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Brèves[Record]

  • Jean-Claude Ameisen,
  • Mounira Amor-Gueret,
  • Raymond Ardaillou,
  • Jean Bastin,
  • Pascale Borensztein,
  • Hervé Chneiweiss,
  • Laure Coulombel,
  • Jean-Pierre de Villartray,
  • Alain Ehrenberg,
  • Jacques Epelbaum,
  • Évelyne Ferrary,
  • Antoine Flahault,
  • Gérard Friedlander,
  • Thierry Galli,
  • Hélène Gilgenkrantz,
  • Simone Gilgenkrantz,
  • Gilles Grateau,
  • Richard Hamelin,
  • Dominique Labie,
  • Étienne Larger,
  • Jean-Jacques Mercadier,
  • Anne-Marie Moulin,
  • Monique Plantavid,
  • Marc Sitbon and
  • Isabelle Tratner

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  • Les brèves de ce numéro ont été préparées par
    Jean-Claude Ameisen
    EMI-U.9922, Hôpital Bichat, Inserm-Université Paris VII, 46, rue Henri Huchard, 75877Paris Cedex 18, France.

  • Mounira Amor-Gueret
    Cnrs UMR 8126, Institut Gustave Roussy, 39, rue Camille Desmoulins, 94805 Villejuif Cedex, France.

  • Raymond Ardaillou
    Inserm U.489, Hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75970 Paris Cedex 20, France.

  • Jean Bastin
    Inserm U.393, Hôpital Necker-Enfants Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France.

  • Pascale Borensztein
    GIS-Institut des Maladies rares, Hôpital Broussais, 102, rue Didot, 75014 Paris, France.

  • Hervé Chneiweiss
    Inserm U.114, Collège de France, 11, place Marcellin Berthelot, 75231 Paris Cedex 05, France.

  • Laure Coulombel
    Inserm U.421, Faculté de médecine, 8, rue du Général Sarrail, 94010 Créteil, France.

  • Jean-Pierre de Villartray
    Inserm U.429, Hôpital Necker, Pavillon Kirmisson, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France.

  • Alain Ehrenberg
    Cesames (Centre de recherche psychotropes, santé mentale, société), FRE2321, Cnrs-Université René Descartes Paris V, Iresco, 59-61, rue Pouchet, 75849 Paris Cedex 17, France.

  • Jacques Epelbaum
    IFR Broca-Sainte Anne sur les affections du système nerveux central, Inserm U.549, 2ter, rue d’Alésia, 75014 Paris, France.

  • Évelyne Ferrary
    Inserm EMI-U.0112, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Antoine Flahault
    Inserm U.444, Faculté de Médecine Saint-Antoine, 27, rue de Chaligny, 75571 Paris Cedex 12, France.

  • Gérard Friedlander
    Inserm U.426, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Thierry Galli
    Inserm U.536, Centre de recherche Inserm, 17, rue du Fer à Moulin, 75005 Paris, France.

  • Hélène Gilgenkrantz
    Institut Cochin, Département de génétique, développement et pathologie moléculaires, Inserm U.567 - UMR 8104 Cnrs, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France.

  • Simone Gilgenkrantz
    9, rue Basse, 54330 Clerey-sur-Brenon, France.

  • Gilles Grateau
    Service de Médecine Interne, Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis Notre-Dame, 75181 Paris Cedex 04, France.

  • Richard Hamelin
    CEPH-Inserm U.434, 27, rue Juliette Dodu, 75010 Paris, France.

  • Dominique Labie
    Institut Cochin, Département de génétique, développement et pathologie moléculaires, Inserm U.567, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France.

  • Étienne Larger
    Inserm U.36, Collège de France, 11, place Marcellin Berthelot, 75005 Paris, France.

  • Jean-Jacques Mercadier
    Inserm U.460, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, BP 416, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Anne-Marie Moulin
    IRD, Département société et santé, 213, rue Lafayette, 75010 Paris, France.

  • Monique Plantavid
    Inserm U.326, CHU Purpan, place du Dr Baylac, 31059 Toulouse Cedex 03, France.

