FR :
Les personnes qui fuient le conflit armé en Syrie trouvent d’abord refuge dans les pays voisins, en Égypte, au Liban, en Irak, en Jordanie ou en Turquie. C’est ensuite seulement qu’elles décident de poursuivre leur migration vers des destinations lointaines. La présente contribution expose les motifs qui poussent les Syriens réfugiés au Moyen-Orient à entreprendre une migration secondaire. L’auteur soutient que cette migration tient, d’une part, à l’inadéquation de la protection juridique que reçoivent ces réfugiés dans les pays voisins et, d’autre part, à l’instabilité chronique que connaît la région. Il suggère que, dans la mesure où les pays occidentaux ne sont pas exempts de reproches dans la situation en Syrie, la réponse qu’ils apportent à la crise des réfugiés syriens devrait se fonder non uniquement sur un devoir de solidarité à géométrie variable, mais sur un principe de responsabilité en vertu duquel la charge de chacun serait déterminée par son niveau d’implication ou d’omission dans la crise.
EN :
People fleeing armed conflict in Syria first find refuge in neighbouring countries like Egypt, Lebanon, Iraq, Jordan, and Turkey. Only then do they decide to move on to other, more distant destinations. This piece explores the reasons that drive Syrian refugees in the Middle East to a secondary migration. The author argues that this migration is due, on the one hand, to the inadequate legal protection they receive in the neighbouring countries and, on the other, to chronic instability in the region. He suggests that, since Western countries are not without blame for the Syrian situation, their response to the Syrian refugee crisis should be guided not only by a duty of variable-geometry solidarity but also a principle of responsibility according to which each party’s burden is determined by its level of engagement or disengagement in the crisis.
ES :
Las personas que huyen del conflicto armado en Siria encuentran primero refugio en países vecinos, Egipto, Líbano, Irak, Jordania o Turquía. Sólo entonces deciden continuar su migración hacia destinos lejanos. En esta contribución se exponen las razones por las que los sirios refugiados en Oriente Medio a hacer una migración secundaria. El autor sostiene que esta migración se debe, por una parte, a que la protección jurídica que reciben estos refugiados en los países vecinos no es la adecuada, y por otra, a la inestabilidad crónica que prevalece en la región. Sugiere que, dado que los países occidentales tienen parte de responsabilidad de la situación en Siria, su respuesta a la crisis de los refugiados sirios debería basarse no sólo en un deber de solidaridad de geometría variable, sino también en un principio de responsabilidad según el cual la carga de cada parte estaría determinada por su nivel de participación u omisión en la crisis.