Volume 45, numéro 1, 2023 Science and Technology in Military Contexts Science et technologie en contexte militaire Sous la direction de Matthew S. Wiseman
Sommaire (5 articles)
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The Weather Factory: Alan C. Burton and Military Research at the University of Western Ontario, 1945-70
Matthew S. Wiseman
p. 1–22
RésuméEN :
This article examines the impact of military funding on the career of Dr Alan C. Burton (1904–79), who is widely remembered as a founding father of modern biophysics. Burton performed military research for the Canadian armed services during the earliest decades of the Cold War, securing funding and pursuing opportunities that advanced his career in medical science. Central to his military-sponsored research was a special climatic laboratory at the University of Western Ontario dubbed the Weather Factory, which enabled a long-running experimental research program on cold and the human body. Military sponsorship enabled the research that influenced Burton’s professional trajectory from mathematician and physicist to biologist, and thus played an important role in his development as a biophysicist and interdisciplinary health scientist in mid-century Canada.
FR :
Cet article examine les répercussions du financement militaire sur la carrière d’Alan C. Burton (1904-79), Ph.D., un scientifique de la médecine dont on se souviendra comme un des pères fondateurs de la biophysique moderne. Burton a effectué des recherches militaires pour les services armés canadiens au cours des premières décennies de la Guerre froide, ayant obtenu du financement et saisi des occasions pour faire progresser sa carrière médico-scientifique. Élément central de ses recherches parrainées par l’armée, un laboratoire climatique spécial à l’Université Western Ontario appelé « Weather Factory » (usine de météo) a permis la mise en oeuvre d’un programme de recherche expérimentale de longue haleine sur le froid et le corps humain. Le parrainage militaire a façonné la trajectoire professionnelle de Burton, passant de mathématicien et physicien à biologiste, et a ainsi joué un rôle important dans sa formation en tant que biophysicien et scientifique interdisciplinaire de la santé du milieu du siècle dernier au Canada.
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Mistakes Might Only be Made Once: Canada’s Supply, Inspection, and Conservation of Munitions in the First World War
Kyle Pritchard
p. 23–44
RésuméEN :
Canada was a significant producer of munitions for the Western Front during the First World War. It supplied roughly a third of the shells produced in the British Empire, contracted hundreds of businesses, and the industry was the country’s largest employer. As the demand for munitions intensified, experts in finance, industry, and science and technology searched for domestic solutions to the country’s growing munitions supply needs. The resulting investment subsidized war orders in forging and machining and sparked the components necessary to sustain a lasting supply of armaments to the front. In doing so, they also created Canada’s first chemical industries.
FR :
Le Canada a été un important producteur de munitions pour le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. Il fournit environ un tiers des obus produits dans l’Empire britannique, passe des contrats avec des centaines d’entreprises et l’industrie a été le premier employeur du pays. Alors que la demande de munitions s’intensifiait, des experts en finance, en industrie, en science et en technologie ont cherché des solutions nationales pour répondre aux besoins croissants du pays en matière d’approvisionnement en munitions. Les investissements qui en résultent permettent de subventionner les commandes de guerre dans le domaine du forgeage et de l’usinage et de créer les composants nécessaires pour assurer un approvisionnement durable en armements sur le front. Ce faisant, ils ont également créé les premières industries chimiques du Canada.
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Canada’s Long-Term Strategic Limitations: Technology and Strategic Choice in Defence Debates, 1887-1959
John Keess
p. 45–67
RésuméEN :
In surveys of Canadian military history, decisions on force design — which involves choosing between investments in different military technologies — are usually framed in the political criteria of sacrificing or preserving Canadian sovereignty. This article argues that Canadian strategic choice is not shaped by either politics or technology, but by the relationship between military technology and Canadian geography. The relationship between these factors provides a strategic context which then shapes the choices open to policy-makers. These contexts reflect two modes: those where there is a direct military threat to Canadian security and those where there is a relative one. The article employs three case studies, debates on Canadian naval policy (1887-1918), changing approaches to defence cooperation with the United States between 1918 and 1945, and debates on Canadian air defence in the early Cold War (1945-1959), to examine how decision-makers understood and acted on absolute threats and the technologies which underwrote them.
