FR :
Cet article propose une lecture des Cordes-de-Bois d’Antonine Maillet qui, encadrée par La part du diable, essai consacré au Saint-Élias de Jacques Ferron et à son remaniement du discours de la Révolution tranquille, y sondera la présence d’un renversement du portrait hégémonique qu’est l’Évangéline de Longfellow et la doctrine religieuse lui correspondant. Les Cordes-de-Bois offre, effectivement, une représentation de la population acadienne et du clergé qui, loin de respecter l’Église et son application intransigeante d’une doctrine pénitente, déjoue toutes les règles dans une ode à l’imparfaite vie terrestre. Dans cet univers digne de la « vraie vitalité acadienne », une lecture miséricordieuse de l’Évangile se substitue au dogmatisme religieux et un clan de pécheurs, à de fervents croyants.
EN :
Expressly referring to La part du diable, an essay which describes the deconstruction of the Quiet Revolution’s discourse undertook by Jacques Ferron in is novel Le Saint-Élias, this paper will analyse Antonine Maillet’s novel Les Cordes-de-Bois and it’s subversion of the hegemonic representation of Acadia that is Longfellow’s Evangeline and the religious doctrine associated with it. Les Cordes-de-Bois offers, indeed, a portrait of Acadians and their clergy who do not respect the Church and its uncompromising application of a penitent doctrine but, as an ode to the imperfect terrestrial life, circumvent every rule. In this universe worthy of “the real vitality of Acadians,” a compassionate lecture of The Gospel supplants religious dogmatism and sinners supplant respectful believers.