International Journal of Canadian Studies
Revue internationale d’études canadiennes
Numéro 44, 2011 Americanity, Continentalism and Globalisation Américanité, continentalité et mondialisation
Sommaire (15 articles)
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Introduction / Présentation
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Introduction : entre idéal canadien et attraction étatsunienne
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Les Franco-Américains de Manchester, New Hampshire : réalités en 2011
Robert B. Perreault
p. 23–32
RésuméFR :
Manchester au New Hampshire, l’une parmi plusieurs villes industrielles de la Nouvelle-Angleterre qui attira des milliers de Québécois aux XIXe et XXe siècles, possédait une infrastructure d’institutions culturelles et de quartiers résidentiels voués à la sauvegarde de la langue française, de la religion catholique et des traditions franco-américaines, facilitant ainsi l’adaptation des immigrés à la vie de leur nouveau pays. De plus, pendant plusieurs décennies, le peuple franco-américain a entretenu des liens étroits avec le Québec. Cependant, avec le passage du temps, l’érosion de ce portrait idéal de bilinguisme et de biculturalisme s’est fait sentir à travers la Nouvelle-Angleterre, y compris dans les villes jadis « les plus françaises » comme Manchester. En outre, la Révolution tranquille au Québec et le mouvement socioculturel des années 1960 aux États-Unis créèrent un décalage encore plus important entre les Québécois et les Franco-Américains. À Manchester, il reste pourtant aujourd’hui une population francophone et francophile qui lutte pour tâcher de maintenir une présence culturelle vivante au XXIe siècle.
EN :
Manchester, New Hampshire, one of many of New England’s industrial cities that attracted thousands of Québécois during the 19th and 20th centuries, possessed an infrastructure of cultural institutions and residential neighborhoods dedicated to the maintenance of the French language, the Catholic faith and Franco-American traditions, all the while facilitating the adaptation of immigrants to life in their adopted country. Moreover, for several decades, the Franco-American population maintained strong ties with Québec. However, with the passage of time, the erosion of this ideal portrait of bilingualism and biculturalism was felt throughout New England, including in cities once considered “the most French” such as Manchester. In addition, the Quiet Revolution in Québec and the sociocultural movement of the 1960s in the United States drove an even greater wedge between the Québécois and the Franco-Americans. Nonetheless, in Manchester, there remains today a francophone and a francophile population whose members continue to fight in order to maintain a lively cultural presence in the 21st century.
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Writing an Ethnic Identity between Worlds: Claiming and Maintaining a Franco-American Self
Caroline A. LeBlanc
p. 33–59
RésuméEN :
Euro-heritage immigrants of all backgrounds entering the U.S. at the threshold of the twentieth century experienced much the same religious, language, and ethnic oppression. Calling on facts about the author’s French-Canadian and Acadian families, this paper explores some reasons for the relative lack of visible success, prominence, and unity among Franco-American individuals and communities, when compared to Italian and Irish cohort groups. In seeking to identify what dynamics within the Franco-American community and psyche might have contributed this situation, the author explores two important differences between Franco-American and other cohort immigrant groups. These are the inherited, conservative French-Canadian policy of “la survivance” and the geographical proximity of Canada, the most recent Mother Country for French-Canadian immigrants. Calling on precepts of Bowen Family Systems Theory, Jungian Theory, and publications about Franco-Americans in the Northeastern U.S., the author offers a psychosocial perspective on these questions. Relevant excerpts from interviews with other published Franco-American poets expand the discussion. These excerpts focus on the issues of language and religious affiliation, which remain the two most contentious criteria for inclusion in the Franco-American community. The paper concludes with information on university and internet resources that create new opportunities for a more inclusive, visible, and viable Franco-American community and network within the United States, as well as between the United States and Canada.
