texte missionnaire, Québec, Presses de l’Université Laval, 2011).
-
[29]
Kenneth Borris, Allegory and Epic in English Renaissance Literature : Heroic Form in Sidney, Spenser, and Milton, Cambridge, Cambridge University Press, 2000 (réédité en 2008).
-
[30]
Maggie Kilgour, Milton and the Metamorphosis of Ovid, Oxford/New York, Oxford University Press, 2012.
-
[31]
Jean-Claude Moisan et Kees Meerhoff (dir.), Autour de Ramus : le combat, Paris, Honoré Champion, 2005 ; Jean-Claude Moisan et Kees Meerhoff (dir.), Autour de Ramus : texte, théorie, commentaire, Québec, Nuit blanche, 1997. Voir aussi Jean-Claude Moisan (dir.), La Rhétorique, Études littéraires, vol. 24, no 3, 1992.
-
[32]
Voir à ce sujet Renée-Claude Breitenstein (dir.), Publics et publications dans les éloges collectifs de femmes à la fin du Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, Études françaises, vol. 47, no 3, 2011.
-
[33]
On trouvera la liste impressionnante des publications de cette équipe à l’adresse électronique suivante : http://gres.concordia.ca. Les premiers volumes de la collection des entrées royales de François ier à Marie de Médicis viennent de paraître : Marie-France Wagner (éd.), Les entrées royales et solennelles du règne d’Henri iv dans les villes françaises. Tome i. 1594-1596, Paris, Classiques Garnier, coll. « Textes de la Renaissance », 2010 ; et Les entrées royales et solennelles du règne d’Henri iv dans les villes françaises. Tome ii. 1598-1605, Paris, Classiques Garnier, coll. « Textes de la Renaissance », 2010. Voir aussi Pierre-Louis Vaillancourt et Martin Desrosiers, Les entrées solennelles pendant le règne de Charles ix, New York/Ottawa, Legas, 2007.
-
[34]
Voir Claude La Charité (dir.), Henri iii, la rhétorique et l’Académie du Palais, Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation, vol. 31, no 4, 2009 ; Guy Poirier (dir.), La majesté de la parole sous le règne de Henri iii), été 2010, Tangence, no 93 ; Claude La Charité et Roxanne Roy (dir.), Henri iii à l’école de la rhétorique, Rhetorica (à paraître en 2013) ; Guy Poirier, Henri iii. De France en mascarades, Québec, Presses de l’Université Laval, 2009 ; Guy Poirier, Isabelle de Conihout et Jean-François Maillard, Henri iii mécène des arts, des sciences et des lettres, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2006.
-
[35]
Luc Vaillancourt, La lettre familière au xvie siècle : rhétorique humaniste de l’épistolaire, Paris, Honoré Champion, 2003 ; Eugénie Pascal, Liens de famille, pratiques de pouvoir, conscience de soi. Princesses épistolières au tournant du xviie siècle, thèse de doctorat, Paris, Université de Paris 3-Sorbonne nouvelle, 2004. Participent aussi de cette lecture rhétorique du genre épistolaire, le livre de Claude La Charité (La rhétorique épistolaire de Rabelais, ouvr. cité) et son article « Hélisenne de Crenne et l’infinie variété de la lettre invective », Rhetorica, vol. 28, no 4, 2010, p. 408-428.
-
[36]
Voir notamment les travaux d’Eva Kushner et de Jean-François Vallée sur la forme dialogique : Eva Kushner, Le dialogue à la Renaissance. Histoire et poétique, Genève, Droz, 2004 ; Jean-François Vallée et Dorothea Heitsch (dir.), Printed Voices. The Renaissance Culture of Dialogue, Toronto, Toronto University Press, 2004 ; Jean-François Vallée, « Le corbeau et la cymbale. Étienne Dolet et le Cymbalum Mundi », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, vol. 67, no 1, 2005, p. 121-135 ; Jean-François Vallée, Les voix imprimées de l’humanisme : un dialogue entre l’Utopie et le Cymbalum Mundi, thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, 2002. Les Essais de Montaigne ont aussi suscité leur lot de commentaires : voir, entre autres, la thèse de Marcel Goulet sur Montaigne, lecteur exemplaire (Montréal, Université de Montréal, 1993) et le collectif dirigé par Eva Kushner sur La problématique du sujet chez Montaigne, Paris, Honoré Champion, 1995. L’éditeur du Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie (Québec, Le Griffon d’argile, 1983), Gérald Allard est également l’auteur d’une étude sur Montaigne et son alter ego : La Boétie et Montaigne sur les liens humains, Québec, Le Griffon d’argile, 1994. Il a aussi publié une version commentée du Prince de Machiavel : Machiavel, Sur les Princes (et autres textes), Québec, Le Griffon d’argile, 1989.
