Résumés
Résumé
L’article se veut une présentation suivie d’une lecture du poème « Film. La Guerre » paru dans le numéro de juin 1918 du Nigog, signé sous le pseudonyme de Hilaire Le Jeune par Marcel Dugas. Suite à une mise en contexte socio-historique (Richard, Lacasse, Djebabla) et biographique (Hayward, Dugas), nous procéderons à une lecture du poème en nous appuyant sur les concepts de posture (Garand) et de subversion de la notion de genre (Bonenfant, Filteau). Dans ce qui paraît être une triple génécité – conte allégorique, poème en prose et cinéma – nous discernerons les implications cinématographiques en lien avec la structure du poème et l’enchaînement des images verbales; une attention particulière sera portée à la présence envahissante du sang (Garonne, Durafour) et à comment elle contribue à inscrire précocement le poème dans une lignée cinématographique (Bazin, Durafour) et poétique (Apollinaire, Fondane). Nous nous pencherons aussi sur ce qui relie le film (et la guerre) à une autre figure antique : Cybèle (Borgeaud). Nous verrons comment ces implications diffèrent d’avec les premières tentatives de Dugas dans Psyché au cinéma (1916), le cinématographe n’inspirant plus un voyage intérieur dans une intimité démontée, mais au contraire, un regard sur la Nature. Ainsi, l’oeuvre ne se réduit pas au discours polémique de la revue, elle le dissout, le liquéfie à même la prose, alors que l’auteur emprunte une posture toute différente.
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