FR :
Les immigrants d’ascendance européenne de tous horizons qui sont venus aux États-Unis à l’aube du XXe siècle ont subi la même oppression religieuse, linguistique et ethnique. En évoquant les réalités des familles franco-canadienne et acadienne de l’auteur, ce document analyse certains motifs qui pourraient expliquer le manque relatif de réussite visible, de notoriété et d’unité des collectivités franco-américaines et de leurs membres, comparativement aux cohortes d’immigrants italiens et irlandais. En cherchant à mettre en lumière la dynamique au sein de la collectivité franco-américaine et l’imaginaire qui peuvent avoir contribué à cette situation, l’auteur s’intéresse à deux différences importances entre les Franco-Américains et les autres groupes d’immigrants. L’idéologie héréditaire et conservatrice de la ‘survivance’ des Canadiens français et la proximité géographique du Canada, leur dernière mère-patrie. En s’appuyant sur les concepts de la théorie des systèmes familiaux de Bowen et de la théorie jungienne ainsi que sur des publications sur les Franco-Américains du Nord-Est des États-Unis, l’auteur aborde ces questions dans une perspective psychosociale. Des extraits pertinents d’entrevues réalisées avec des poètes franco-américains dont les oeuvres ont été publiées viennent élargir la discussion. Ces extraits sont centrés sur les questions de la langue et de l’appartenance religieuse, qui demeurent les deux critères les plus controversés de l’inclusion dans la collectivité franco-américaine. La conclusion de l’article contient de l’information sur des ressources universitaires et internet susceptibles d’accroître l’inclusivité, la visibilité et la viabilité de la collectivité franco-américaine, et d’établir des réseaux de pairs à l’intérieur des États-Unis ainsi qu’entre les États-Unis et le Canada.
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Negotiating Foreignness Across the U.S.–Canadian Border: Narrating the Francoeur Family’s Everyday Life in David Plante’s The Family and The Native
Aya L. Gaddas
p. 61–74
RésuméEN :
This article analyses David Plante’s novels The Family (1978) and The Native (1988), dealing with instances of Franco-American identity formation in the context of contemporary Providence, Rhode Island, and using the theme of foreignness to discuss the negotiation of cultural identity across the forty-ninth parallel. Plante’s characters dwell at the interstices of the abstract and the concrete, the foreign and the familiar, the global and the local, the borderless and the clear-cut. Immigration is seen in the context of a larger global movement of capital and labour across borders placed within contemporary discourses on globalization and an increasingly borderless world. The material realities within the borders of the parish in Providence are reset around Franco-American subjects as the Francoeur family navigates spaces and debates their cultural integration and social mobility within the adoptive country.
FR :
Cet article contient une analyse de deux romans de David Plante : The family (1978) et The Native (1988). Il traite du processus de formation de l’identité franco-américaine dans le contexte de la ville moderne de Providence, au Rhode Island. J’utilise le thème de l’étranger pour discuter de la négociation de l’identité culturelle des personnages au-delà du quarante-cinquième parallèle. Mon argument est que les personnages de Plante résident à l’intersection de l’abstrait et du concret, de l’étranger et du familier, du mondial et du local, du sans-frontières et des frontières clairement définies. J’aborde en premier lieu la question de l’immigration comme un exemple de mouvement mondial plus large de capitaux et de main-d’oeuvre entre les pays. Je situe l’immigration dans les discours contemporains sur la mondialisation et un monde de plus en plus sans frontières. J’analyse ensuite les conditions de vie matérielles des personnages telles que décrites par David Plante à l’intérieur des limites d’un quartier de Providence. Je soutiens que les frontières sont redessinées autour des sujets franco-américains au fur et à mesure que ces derniers explorent les lieux et discutent de leur intégration culturelle et de leur mobilité sociale à l’intérieur du territoire de leur pays d’adoption.
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Habiter Floribec : voisinage et communauté
Anne Gilbert, André Langlois et Rémy Tremblay
p. 75–89
RésuméFR :
Les Floribécois, c’est-à-dire les émigrants Québécois venus s’établir dans le comté de Broward en Floride, affichent un comportement différent des autres minorités francophones en Amérique et pour qui les institutions ne confèrent pas un rôle de premier plan dans le maintien de leur communauté. Pour ceux-là, ce sont les réseaux privés qui agissent comme pôles d’attraction et de rétention. C’est le genre de vie des immigrés du Québec lié au tourisme et aux loisirs et un sentiment de liberté qui a créé un esprit de communauté.
