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À contre-courant du colonialisme : l’art de faire la différence

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Fièrement debout, plus jamais le silence, plus jamais seule

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À l’heure des discussions au sujet de l’appropriation culturelle et de la liberté d’expression qui se trouvent au coeur du débat relatif à la présentation des pièces SLĀV et Kanata (2018) de Robert Lepage, cette contribution semble un contre-exemple. Une version initiale de cet article fut présentée sous forme de communication au Colloque du CIÉRA qui s’est tenu en avril 2018. La gratitude des femmes autochtones présentes a été exprimée lors de cette présentation. Leur insistance pour que je continue mon exposé malgré une durée excédant le temps alloué démontre qu’il existe bel et bien une soif d’alliance. Émues qu’on parle de la force de leur coeur et de leurs différents engagements, elles se sont reconnues dans les témoignages présentés, ce qui peut contraster avec le scénario parfois observé dans les colloques universitaires, où les femmes autochtones du Nord et du Sud écoutent avec une passivité forcée les discours produits sur elles par des experts allochtones occidentaux souvent bien intentionnés :

Elles se retournèrent… le visage embrasé par des émotions qu’elles connaissaient bien : la rage et la honte d’avoir courbé l’échine devant une personne moralisatrice qui contrôle votre existence. Qui vous jette sa bonté au visage.

Erdrich 2018 : 239

L’esprit d’Idle No More a marqué les mentalités. Les « No More », les « Plus Jamais », s’appliquent à différentes situations. Les Autochtones comptent sur une force collective de soulèvement qui a le potentiel d’ébranler les pratiques universitaires. Au-delà de l’indignation nourrie par le désir d’émancipation d’un rapport colonialiste qui alimente un sentiment étouffant d’emprisonnement, il persiste une soif profonde de vivre-ensemble. Sous cette influence, les échanges universitaires affectifs deviennent plus courants, laissant aussi place à l’expression des émotions et à la rencontre spirituelle.

En territoire scolaire artistique et scientifique, le vent tourne. L’appel à la décolonisation du savoir agite le monde universitaire depuis plus de 20 ans, notamment avec la publication des écrits de Linda Tuhiwai Smith en 1999, qui ont été revus et réédités en 2016. D’autres façons de faire sont nécessaires. Non seulement pour ne pas reproduire des rapports de domination, mais aussi pour promouvoir d’autres formes de connaissances, plus participatives et émancipatrices. En ce sens, contribuer à un processus de réconciliation en dégageant des espaces de liberté pour dire des vérités profondes, à distance d’un mode colonialiste, oblige à revoir nos méthodes et paradigmes de recherche. Pour que les activités de recherche ne s’avèrent pas « salissantes » parce qu’imbibées et entachées de valeurs colonialistes, Smith réfléchit, dans la réédition de son ouvrage en 2016, sur le besoin d’inventer de nouveaux chemins de solidarité radicale qui tissent des liens imaginaires de cocréation. C’est là, précisément, que la poésie peut s’infiltrer, comme un espace de construction commune d’analyse de différentes subjectivités qui construisent des réalités. L’art s’avère être une avenue qui permet de guérir des blessures, mais aussi d’imaginer de nouvelles façons de se rencontrer dans un horizon à réinventer. En dehors d’une tradition universitaire colonialiste, cette proposition se retrouve à la jonction de différents processus : d’investigation, d’intervention sociale et de création. Smith s’inspire d’une démarche féministe ancrée et intersectionnelle (Perreault 2015) qui s’inscrit dans une pratique féministe communautaire anticoloniale (Paredes et Guzmán 2012). En effet, dans une perspective latino-américaine inspirée par la démarche du monde à l’envers d’Eduardo Galeano (1998), la connaissance se construit à partir de la marginalité opprimée vers le haut en supposant qu’en renversant la perspective du flux des connaissances, des raisons peuvent s’élever fièrement pour enseigner dans un langage poétique leurs propres vérités. La poésie se nourrit de l’enracinement dans la sensibilité à la fois individuelle et collective ; elle émerge des souffrances et des espoirs. L’approche féministe permet de valoriser la parole des femmes. Quant à elle, l’intersectionnalité permet de sortir des sentiers de l’oppression hégémonique pour mieux prendre en compte les difficultés particulières et les entrecroisements d’obstacles qui se dressent sur le chemin des femmes lorsqu’elles souhaitent développer leur plein potentiel. Le féminisme communautaire anticolonial envisage une réappropriation des liens communautaires, des relations avec la mère Nature et voit dans la revitalisation de son identité culturelle un levier d’émancipation pour les femmes autochtones.

