Résumés
Résumé
L’art du roman de Milan Kundera considère Cervantès, Richardson, Diderot, Balzac et plusieurs romanciers du xxe siècle comme de grands novateurs qui ont donné au roman sa forme moderne. En suivant l’argument de Kundera, l’article examine deux genres d’ironie romanesque. Un d’entre eux, visible dans Jacques le fataliste de Diderot, souligne l’impossibilité des personnages de contrôler leur destin. L’autre examine les idéaux poursuivis par les protagonistes et insiste sur leur incapacité de les atteindre. Le destin de Lucien Rubempré dans Illusions perdues de Balzac en fournit un exemple. Le deuxième type d’ironie domine l’oeuvre de Flaubert et, au xxe siècle, acquiert une importance particulière chez Proust, Joyce et Thomas Mann.
Abstract
Milan Kundera’s L’art du roman considers Cervantes, Richardson, Diderot, Balzac and various 20th century novelists as great innovators who helped define the novel in its modern form. Taking Kundera’s argument, this article examines two types of novelistic irony. One of these, apparent in Diderot’s Jacques le fataliste, stresses the impossibility of the characters to control their destiny. The other examines the ideals pursued by the protagonists and emphasizes their inability to achieve them. The destiny of Lucien Rubempré in Balzac’s Illusions perdues provides an example. The second type of irony dominates Flaubert’s work and becomes particularly important in the 20th century with Proust, Joyce, and Thomas Mann.