EN :
The Floribécois, that is, Québec emigrants established in Broward County (FL), display a behaviour that is different from other French-speaking minorities in America in that their institutions are not given an upstage role in communty maintenance. For them, private networks act as poles of community attraction and retention into a lifestyle based on tourism, leisure and entertainment, and a sense of freedom.
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L’accueil des exilés acadiens suite au Grand-Dérangement dans la colonie du Massachusetts de 1755 à 1775
Adeline Vasquez-Parra
p. 91–110
RésuméFR :
Cet article se concentre sur l’exil forcé des Acadiens dans la colonie du Massachusetts suite au Grand-Dérangement en 1755 et plus particulièrement sur leur accueil par les autorités et la population. Il fait ainsi état de la vision de la société puritaine au travers de la presse et des dénominations linguistiques utilisées à leur encontre : cet exode nous apporte-t-il une première approche de la perception des Anglo-américains vis-à-vis de l’immigration? L’article s’attardera également sur le discours juridico-politique et aussi sur l’intégration des Acadiens à la société coloniale anglaise afin d’y singulariser les attitudes et le langage utilisé dans la désignation du groupe. L’insertion de ces centaines de réfugiés acadiens dans les relations de travail et familiales sera aussi abordée. Au final, peut-on déceler une évolution dans l’accueil de la population acadienne au sein de la colonie du Massachusetts de 1755 à 1775?
EN :
This article focuses on the Acadians’ forced exile in the Massachusetts colony following the Great Upheaval in 1755. The article more specifically draws attention to the help provided by both authorities and population. It will state the vision of the Anglo-Puritan society towards this particular group and linguistic devices used against them: does the Acadian exile enlighten us on the Anglo-American first perceptions towards immigration? The article will also examine the juridical and political discourse and the integration of the Acadians to the Anglo-American society in order to single out attitudes and language. The integration of these hundreds of Acadian refugees to the family and working relations of the colony will also be approached. Eventually, can we perceive an evolution in the ways Acadian people were hosted from 1755 to 1775?
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Les rêves américain et canadien des Jobin. Une famille bourgeoise de Québec aux États-Unis, 1890-1990
Leslie Choquette
p. 111–118
RésuméFR :
Basée sur la Collection Jobin, un fonds familial franco-américain conservé à l’Institut français d’Assumption College, cette note de recherche suit le parcours migratoire d’une famille bourgeoise de Québec arrivée à Boston en 1890, mettant l’accent sur la question de son intégration (ou non-intégration) à la société américaine sur quatre générations. L’expérience de cette famille, qui n’a rien à voir avec le stéréotype de l’habitant famélique contraint de chercher un travail dans les moulins, montre l’attrait du rêve américain pour les couches plus élevées de la société québécoise des XIXe et XXe siècles. Elle montre aussi que le processus d’assimilation est très complexe, au moins dans le domaine culturel. En ce qui concerne l’intégration économique, elle est parfaitement réussie. Grâce au travail et à l’entraide de tous les membres, la famille maintient – non sans difficulté – son rang bourgeois malgré la mort du patriarche à 49 ans en 1893. La question de l’intégration culturelle et linguistique est beaucoup plus délicate. Les neuf enfants de la deuxième génération ne partagent ni la même attitude envers l’assimilation ni le même sens d’identité ou d’appartenance ethnique. Le clivage ne se fait pas non plus selon l’âge à l’immigration, malgré la prédiction du père que ses enfants les plus jeunes deviendraient vite de petits Américains. À la troisième et même à la quatrième génération, la situation reste très compliquée. Ce n’est qu’à la fin du XXe siècle que la famille se scinde clairement en deux branches, l’une américaine et l’autre québécoise.
