Résumés
Résumé
Les « Moments » de Jean-Aubert Loranger, inspirés de formes orientales, peuvent être lus comme autant d'expérimentations sur les contours de la conscience, sur les états d'une subjectivité plus formelle que substantielle. La lecture de ces courts poèmes donne à envisager une histoire de la subjectivité par les textes au Québec : une subjectivité aléatoire, fragmentée, travaillée par le vide et le silence, contre l'unité organique du sujet défini par l'idéologie nationaliste d'un Lionel Groulx, contemporain de Loranger.
Abstract
The "Moments" of Jean-Aubert Loranger, inspired by Eastern forms, can be read as experiments on the contours of conscience, on the states of a subjectivity more formal than substantial. A reading of these short poems brings to mind the possibility of a history of subjectivity through Québec texts. This subjectivity is random, fragmented and shaped by emptiness and silence, as opposed to the organic unity of the subject defined by the nationalist ideology of Loranger's contemporary, Lionel Groulx.