-
[37]
François Paré, « Du Bellay et l’institution littéraire au xvie siècle », Studi Francesi, vol. 35, no 3, 1991, p. 469-473. Ce spécialiste des « littératures de l’exiguïté » a aussi consacré plusieurs articles à Montaigne.
-
[38]
Robert Melançon, « Du Bellay lecteur de ses oeuvres », Oeuvres et critiques, vol. 20, no 1, 1995, p. 25-33, et du même auteur, « Les masques de Du Bellay », Études littéraires, vol. 22, no 3 (Ars poetica), 1989-1990, p. 23-34. Voir aussi ses textes sur Clément Marot et Jean de la Ceppède. Voir aussi les travaux de Pierre Brind’Amour sur Nostradamus.
-
[39]
David Dorais, Le corps érotique dans la poésie française du xvie siècle, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2008.
-
[40]
Claudine Jomphe, Les théories de la disposition et le grand oeuvre de Ronsard, Paris, Honoré Champion, 2000.
-
[41]
Jean-Philippe Beaulieu (dir.), Études françaises, vol. 38, no 2 (Le simple, le multiple, la disposition du recueil à la Renaissance), 2002. La notion rhétorique d’inventio a aussi été revue à la lumière de la génétique textuelle ; voir Bernard Beugnot et Robert Melançon (dir.), Les voies de l’invention aux xvie et xviie siècles : études génétiques, Montréal, Département d’études françaises, Université de Montréal, coll. « Paragraphes », 1993.
-
[42]
Pour un bilan des travaux réalisés dans ce domaine sur la scène internationale, voir Jean-Philippe Beaulieu et Diane Desrosiers-Bonin, « État présent. Les études sur les femmes écrivains du xvie siècle français », French Studies, vol. 65, no 3, 2011, p. 370-375.
-
[43]
Voir Jean-Philippe Beaulieu, « Les femmes dans le labyrinthe du savoir : à la recherche du fil d’Ariane », dans Guy Poirier (dir.), Dix ans de recherche sur les femmes écrivains de l’Ancien Régime : influences et confluences. Mélanges offerts à Hannah Fournier, Québec, Presses de l’Université Laval, 2008, p. 1-13. On trouvera des informations sur ce groupe de recherche en visitant son site (URL : http://margot.uwaterloo.ca/index_f.html).
-
[44]
Jean-Philippe Beaulieu et Hannah Fournier (dir.), Femmes et textes sous l’Ancien Régime/Women and Texts in Pre-Revolutionary France, Atlantis, vol. 19, no 1, 1993.
-
[45]
L’ouvrage collectif intitulé Dans les miroirs de l’écriture. La réflexivité chez les femmes écrivains d’Ancien Régime (Jean-Philippe Beaulieu et Diane Desrosiers-Bonin (dir.), Montréal, Département d’études françaises, Université de Montréal, coll. « Paragraphes », 1998) a résulté du colloque organisé conjointement en 1997 par l’Université de Montréal et l’Université McGill, à Montréal. Les actes du colloque « Femmes, rhétorique et éloquence sous l’Ancien Régime », qui s’est tenu à l’Université du Québec à Rimouski en 2007, viennent tout juste de paraître sous ce titre (Claude La Charité et Roxanne Roy (dir.), Femmes, rhétorique et éloquence sous l’Ancien Régime, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2012).