EN :
Based on the Jobin Collection, a Franco-American family archive housed at Assumption College’s French Institute, this research note examines the migration of a middle-class family from Quebec City to Boston in 1890, focusing on the question of their integration (or non-integration) into United States society over four generations. The experience of this family, which contrasts sharply with the stereotype of impoverished habitants forced to seek factory work in New England, illustrates the attraction of the American dream for middle-class Quebecers in the 19th and 20th centuries. It also shows that the process of assimilation was very complex, at least in the cultural sphere. Economically, the integration of these immigrants was an unqualified success. Thanks to the hard work and solidarity of all family members, the Jobins held on to their middle-class status despite the death of the patriarch at age 49 in 1893. Their cultural and linguistic integration, on the other hand, was far more complicated. The nine children of the second generation, who immigrated during childhood or adolescence, shared neither the same attitude toward assimilation nor the same ethnic identity. Nor did their choices correspond to their age at immigration, in spite of their father’s prediction that his youngest children would quickly become little Americans. For members of the third and even fourth generations, issues of identity remained very complex. It was only at the end of the 20th century that the family divided clearly into two branches, one Anglophone and American, the other Francophone and Québécois.
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West Coast Exile: A Scottish-Canadian Bard in the United States at the Turn of the Twentieth Century
Jack I. Little
p. 119–133
RésuméEN :
Most of the crofters forced off the Isle of Lewis by the potato famine of the 1840s became colonists on the rugged northern Appalachian frontier of Canada East (the province of Quebec) where they reconstituted many elements of their close-knit Gaelic-speaking society. While their new settlements were largely homogenous, the fact that families depended upon the wages of young men and women sojourning in the United States resulted in cultural assimilation, permanent out-migration, and population decline, so that there was little left of this once-vibrant Highland community by the early twentieth century. While the Quebec Scots became widely dispersed across the continent during this second exodus, identifiable communities formed in American cities such as Springfield, Massachusetts, and Seattle, Washington, where they continued to depend upon each other for support. This essay will examine that support network, and the emotional cost of emigration, largely through the writing of a Canadian-born bard who spent much of his adult life in the United States.
FR :
La plupart des petits agriculteurs chassés de l’Île de Lewis par la Grande Famine d’Irlande durant les années 1840 sont venus s’installer dans la région accidentée des Appalaches du Nord, à la frontière du Canada-Est (la province de Québec), où ils ont reproduit de nombreux éléments de leur société gaélophone très soudée. Leurs nouveaux peuplements étaient largement homogènes, mais le fait que les familles dépendaient du salaire des jeunes hommes et femmes séjournant aux États-Unis a entraîné une assimilation culturelle, une émigration permanente et une diminution de la population, de telle sorte qu’il ne restait plus grand-chose, au début du XXe siècle, de la communauté montagnarde jadis flamboyante. Les Écossais du Québec se sont largement dispersés à travers le continent au cours de ce deuxième exode, mais des communautés identifiables se sont constituées dans des villes américaines telles que Springfield, Massachusetts, Seattle et Washington où elles ont maintenu leur tradition d’entraide. Cet essai examinera ce réseau d’entraide ainsi que le coût émotionnel de l’émigration, en bonne partie à travers les écrits d’un barde né au Canada, qui a pratiquement passé sa vie adulte au États-Unis.
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Continental Drift: The Canadian Clubs of New York City and the Question of Canadian–American Relations, 1885–1914
Michael Woodsworth
p. 135–162
RésuméEN :
The three decades leading up to World War I witnessed major shifts in the diplomatic relationship between Canada and the United States. Though attempts to forge a North American free-trade agreement failed, Canada and the U.S. forged unprecedented bilateral ties. This article examines how Canadian expatriates in the United States between 1885 and 1914 perceived the changing relationship between their native land and their adopted home. It focuses on the Canadian clubs of New York City, which provided a space in which well-to-do immigrants fostered Canadian patriotism, cultivated ties with politicians, and debated the Dominion’s future with leading intellectuals and diplomats. These clubs, it is argued, articulated a new brand of Canadian nationalism deeply rooted in North America. At times this vision matched sentiments north of the border; at others, it inflamed them. Most notably, during the 1891 and 1911 federal elections, New York’s Canadians campaigned fervently for free trade, and in so doing found themselves at odds with a majority of Canadians north of the border.