FR :
Dans les études sur l’histoire militaire du Canada, les décisions relatives à la conception des forces — qui impliquent de choisir entre des investissements dans différentes technologies militaires — sont généralement encadrées par le critère politique du sacrifice ou de la préservation de la souveraineté canadienne. Cet article soutient que le choix stratégique canadien n’est pas déterminé par la politique ou la technologie, mais par la relation entre la technologie militaire et la géographie canadienne. La relation entre ces facteurs fournit un contexte stratégique qui façonne ensuite les choix qui s’offrent aux décideurs politiques. Ces contextes reflètent deux modes : ceux où il existe une menace militaire directe pour la sécurité du Canada, et ceux où il existe une menace relative. L’article s’appuie sur trois études de cas, les débats sur la politique navale canadienne (1887-1918), l’évolution des approches de la coopération en matière de défense avec les États-Unis entre 1918 et 1945, et les débats sur la défense aérienne canadienne au début de la guerre froide (1945-1959), pour examiner comment les décideurs ont compris les menaces absolues et les technologies qui les sous-tendent, et comment ils ont agi en conséquence.
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Out with the Old: Munitions Disposal, Marine Environments, and the Canadian Military
Alex Souchen
p. 68–90
RésuméEN :
This article examines the history of the Canadian military’s disposal policies and practices for surplus and/or obsolete munitions from the 1940s to the 1960s. During that time, the military dumped ammunition, explosives, chemical weapons, and other unneeded ordnance at sea. Such practices were common worldwide and originated from the immense surpluses of weaponry leftover at the end of the Second World War. This article shows that munitions dumping took place on both the Atlantic and Pacific coasts, in the Great Lakes, the St. Lawrence River, and other inland waters. It further demonstrates the importance of placing Canadian dumping policies and operations within their historical context, as wider political, logistical, scientific, environmental, and military factors influenced decision-making and implementation. Yet dumping was not without serious consequences for marine organisms, environments, and the communities that depend on the sea for their livelihoods. By taking a use-centred approach to military technologies and focusing on the disposal regimes for conventional and chemical munitions, this article shows that the afterlives of military technologies can embody the environmental legacies of war.
FR :
Cet article examine l’histoire des politiques et des pratiques de l’armée canadienne en matière d’élimination des munitions excédentaires et/ou obsolètes entre les années 1940 et 1960. Pendant cette période, l’armée a déversé en mer des munitions, des explosifs, des armes chimiques et d’autres munitions inutiles. Ces pratiques étaient courantes dans le monde entier et découlaient des immenses surplus d’armement après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cet article montre que des munitions ont été immergées sur les côtes de l’Atlantique et du Pacifique, dans les Grands Lacs, le fleuve Saint-Laurent et d’autres eaux intérieures. Il démontre également l’importance de placer les politiques et les opérations d’immersion canadiennes dans leur contexte historique, car des facteurs politiques, logistiques, scientifiques, environnementaux et militaires plus larges ont influencé la prise de décision et la mise en oeuvre. Pourtant, l’immersion n’a pas été sans conséquences graves pour les organismes marins, les environnements et les communautés qui dépendent de la mer pour leur subsistance. En adoptant une approche des technologies militaires centrée sur l’utilisation et en se concentrant sur les régimes d’élimination des munitions conventionnelles et chimiques, cet article documente les séquelles des technologies militaires et leur héritage environnemental.
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Vital Links: Roads and Light Railways in the Military Operations of the Canadian Corps during the First World War
Bradley Shoebottom
p. 91–110
RésuméEN :
During the Hundred Days Offensive of the First World War, the Canadian Corps on the Western Front played a significant role in British operations that far outweighed its modest size of 100,00 troops. The Canadian Corps successfully took all its objectives in the last hundred days, in part because it had a well-evolved engineer and mobility support function operating over a multi-modal transportation network. This network consisted of a group of nonhuman actors made-up of road and light railway using a combination of horse transport, motor lorries, supply tanks, and tramways backed by a robust group of human actors in the form of engineers and army service corps to ensure the supplies moved forward.
FR :
Pendant l’offensive des cent jours de la première guerre mondiale, le Corps canadien sur le front occidental a joué un rôle important dans les opérations britanniques, qui dépassait de loin sa taille modeste de 100 000 soldats. Le Corps canadien a réussi à atteindre tous ses objectifs au cours des cent derniers jours, en partie parce qu’il disposait d’une fonction de soutien au génie et à la mobilité bien développée, opérant sur un réseau de transport multimodal. Ce réseau était constitué d’un groupe d’acteurs non humains composé de routes et de voies ferrées légères utilisant une combinaison de transports hippomobiles, de camions à moteur, de chars de ravitaillement et de tramways, soutenus par un groupe solide d’acteurs humains sous la forme d’ingénieurs et de corps de service de l’armée pour assurer l’acheminement des approvisionnements.