  • Marc Sitbon
    IGMM, Cnrs UMR 5535, 1919, route de Mende, 34293 Montpellier Cedex France.

  • Isabelle Tratner
    médecine/sciences, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, 75870 Paris Cedex 18, France.

Indépendamment de ses prérogatives au sein de l’Olympe, Artemis joue un rôle fondamental, chez nous, mortels, dans le développement du système immunitaire. Au cours de la maturation des lymphocytes T et B, les gènes codant pour les immunoglobulines et les récepteurs T de l’antigène (TCR) sont réarrangés par le processus de recombinaison V(D)J, assurant ainsi une large diversité à ces récepteurs antigéniques. Artemis est un des facteurs de la machinerie de recombinaison, également impliquée dans les processus de réparation des lésions de l’ADN; son altération entraîne un arrêt de la maturation des lymphocytes conduisant à un déficit immunitaire combiné sévère (DICS) [1]. Quatre communications parues au cours des dix derniers mois ont révélé certaines particularités intéressantes d’Artemis. (1) Artemis exerce une activité endonucléase capable d’ouvrir les épingles à cheveux (hairpins) produites lors de la phase précoce de la recombinaison V(D)J par les facteurs RAG1 et RAG2 [2]. Cette faculté requiert l’association d’Artemis à la DNA-PKcs (dont la mutation est responsable du phénotype des souris scid [severe combined immunodeficient], et sa phosphorylation par cette dernière. En l’absence de DNA-PKcs, Artemis possède une activité exonucléase intrinsèque, compatible avec son appartenance à la famille des métallo-β-lactamases [3]. L’activité de résolution des hairpins par Artemis a par ailleurs été confirmée, in vivo, puisque ces structures s’accumulent dans les thymocytes immatures des souris dont le gène Artemis a été invalidé [4]. (3) Les effecteurs de la recombinaison V(D)J et de la réparation de l’ADN représentent des gardiens de l’intégrité du génome (caretaker) et leur inactivation, dans des modèles murins particuliers, s’accompagne du développement systématique de lymphomes pro-B chez ces souris. Nous avons récemment identifié quatre patients présentant des mutations hypomorphes d’Artemis permettant le développement d’un faible nombre de lymphocytes T et B [5]. Chez deux patients, ces mutations étaient associées à une instabilité génétique et au développement de lymphomes B EBV (Epstein-Barr virus) très agressifs. Cette observation confère donc également à Artemis un rôle de caretaker. Fred Alt arrive à la même conclusion qui observe une instabilité génétique chez des souris dont le gène Artemis est invalidé [4]. Si Artemis nous dévoile quelques-uns de ses secrets, nous en savons encore bien peu sur sa fonction précise dans les processus de réparation des dommages de l’ADN, ou sur sa responsabilité dans le développement de certains cancers lorsqu’elle est altérée Il est communément admis que le diabète de type 1 résulte de la destruction par un mécanisme auto-immun des cellules β des îlots de Langerhans sur la même ligne ne pas couper, mais que les autres populations présentes dans les îlots de Langerhans sont épargnées. Ce paradigme vient d’être ébréché par un travail qui montre que les cellules de Schwann péri-insulaires, qui enveloppent les îlots et expriment des marqueurs neuronaux, sont une cible précoce de la maladie auto-immune [6]. Cette attaque des cellules de Schwann n’est ni nécessaire, ni suffisante pour l’activation de la réponse immune dirigée contre les cellules β, mais elle fait intervenir des antigènes communs aux cellules de Schwann péri-insulaires et aux cellules β, comme la décarboxylase de l’acide glutamique (GAD, glutamic acid decarboxylase), un antigène majeur de la maladie auto-immune conduisant au diabète. Une question cruciale, à laquelle ne répond pas ce travail, est donc de savoir si la réponse auto-immune dirigée contre les cellules de Schwann précède celle qui est dirigée contre les cellules β et lui sert de déclencheur, ou si c’est la situation inverse qui prévaut, ou si les deux événements sont indépendants. Les auteurs décrivent ce processus chez la souris NOD (non obese diabetic), mais il s’applique probablement …

Appendices