FR :
Au cours des trois décennies qui ont précédé la Première Guerre mondiale, des changements majeurs ont été observés dans les relations diplomatiques entre le Canada et les États-Unis. Malgré l’échec des tentatives pour conclure un accord de libre-échange nord-américain, le Canada et les États-Unis ont tissé des liens bilatéraux sans précédent. Cet article étudie comment des expatriés canadiens vivant aux États-Unis entre 1885 et 1914 ont perçu le changement des rapports entre leur terre natale et leur terre d’adoption. L’accent est mis sur les cercles canadiens de la ville de New York qui fournissaient un lieu de rencontre où des immigrants bien nantis alimentaient le patriotisme canadien, cultivaient des liens avec les politiciens et débattaient de l’avenir du Dominion avec des intellectuels et des diplomates en vue. On affirme que ces cercles sont à l’origine d’une nouvelle forme de nationalisme canadien, profondément enraciné en Amérique du Nord. Parfois, cette vision rejoignait les sentiments éprouvés au nord de la frontière; à d’autres moments, elle les enflammait. Plus particulièrement, durant les élections fédérales de 1891 et de 1911, les Canadiens de New York ont milité avec conviction en faveur du libre-échange et, ce faisant, se sont retrouvés en opposition avec la majorité des Canadiens vivant au nord de la frontière.
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Capabilities, Well-Being and Multiculturalism: A New Framework for Guiding Policy
Susan Hodgett et David Clark
p. 163–184
RésuméEN :
This paper develops an Integrated Capabilities Framework for investigating human well-being in multicultural settings, shows how it can be made operational through fieldwork and argues it has practical and policy relevance for studying immigration, multiculturalism, and social cohesion in Canada.
FR :
Cet article élabore un cadre intégré des compétences dans le but d’examiner le bien-être humain dans un contexte multiculturel, explique comment ce cadre peut devenir opérationnel lors du travail sur le terrain et fait valoir sa pertinence pratique et stratégique pour étudier l’immigration, le multiculturalisme et la cohésion sociale au Canada.
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The Reluctant Urbanist: Pierre Trudeau and the Creation of the Ministry of State for Urban Affairs
Zachary Spicer
p. 185–199
RésuméEN :
In 1971 the Ministry of State for Urban Affairs began operations in Canada. The creation of the ministry was unprecedented and resulted in invaluable assistance to Canada’s municipalities. One of the major obstacles to the ministry’s creation, however, was Prime Minister Pierre Trudeau’s resistance to the idea of formal engagement with Canada’s cities. Trudeau would eventually relent and create the ministry, abandoning both his resistance to federal–urban engagement and his traditional conceptualization of federalism. This paper tracks the influences on Trudeau’s decision-making process, attempting to explain this policy reversal, while also detailing the change of attitude of Pierre Trudeau towards federalism in Canada.
FR :
En 1971, le ministère d’État Affaires urbaines a débuté ses activités au Canada. La création du ministère était sans précédent et a permis d’apporter une aide précieuse aux municipalités canadiennes. Mais l’un des principaux obstacles à la création du ministère était la résistance du premier ministre Pierre Trudeau à l’idée que le gouvernement fédéral prenne un engagement formel à l’égard des villes du Canada. Trudeau a finalement cédé et créé le ministère, abandonnant à la fois sa résistance à ce type d’engagement et sa conception traditionnelle du fédéralisme. Cet article retrace les influences sur les décisions prises par Pierre Trudeau, en tentant d’expliquer cette marche arrière, tout en décrivant de façon détaillée son attitude à l’endroit du fédéralisme au Canada.