IT :

L’obiettivo di questo lavoro è sottolineare l’importanza di musei e collezioni coloniali presenti sul territorio italiano come vettori di memoria e nuove fonti per la storia coloniale del paese. Pur non vantando un grande museo coloniale nazionale come quelli europei di Leiden, Bruxelles o Parigi, l’Italia ospita sul suo territorio circa sessanta collezioni dalle ex colonie, divise tra musei militari, musei di antropologia e scienze naturali, collezioni appartenenti ad ordini religiosi, ecc. La varietà delle collezioni e la loro pervasività in tutta la penisola fanno sì che attraverso di esse sia possibile raccontare in modo concreto storia coloniale italiana.

FR :

Ce travail a pour but de montrer la valeur des musées et des collections coloniales italiennes, en tant que nouvelles sources pour l’histoire coloniale du pays. Ne pouvant abriter un grand musée colonial national tel que ceux de Leyde, Bruxelles ou Paris, l’Italie possède tout de même, sur son territoire, quelque soixante collections provenant des ex-colonies : il s’agit de musées militaires, de musées d’anthropologie et de sciences naturelles, ainsi que de collections appartenant à des ordres religieux. Grâce à leur variété et à leur omniprésence dans la péninsule, ces collections fournissent une perspective idéale pour raconter de manière très concrète l’histoire coloniale italienne.

EN :

Miami-Illinois is an Algonquian language spoken by the Miami and Peoria, whose traditional homelands are situated to the south of the Great Lakes. This area was part of what the French called the Pays d’en Haut. In the 19^th century, forced removals and the reservation system led to cultural fragmentation. Language revitalization efforts began in the mid–1990’s and, due to this, a wealth of documentation is now available through the Miami-Illinois Digital Archive. This article shows how this resource can help historians better understand these Indigenous societies.

FR :

La langue algonquienne Miami-Illinois est parlée par les Miami et les Peoria, dont les terres ancestrales sont situées au sud des Grands Lacs. Cette région a fait partie de ce que les Français ont appelé le Pays d’en Haut. Au XIX^e siècle, les déplacements forcés et le système de réserves ont causé une fracture culturelle. Les efforts à faire revivre la langue ont mené à la création du Miami-Illinois Digital Archive. Cet article illustre comment cette ressource riche peut aider les historiens à mieux comprendre ces sociétés autochtones.

FR :

Face à la multiplication des données historiques, le recours aux outils numériques est devenu indispensable aux historiens et professionnels du patrimoine. Ces supports technologiques donnent une nouvelle lecture aux sources pour visualiser, clarifier et diffuser l’information historique. À travers l’exemple de la vallée de l’Escaut (Hauts-de-France), il s’agit ici de présenter ces outils numériques permettant de revisiter l’étude des sources historiques dans une perspective d’histoire environnementale, en adoptant une démarche à la fois scientifique, pédagogique et de valorisation. L’enjeu est de montrer l’apport de ces supports méthodologiques pour reconstituer les évolutions historiques des espaces fluviaux du Moyen Âge à l’époque contemporaine afin d’éclairer les acteurs actuels du territoire.

FR :

Cet article propose de survoler la méthodologie du projet Vauban en Amérique ? qui fit l’utilisation—entre autres—de la photogrammétrie et des systèmes d’information géographique (SIG) afin de bonifier l’étude de l’héritage de Vauban Plus précisément, c’est le fort de Chambly qui a servi de banc d’essai à nos expérimentations. Ainsi, Vauban en Amérique ? est une initiative d’étudiants à la maîtrise en informatique appliquée à l’histoire à l’Université de Sherbrooke. Sous la bannière Historiamatica, une plateforme web qui regroupe différentes initiatives en humanités numériques parmi les étudiants et étudiantes en histoire, les membres du projet Vauban ont créé une application web permettant de visualiser les différents types de structures défensives.

EN :

This article proposes to review the methodology of Vauban in America? which—among other things—uses photogrammetry and geographic information system (GIS) to improve the study of the Vauban heritage as well as forts and fortresses of North America before the conquest. More precisely, Fort de Chambly served as a “sandbox” for our experimentation. Thus, the Vauban project is an initiative from a group of digital history master students at Université de Sherbrooke. Under the banner Historiamatica, a web platform that brings together the various digital humanities initiatives among history students, members of the Vauban project have created a web application to visualize the different types of defensive structures.

EN :

There are hundreds of small harbours on the Irish coastline that were used for trade or fishing until the mid-twentieth century when these activities were centralized to major ports. Many date back hundreds of years, representing a system that linked local economies, which are critical to understanding Irish history. Yet, because many were built by estate owners or local communities, archival records rarely exist. Understanding the development of these modest structures demands a new methodological approach: through the innovative use of LiDAR scan data to interrogate what little visual and textual evidence exists to figuratively unearth the location of earlier structures.

FR :

Des centaines de petits ports sur la côte Irlandaise ont servi au commerce ou à la pêche jusqu’au milieu du XX^e siècle, lorsque ces activités ont été centralisées dans les ports principaux. L’établissement de ces ports remonte à plusieurs siècles. Ils constituent un système reliant les économies locales, essentielles à la compréhension de l’histoire irlandaise. Pourtant, comme beaucoup ont été construits par des propriétaires de biens ou des communautés locales, les archives sont rares. Comprendre le développement de ces structures modestes nécessite une nouvelle approche méthodologique : grâce à l’utilisation innovante des données de numérisation liDAR qui permet d’analyser le peu de preuves visuelles et textuelles disponibles. Il est désormais possible de découvrir virtuellement l’emplacement de structures en place auparavant.

FR :

La professionnalisation et les multiples engagements de l’armée française depuis le début du XXI^e siècle posent les questions fondamentales de la préservation de la mémoire opérationnelle et de celle de l’expérience combattante des individus dans leur diversité. Quelles traces exploitables par l’historien demeureront à l’ère du tout numérique pour décrire les campagnes contemporaines ou documenter le vécu des soldats ? Cet article présente la construction d’une méthode transdisciplinaire de collecte des matériaux de recherche adaptée aux contraintes du monde la défense, au travers de la réalisation d’un doctorat en histoire et d’une expérimentation menée au Service historique de la Défense (SHD) en France.

FR :

Depuis une quarantaine d’années, les recherches en histoire de la communauté sourde française s’appuient principalement sur la richesse de trois siècles de sources archivistiques conservées à l’Institut National des Jeunes Sourds (INJS) à Paris. Cependant, les recherches récentes s’intéressant de plus en plus à l’histoire sociale et l’histoire associative sourde, ces archives commencent à montrer leurs limites. L’apport des nouvelles technologies, que ce soient par la numérisation des sources, la reconnaissance des textes, l’usage de la généalogie, et de nouvelles sources d’archives apportent une vision renouvelée de l’histoire sourde française par une compréhension plus nuancée de ses interactions avec la société française.