-
[46]
On trouvera, sur le site informatique de la SIEFAR (http://www.siefar.org), le Dictionnaire des femmes de l’Ancienne France de même que le Répertoire des spécialistes du domaine, dont l’initiative revient à Éliane Viennot. Celle-ci a véritablement servi de locomotive dans toute cette entreprise.
-
[47]
Pierre-Louis Vaillancourt et Marie-Laure Girou-Swiderski, La production littéraire féminine d’Ancien Régime. Répertoire bibliographique, Ottawa, Legas, 1997 ; Pierre-Louis Vaillancourt et Dawn Smyth, Les écrits féminins non fictionnels de la Renaissance. Un inventaire descriptif, Ottawa/New York, Legas, 2003.
-
[48]
William Kemp, « Textes composés ou traduits par des femmes et imprimés en France avant 1550 », dans Diane Desrosiers-Bonin (dir.), Littératures, no 18 (L’écriture des femmes à la Renaissance française 1), 1998, p. 151-220 ; William Kemp et Hélène Hotton, « Bibliographie des imprimés féminins de 1550 à 1574 », Diane Desrosiers et Christian Veilleux (dir.), L’écriture des femmes à la Renaissance française 2, Littératures, no 28, 2013.
-
[49]
En plus de sa thèse de doctorat, Le didactisme amoureux et sa réalisation textuelle dans les oeuvres d’Hélisenne de Crenne (Ottawa, Université d’Ottawa, 1988), Jean-Philippe Beaulieu a établi les versions modernisées des textes qui forment le triptyque hélisennien : les Epîtres familières et invectives et le Songe (Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2008) ainsi que les Angoisses douloureuses qui procèdent d’amour (Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2005). Il a également produit, avec Hannah Fournier, l’édition critique des Epistres (Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1995) et celle du Songe, avec Diane Desrosiers-Bonin (Paris, Honoré Champion, 2007). De concert avec cette dernière, il a assuré la direction éditoriale du collectif Hélisenne de Crenne. L’écriture et ses doubles, Paris, Honoré Champion, 2004.
-
[50]
Marie le Jars de Gournay, Les Advis, ou, les Presens de la Demoiselle de Gournay. 1641, éd. Jean-Philippe Beaulieu et Hannah Fournier, Amsterdam, Rodopi, vol. i, 1997 ; vol. ii, 2002.
-
[51]
Jean-Philippe Beaulieu avec la collaboration de Diane Desrosiers et de Claude La Charité, Prophéties, confessions et remontrances de femmes (1575-1650), Paris, Classiques Garnier, à paraître.
-
[52]
Jean Chaperon, Chemin de long estude de Dame Cristine de Pise [édité par Jean Chaperon en 1549], éd. Claire Le Brun-Gouanvic, Paris, Honoré Champion, 2008.
-
[53]
Marie-Claude Malenfant, Argumentaires de l’une et l’autre espèce de femme : le statut de l’exemplum dans les discours littéraires sur la femme (1500-1550), Québec, Presses de l’Université Laval, coll. « Les collections de la République des Lettres. Études », 2003 ; Renée-Claude Breitenstein, La rhétorique encomiastique dans les éloges collectifs de femmes imprimés de la première Renaissance française (1493-1555), thèse de doctorat, Montréal, Université McGill, 2008.
-
[54]
Marc Angenot, Les champions des femmes, examen du discours sur la supériorité des femmes, 1400-1800, Montréal, Presses de l’Université du Québec à Montréal, 1977.
-
[55]
Jehan du Pré, Palais des nobles dames [1534], éd. Brenda Dunn-Lardeau, Paris, Honoré Champion, 2007.
-
[56]
Brenda Dunn-Lardeau, « La vieille femme chez Marguerite de Navarre », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, vol. 61, no 2, 1999, p. 375-398 ; Brenda Dunn-Lardeau (dir.), La félicité chez Érasme, Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation, vol. 30, no 1, 2006 ; Brenda Dunn-Lardeau (dir.), Portraits du bonheur au Moyen Âge et à la Renaissance, Memini, no 6, 2002.