Des témoignages poétiques de résilience

Cette initiative, intitulée Selfies de la dignité, est née de mes ateliers d’art-thérapie auprès de femmes et d’enfants en situation de vulnérabilité à la Maison communautaire Missinak. Un jour, lors d’un atelier organisé pour la fête des Mères en 2017, Tana[2] me demanda de l’aider à écrire en lettres attachées sur un carton « Merci pour la force de votre coeur ! » Elle adressait son message à toutes les mamans. À sept ans, en sept mots simples, elle a voulu exprimer sa reconnaissance devant un phénomène qui ne fait pas souvent la manchette et qui est pourtant vital pour l’humanité : le courage des mères.

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À toutes les mères…

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Inspirée par Tana et voyant un filon pour orienter une pratique qui me permettrait à la fois de faire de l’intervention sociale et de la recherche bénéfique aux communautés, j’ai entrepris ce projet autant au Québec qu’au Mexique. Comme artiste, chercheure et intervenante préoccupée par les différentes formes de violence, la vie m’a amenée à comprendre l’importance de créer des espaces et des moments de liberté en marge d’un contexte d’efficacité, des lieux où les rires et les larmes peuvent se côtoyer sans que les gens aient à s’excuser d’être tout simplement humains. Les ateliers de création sont des espaces d’expression privilégiés qui permettent de se connecter avec la sensibilité et représentent une quête de sens et de beauté profonde qui humanise. Concrètement, par ce projet, j’ai voulu permettre aux jeunes filles et aux femmes autochtones de mettre en valeur leur propre courage. Elles ont embarqué dans l’aventure. Elles ont eu envie de se dire, de se montrer et de se construire une image d’elles-mêmes émouvante et vraie. Après avoir partagé quelques témoignages sur Facebook, plusieurs m’ont contactée : elles voulaient faire partie de ce beau projet, elles avaient des idées, des images… J’ai alors été submergée par cet élan de dignité. J’ai eu peine à répondre à la demande de ces femmes qui avaient envie de mettre en lumière leur propre fierté.

Des ateliers d’art autour du thème du courage ont été tenus tant au Mexique qu’au Québec. Des femmes, parfois accompagnées de leurs enfants, y ont été invitées à créer des témoignages de fierté qui allient à la fois le visuel et l’écrit. Plus de 70 photomontages ont été conçus ; ils permettent de mieux comprendre les défis des peuples autochtones et leurs luttes sociales. Les effets du génocide culturel, des ruptures intergénérationnelles, de la marginalisation, de la pauvreté, de la toxicomanie et de la dépossession du territoire ainsi que de différentes formes de violence émergent spontanément des témoignages de courage, qui sont à la fois intimes et politiques. En donnant la possibilité à des femmes autochtones du Québec et du Mexique d’élaborer elles-mêmes leurs propres témoignages poétiques sur le courage en façonnant l’image qu’elles souhaitent projeter publiquement, il est possible d’aller à contre-courant d’une logique de domination. Elles s’approprient leur propre image à travers un processus créatif émancipateur qui leur permet de poser sur elles-mêmes un regard empli de fierté qu’elles ont envie de partager publiquement : sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la réalité.

L’ensemble des oeuvres permet d’imaginer à quoi ressemble un féminisme communautaire anticolonialiste de la marge enraciné dans la solidarité et l’amour de la Mère-Terre des enfants, de leur identité culturelle et de leur communauté. En captant la beauté de la force du coeur – le courage –, l’objectif de cette démarche est de tisser des liens qui célèbrent la force poétique de la diversité de l’humanité, de toutes ses femmes et de leurs enfants qui luttent dans l’adversité pour continuer d’exister et pour créer un monde plus digne et plus juste.

L’expression artistique permet d’aller à contre-courant des rapports de domination en ce qu’elle laisse une grande place à l’autoaffirmation et la liberté d’expression. Les autoportraits des Selfies de la dignité permettent de faire ressortir les luttes profondes des femmes et les combats qu’elles doivent mener. Ce processus permet de changer l’angle d’observation et le point de mire pour faire sortir d’autres vérités. Dans une culture de plus en plus individualiste, basée sur une logique de productivité et de consommation, les images servent souvent à nourrir une beauté commerciale, généralement homogène et superficielle.

En offrant le pinceau aux participantes et en libérant la parole poétique, j’ai pu voir se développer concrètement, devant moi, la force et la beauté du courage des femmes et des enfants autochtones du Québec et du Mexique. Des préoccupations, des processus de résilience et des engagements politiques se sont dessinés sous mes yeux. L’amour de leurs enfants, l’amour de leur territoire, de leur communauté et de leurs traditions constituent des éléments qui leur donnent la force d’affronter un grand nombre de difficultés.

