EN :

This article features reflections on the recent creation of White Girls in Moccasins by Yolanda Bonnell, coproduced by manidoons collective and Buddies in Bad Times Theatre in the spring of 2022. In preparation for the coproduction, members of manidoons collective gathered a group of production artists to discuss alternative ways of working within theatre; particularly the often-stressful process of tech week that precedes opening night. Also featured is an original poem called “Pow Wow” by Yolanda Bonnell, woven into proposals for keeping each other safe(r) when working in the performing arts.

FR :

Cet article traite du spectacle Ktahkomiq (« Territoire ») créé en 2017 par Dave Jenniss et Ivanie Aubin-Malo avec le soutien dramaturgique de Catherine Joncas. Je me penche sur le protocole de création qu’ont développé les artistes afin d’explorer, en répétition et sur scène, un conflit de longue date divisant leur communauté sans chercher à en supprimer les aspects irréconciliables. J’examine les moments de refus et de rapprochement qui donnent forme au spectacle et le rôle qu’a finalement joué la langue wolastoqey comme territoire commun pour les artistes.

FR :

Comment les protocoles anciens ou réinventés peuvent-ils contribuer à une décolonisation des pratiques d’arts vivants chez les artistes autochtones? Comment peuvent-ils nous permettre de nous relier à nos langues et aux concepts précolombiens qu’elles gardent vivants? Ce que nous sommes et ce que nous serons ne sont pas ce qu’on a fait de nous. Nous avions, comme tous les peuples de la terre, notre théâtre. Comment rapatrier ou s’inspirer des formes non occidentales des théâtralités issues de nos cultures anciennes? Les protocoles sont les bâtons de marche qui pourront nous guider vers des redécouvertes ou des découvertes enracinées dans ce que nous sommes vraiment. Ils nous guideront vers des théâtralités si nécessaires en ce seuil de l’effondrement écologique et du devenir de l’humanité.

EN :

This article is about how we developed and delivered a full-day applied theatre workshop about decolonization for judges. The workshop first provided a framework for judges to take into account Canada’s colonial history and the ongoing colonial ideas that manifest within us at the individual level. Next, the workshop offered judges an opportunity to step outside of their usual professional roles and consider how the needs of an Indigenous youth are addressed in court from the perspective of the young person and their grandmother. The purpose of our workshop was to collectively consider what it means to decolonize ourselves and our justice system. This case study demonstrates that “rules of engagement” are flexible, yet must be supported with cultural knowledge, respect for cultural protocol, reflection, respect for lived experience, and an openness to learning by all.

EN :

This AuNTIe paper calls for better ways of being and doing in academe than the status quo practices across universities. Mad Native Auntie sits you down for a class in understanding why Indigenous ways of knowing are not tools like interview or survey for academics to colonize as free-for-all methodological use. Auntie addresses the demoralization that occurs when the Indigenous “other” is made teacher of pan-Indigenous epistemology. I discuss my understanding of duty-of-care through research, taking precautions to predict what could be happening for others when applied to the understanding of performance ethnography as course work.

EN :

Mouse tries to cross River. Philip attempts to create theatre in an institutional context. What could go wrong? What could go right? A decolonizing offering in how we enter artistic and collaborative relations. What protocols, practices, and understanding are required to have a good beginning?

FR :

Cet article présente des réflexions sur la récente création White Girls in Moccasins de Yolanda Bonnell, coproduite par le manidoons collective et le Buddies in Bad Times Theatre au printemps 2022. En préparation de la coproduction, les membres du collectif ont réuni un groupe d’artistes pour discuter d’autres façons de travailler au théâtre, en particulier du processus souvent stressant de la semaine de filage technique qui précède la première. Un poème original de Yolanda Bonnell, intitulé « Pow Wow », est également présenté. Il s’entretisse à des propositions visant à assurer la sécurité des un·es et des autres dans le cadre de la pratique des arts de la scène.

EN :

This article discusses the performance Ktahkomiq (“Territory”) created in 2017 by Dave Jenniss and Ivanie Aubin-Malo with the dramaturgical support of Catherine Joncas. I examine the creative process developed by the artists to explore a long-standing conflict dividing their community without minimizing its irreconcilable dimensions. In particular, I attend to the moments of refusal and reconciliation that shape the performance as well as the role that the Wolastoqey language played in creating a shared territory for the artists.

EN :

How can existing and reimagined protocols contribute to the decolonization of performing arts practices among Indigenous artists? How can they allow us to reconnect with our languages and the pre-Columbian concepts they keep alive? Who we are and who we will be have not been captured by how we have been represented. Like all the peoples of the earth, we have our own theatre traditions. How can we repatriate or draw inspiration from non-Western forms of theatricality rooted in our ancient cultures? Artistic protocols are the walking sticks that might guide us towards discoveries and rediscoveries deeply rooted in who we truly are. They promise to lead us towards vital theatrical practices in an era in which ecological collapse threatens the future of humanity.

FR :

Cet article explique comment nous avons développé et animé un atelier de théâtre appliqué d’une journée sur la décolonisation, pour des juges. L’atelier a d’abord fourni aux juges un cadre pour prendre en compte l’histoire coloniale du Canada et les idées coloniales actuelles qui se manifestent en nous. Ensuite, l’atelier a donné aux juges l’occasion de sortir de leur rôle professionnel habituel et d’examiner comment les besoins des jeunes autochtones sont abordés au tribunal du point de vue d’une jeune personne et de sa grand-mère. L’objectif de notre atelier était de réfléchir collectivement à ce que signifie notre propre décolonisation et celle de notre système judiciaire. Cette étude de cas démontre que les « règles d’engagement » sont flexibles, mais qu’elles doivent être soutenues par les connaissances culturelles, le respect des protocoles culturels, la réflexion, le respect de l’expérience vécue et l’ouverture à l’apprentissage pour toustes.

FR :

Cet article est un T(ante / anti) (« AuNTIe ») essai qui appelle à de meilleures façons d’être et de faire que les pratiques du statu quo qui sont actuellement en place dans le monde universitaire. Une tantine autochtone en colère vous donne un cours en vous expliquant pourquoi les modes de connaissance autochtones ne sont pas des outils (comme le sont l’entrevue ou l’enquête) que les universitaires peuvent coloniser pour en faire un usage méthodologique libre et gratuit. Cette tantine aborde la démoralisation qui se produit lorsqu’on place l’« autre » autochtone, étudiant·e, dans la position où iel doit se faire professeur·e d’épistémologie pan-autochtone. Je discute de ma compréhension du devoir de diligence au sein de la recherche, en prenant des précautions pour prédire ce qui pourrait arriver à d’autres lorsque ce devoir est appliqué à la compréhension de la performance ethnographique dans un cours.

FR :

Souris tente de traverser Rivière. Philip tente de créer du théâtre en contexte institutionnel. Une recette pour une réussite ou pour une catastrophe? Une proposition de décolonisation dans l’approche artistique et collaborative relationnelle. Quels protocoles, quelles pratiques et quelle compréhension sont nécessaires afin de partir du bon pied?