-
[57]
Hélène Hotton, Les marques du diable et les signes de l’Autre. Rhétorique du dire démonologique à la fin de la Renaissance, thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, 2011 ; Patrick Snyder, Trois figures du diable à la Renaissance : l’enfant, la femme et le prêtre, Montréal, Fides, 2007 ; Hélène Hotton, L’Autre féminin dans les traités de démonologie (1550-1620), mémoire de maîtrise, Montréal, Université McGill, 2003.
-
[58]
En ce qui a trait aux constructions identitaires du féminin, on pourra consulter : Jean-Philippe Beaulieu et Andrea Oberhuber (dir.), Jeu de masques. Les femmes et le travestissement textuel (1500-1940), Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2011 ; et Claude La Charité (dir.), Masques et figures du sujet féminin aux xvie et xviie siècles,, Tangence, no 77, 2005. Voir aussi Diane Desrosiers-Bonin et Éliane Viennot (dir.), Actualité de Jeanne Flore, Paris, Honoré Champion, 2004.
-
[59]
Voir, parmi ses innombrables publications : Brenda Hosington et Sara Barker (dir.), Renaissance Cultural Crossroads : Translation, Print, and Culture in Britain, 1473-1640, Leyde, Brill, 2012 ; Brenda Hosington, « Lady Margaret Beaufort’s Translations as Mirrors of Practical Piety », dans English Women, Religion, and Textual Production, 1500-1625, Surrey, Ashgate, 2011, p. 185-203, et de la même auteure, « Translation, Early Printing, and Gender in England, 1484-1535 », Florilegium, vol. 23, no 1, 2006, p. 41-67.
-
[60]
Jean-Philippe Beaulieu (dir.), D’une écriture à l’autre. Les femmes et la traduction sous l’Ancien Régime, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2004.
-
[61]
Marie-Alice Belle (dir.), Women and Translation, Renaissance et Réforme/Renaissance and Reformation, vol. 35, no 4, 2012.
-
[62]
Eva Kushner et Paul Chavy (dir.), Translation in the Renaissance/La traduction à la Renaissance, Revue canadienne de littérature comparée, vol. 8, no 2, 1981. Voir aussi Paul Chavy, Traducteurs d’autrefois. Moyen Âge et Renaissance, Paris, Honoré Champion, 1988, et Paul Horguelin, Traducteurs français du 16e et 17e siècle, Montréal, Linguatech, 1996.
-
[63]
Jean-Philippe Beaulieu, « Les femmes dans le labyrinthe du savoir », art. cité.
-
[64]
Jésus Martínez de Bujanda, Thesaurus de la littérature interdite au xvie siècle : auteurs, ouvrages, éditions avec addenda et corrigenda, Sherbrooke, Centre d’études de la Renaissance, 1996. Pour une présentation plus détaillée de cette entreprise magistrale, voir Eva Kushner, « Études sur la Renaissance au Canada (1990-95) », Literary Research/Recherche littéraire, no 25, 1996, p. 37-47, plus spécifiquement les pages 37-39.
-
[65]
Eva Kushner, L’époque de la Renaissance 1440-1600. Tome iii. Maturation et mutation, Amsterdam/Philadelphie, J. Benjamins, 2011 ; Tibor Klaniczay, Eva Kushner et Paul Chavy, L’époque de la Renaissance 1400-1610. Tome iv. Crises et essors nouveaux, Amsterdam, J. Benjamins, 2000 ; Tibor Klaniczay, Eva Kushner et André Stegman, L’époque de la Renaissance. Tome i. L’avènement de l’esprit nouveau (1400-1480), Budapest, Academiai Kiado, 1988. Eva Kushner, « Études sur la Renaissance au Canada (1990-95) », art. cité, p. 41-42.
-
[66]
Claude Sutto, La Renaissance, Montréal, Boréal, 1999. Claude Sutto est aussi l’éditeur du Catéchisme des Jésuites d’Étienne Pasquier (Sherbrooke, éditions de l’Université de Sherbrooke, 1982).
-
[67]
Lyse Roy et Michel Péronnet, Le xvie siècle, 1492-1620, Paris, Hachette, 2005. La thèse de Lyse Roy sur l’identité et les représentations de l’Université de Caen aux xve et xvie siècles a paru chez Brill en 2006.