Leur offrir un moment et un espace de liberté pour dire leur vérité est devenu pour moi une façon d’accompagner les Autochtones et de mieux comprendre les différentes réalités qui les touchent. Faire de l’art permet de nager à contre-courant de la violence colonialiste et d’échapper au cadre capitaliste de l’efficacité stratégique et à l’obligation scolaire d’obtenir des données probantes pour démontrer que nos actions planifiées augmentent l’autonomisation le pouvoir d’agir, de nos groupes cibles grâce à des indicateurs mesurables. En d’autres mots, l’art humanise, parle, relie et guérit.

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Des plumes pour guérir

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Méthodologie de coconstruction : témoignages poétiques de courage recherchés

Pour sélectionner les témoignages, nous sommes allées à la quête de femmes autochtones courageuses qui avaient le désir d’en inspirer d’autres. Au Québec, nous avons rencontré des participantes lors de différents pow-wow et de la participation à plusieurs évènements comme le Forum social mondial et des rencontres de femmes leaders autochtones, etc. Mais c’est surtout le bouche-à-oreille qui nous a ouvert des portes. Au Mexique, des ateliers d’art collectif autour du thème du courage ont été organisés avec des organismes communautaires, tant dans l’État de Chiapas que dans celui de Puebla. Sur une base volontaire, les participantes étaient invitées à se demander comment se manifeste le courage dans leur vie. La grille de questions ouvertes pour amorcer le processus de réflexion et de création contenait les interrogations suivantes : 1) Quelles sont les situations depuis votre enfance qui vous ont demandé le plus de courage ? ; 2) Où avez-vous trouvé le courage pour les surmonter ? ; 3) Comment s’est-il manifesté, quelles formes a-t-il pris dans le passé et quelles formes prend-il maintenant dans votre vie ? ; 4) Quels sont vos combats actuels ? ; 5) De quoi êtes-vous la plus fière ? ; 6) Où puisez-vous votre force pour continuer ? ; et 7) Quels sont les aspects lumineux et sombres de votre identité autochtone ?

Cette étape d’exploration informelle pendant laquelle des notes étaient prises servait à accumuler de l’information qui permettrait de découvrir un filon qui nous a conduits à la conception du message et de l’image de courage personnalisés de chaque participante. Puis, une démarche de cocréation entre la participante et moi, l’artiste-accompagnatrice, s’est entamée jusqu’à la création d’une oeuvre qui génère véritablement un sentiment de fierté et qui soit parfaitement représentative du message que la participante a envie de transmettre au sujet de son propre courage. À la suite de plusieurs allers-retours, ajustements et reconsidérations naissait généralement une oeuvre présentable dans le cyberespace, plus particulièrement dans l’espace public de Facebook. C’est là que la récolte de « J’aime », les commentaires élogieux et les nombreux partages continuent de nourrir des « selfies » profondément bienveillants, qui n’ont rien de superficiel. Si les réseaux sociaux peuvent parfois nourrir la médisance virtuelle, ils peuvent dans certains cas contribuer à renforcer des liens affectifs dans une communauté en y faisant circuler un sentiment de fierté collective. Ce qui fut le cas ici.

Quelques résultats

Les six principaux thèmes de courage qui ont émergé des témoignages chez les femmes et jeunes filles autochtones du Québec sont les suivants :

  1. Être mère ou grand-mère dans des conditions difficiles ;

  2. Survivre, assumer d’être soi et avancer vers l’inconnu ;

  3. Transmission intergénérationnelle du courage ;

  4. Connexion avec les traditions ;

  5. Connexion avec la force du territoire et de la nature ;

  6. Lutter politiquement.

Je vous présente ces thèmes un à un ci-après. Il va sans dire qu’ils s’entrecroisent dans les différents témoignages.

Le premier grand thème qui ressort est de trouver le courage d’avoir l’énergie nécessaire pour s’occuper de ses enfants, « simplement » au quotidien, souvent comme mère monoparentale en contexte de pauvreté, à un jeune âge ; mais aussi en quittant sa communauté, en étudiant à l’extérieur, en luttant pour maintenir sa sobriété, en ayant vécu de la violence conjugale et des épisodes de profonde dépression… Survivre malgré tous les tracas et les inquiétudes qu’apportent les enfants quand ils sont petits, mais aussi quand ils sont plus grands. Et ça continue avec les petits enfants… pour les grands-mères et les arrière-grands-mères.

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Le petit quatrième de Jamie-Lee

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Recette de grand-mère

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Les enfants sont à la fois une cause et une source de courage

De façon plus abstraite, un autre ensemble de témoignages fait référence à la résilience existentielle. Celle qui permet de rester vivante malgré sa fragilité, de trouver la force de ne pas sombrer dans l’autodestruction, de rester pure dans une ambiance malsaine, d’aimer qui on est… pour avoir le courage d’être vraiment soi-même.

