Résumés
Abstract
This article proposes a series of speculative and likely controversial theses about the ethical possibilities and dangers of the Classical style. Taking a concept of ethics that is both Heideggerian and subtractive in the mode of recent French thought, it begins by arguing that music itself—in its structures and stylistic features and not merely in the contingent circumstances of its genesis or reception—is capable of being an ethics. The next crucial claim is that, insofar as ethics is a question of proximity to one’s Being, the Classical style is minimally violent in Derrida’s sense both on account of the place it occupies in the emergence of an aesthetic disposition and, moreover, insofar as its construction hinges on a process of articulation, that is on the separation of form and content, of convention and expression. Finally, the article assesses how the Classical style responds to the fundamental principle of division at its heart.
Résumé
Cet article propose une série de thèses spéculatives et probablement controversées à propos des possibilités et des dangers éthiques du style classique. Partant d’un concept éthique qui est à la fois heideggérien et soustractif dans le courant de la pensée française récente, l’article commence en défendant l’idée que la musique en soi – dans ses structures et ses caractéristiques stylistiques plus que dans les circonstances conjoncturelles de sa genèse et de sa réception – a la possibilité d’être une éthique. Le prochain point crucial est que, dans la mesure où l’éthique est une question de proximité avec l’existence de quelqu’un, le style classique est minimalement violent dans le sens derridien, à la fois en raison de la place qu’il occupe dans l’émergence d’une disposition esthétique et, plus que tout, dans la mesure où sa construction repose sur un processus d’articulation, à savoir la séparation entre forme et contenu, entre convention et expression. Enfin, l’article évalue comment le style classique répond au principe fondamental de la division qui se trouve au coeur de son fonctionnement.