-
[68]
Michel de Waele (dir.), Lendemains de guerre civile : Réconciliations et restaurations en France sous Henri iv, Québec, Presses de l’Université Laval, 2011 ; Miche de Waele, Réconcilier les Français : la fin des guerres de religion 1589-1598, Québec, Presses de l’Université Laval, 2010, et du même auteur, Les relations entre le Parlement de Paris et Henri iv, Paris, Publisud, 2000.
-
[69]
Vincent Masse, Sublimés des Nouveaux Mondes. Évocation des lieux de l’expansion européenne dans les imprimés français, des origines à 1560, thèse de doctorat, Toronto, Université de Toronto, 2009 ; Isabelle Lachance, La rhétorique des origines dans l’Histoire de la Nouvelle-France de Marc Lescarbot, thèse de doctorat, Montréal, Université McGill, 2004 ; Pierre H. Boulle, Race et esclavage dans la France d’Ancien Régime, Paris, Perrin, 2007 ; Laurier Turgeon, Denys Delâge et Réal Ouellet (dir.), Transferts culturels et métissages Amérique/Europe xvie-xxe siècles, Québec, Presses de l’Université Laval, 1996.
-
[70]
Torrance Kirby, Emidio Campi et Frank A. James iii, A Companion to Peter Martyr Vermigli, Leyde, Brill, 2009 ; Torrance Kirby, A Companion to Richard Hooker, Leyde, Brill, 2008 ; Torrance Kirby, The Zurich Connection and Tudor Political Theology, Leyde, Brill, 2002 ; Torrance Kirby, Richard Hooker, Reformer and Platonist, Aldershot, Ashgate, 2005 ; Torrance Kirby (dir.), Richard Hooker and the English Reformation, Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, 2003.
-
[71]
John Donne, Essayes in Divinity, éd. Anthony Raspa, Montréal, McGill/Queen’s University Press, 2001 ; John Donne, Pseudo-martyr, Anthony Raspa (éd.), Montréal, McGill/Queen’s University Press, 1993.
-
[72]
Jason Zuidema, Early French Reform : the Theology and Spirituality of Guillaume Farel, Farnham, Ashgate, 2011.
-
[73]
Deux numéros de la revue Littératures ont été consacrés aux imprimés réformés issus des presses de Pierre de Vingle : Diane Desrosiers-Bonin et William Kemp (dir.), Les imprimés réformés de Pierre de Vingle, Neuchâtel, 1533-1535, Littératures, no 24-1 et no 24-2, 2007.
-
[74]
Louis Valcke, Pic de la Mirandole. Un itinéraire philosophique, Paris, Les Belles Lettres, 2005 ; Louis Valcke et Roland Galibois, Le périple intellectuel de Jean Pic de la Mirandole suivi du Discours de la dignité de l’homme et du traité L’être et l’un, Québec, Presses de l’Université Laval, 1994. Voir aussi Germain Marc’hadour et Roland Galibois, Erasme de Rotterdam et Thomas More, Correspondance, Sherbrooke, Publications du Centre d’études de la Renaissance/Éditions de l’Université de Sherbrooke, 1985.
-
[75]
Danièle Letocha, « Lire la Renaissance dans le texte », Nouvelle Revue du xvie siècle, vol. 14, no 2, 1996, p. 247-259. Pour un survol des études seiziémistes menées au Québec dans le domaine philosophique, voir Danièle Letocha et Sarah Marquardt, « La philosophie des xve et xvie siècles », dans Josiane Boulad-Ayoub et Raymond Klibansky (dir.), La pensée philosophique d’expression française au Canada : le rayonnement du Québec, Québec, Presses de l’Université Laval, 1998, p. 165-181.
-
[76]
Par-delà la littérature française, cette enquête aurait facilement pu s’étendre à la littérature italienne de Dante à Pétrarque, à la littérature espagnole du Siècle d’or, à l’histoire de l’art ou à la musique de la Renaissance, tant les contributions des chercheurs québécois ont été riches au cours des dernières décennies.