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Assumer qui on est

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Plusieurs témoignages sous forme de photomontages célèbrent les connexions intergénérationnelles. Le courage se transmet d’une génération à l’autre quand les liens sont forts. Les racines du courage proviennent parfois des grands-parents qui agissent comme des êtres inspirants et bienveillants dans la vie des participantes. Ces liens permettent aussi de renouer avec les traditions. La transmission d’éléments culturels donne un sentiment positif d’appartenance identitaire autochtone. Après un génocide culturel, la pente est parfois difficile à remonter et certaines participantes évoquent le courage de retrouver sa propre spiritualité. La quête identitaire se fait aussi sentir dans le fait d’assumer de porter les vêtements traditionnels ou non, de prendre le temps de les fabriquer, de les broder et de les perler. La question de la langue demeure une préoccupation incontournable dans la transmission de l’héritage culturel. Il en ressort le courage de faire revivre des racines brisées pour se donner la force nécessaire de guérir d’un lourd héritage de violence qui a déchiré les liens intergénérationnels.

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Être là pour les jeunes

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Un autre grand thème associe le courage à une force de la nature. En effet, être une Autochtone, c’est être une enfant de la terre, habiter un territoire et aimer la nature parce que l’on fait partie d’elle. En ce sens, certaines participantes revendiquent un courage politique pour défendre leur conviction profonde d’honorer la Mère-Terre en s’impliquant dans les luttes environnementales :

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Grandir au milieu des difficultés

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Illustration 9

Avoir envie de vivre

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Faire avancer la justice, lutter pour faire avancer la vérité et créer des liens de solidarité qui vont avoir un impact sur les sept prochaines générations en s’impliquant politiquement constituent l’une des variations des différentes formes de courage qui interpellent plusieurs femmes leaders autochtones.

Les principaux thèmes de courage qui ont émergé des témoignages chez les femmes et jeunes filles autochtones du Mexique sont les suivants :

  • La violence de l’État et la violence conjugale obligent les femmes à être très courageuses, ne serait-ce que pour survivre ;

  • Le courage rime avec la solidarité affective entre femmes, principalement à l’intérieur des familles. Le courage devient une force collective qui émerge des liens serrés tissés entre elles ;

  • L’amour de la nature qui inspire la beauté et la diversité ;

  • L’éducation des nouvelles générations ;

  • La radio communautaire pour prendre la parole vivante et alimenter un esprit de communauté ;

  • L’artisanat qui permet de créer de la beauté et de gagner son pain.

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Tisser de la beauté entre femmes

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Les fleurs du courage

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Fièrement enseignante

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Pour conclure en sortant du cadre… colonialiste

L’objectif premier de cette contribution était de mieux rendre hommage à la richesse et à la beauté du courage des femmes autochtones à partir de leur propre regard. L’un des avantages secondaires d’accumuler des « selfies » est d’être en mesure d’esquisser les grandes lignes d’un portrait plus vaste des enjeux sociaux qui les touchent dans un langage humaniste. Il s’agit d’un work in progress, d’une oeuvre collective inachevée…

Tout comme le formulent les commissaires dans leur message se trouvant au début du rapport provisoire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées :

Devant la violence subie depuis les débuts de la colonisation, les femmes autochtones au Canada demeurent déterminées à reprendre leur identité, leur culture, leur langue et leur terre. Elles prennent la place qui leur revient au sein des communautés et des Nations, et nous sommes prêts à les appuyer.

2017 : 1

Je ne saurais conclure sans réaffirmer le potentiel d’un féminisme communautaire anticolonial pour développer dans le futur des liens de solidarité créatifs qui nous permettront d’avancer ensemble. Comme l’explique Lorena Cabnal :

En filant des couleurs avec les autres femmes à partir d’où nous sommes… Ce fil de pensée, de la parole et de l’action féministe communautaire m’a amenée à voir l’importance de tisser des pensées avec d’autres femmes, qu’elles soient autochtones, des Premières Nations ou bien « occidentales » parce qu’il est nous est profitable à toutes de créer des espaces et des lieux de rencontre pour mieux réfléchir et oser s’aventurer ensemble à démonter des schémas qui vont nous permettre par la suite de construire collectivement des transgressions et propositions nécessaires à l’élaboration d’un nouveau projet de vie.

2012 : 13 [Notre traduction]

Puisse cet article s’inscrire dans les débordements fertiles de vulnérabilité et de créativité où se présentent de nouvelles façons d’aborder les connaissances qui s’ancrent dans un projet politique imbu de sagesse poétique. Et dont la validité est corroborée par la résonance qui permet aux Autochtones et Allochtones de vibrer ensemble.

Merci à toutes les femmes autochtones qui luttent dans des conditions difficiles et qui continuent de mettre leur coeur de l’avant !