Canadian Planning and Policy
Aménagement et politique au Canada
Volume 2024, numéro 1, 2024 Technology and the City
Sommaire (6 articles)
Editorial Introduction
Articles
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Privately-directed participatory planning: Examining Toronto’s Quayside smart city
Kate Nelischer
p. 10–31
RésuméEN :
The second wave of smart cities emerged in response to criticism of the top-down methods used to manage early smart cities, and promised a new, ‘citizen-centric’ approach. To understand the application of this approach in the smart city planning process there is a need for further empirical research. This paper offers a case study of the participatory planning process used in Quayside, a smart city planning effort in Toronto (Canada). Through semi-structured interviews (N=35), participant observation, and document analysis, this research finds that although Quayside included a lengthy engagement program, citizen influence was limited. This is a result of a lack of participation in initial project visioning, and the direction of the subsequent citizen engagement process by a private technology company, enabled through a public-private partnership. Based on these findings, I argue that a smart city planning process cannot be citizen-centric if citizens are unable to determine project goals. I also suggest that privately-directed engagement processes can amplify the power discrepancies that are well studied within government-directed processes and introduce new accountability challenges.
FR :
La deuxième vague de villes intelligentes a émergé en réaction aux critiques de méthodes descendantes utilisées afin de gérer les premières villes intelligentes et a promis une nouvelle approche axée sur le citoyen. Afin de comprendre l’application de cette approche dans le processus d’aménagement de villes intelligentes, plus de recherche empirique est requise. Ce manuscrit offre une étude de cas sur le processus d’aménagement participatif utilisé à Quayside, un effort d’aménagement de ville intelligente à Toronto (Canada). Par l’entremise d’entrevues semi-structurées (N=35), d’observation de participants et d’une analyse de documents, cette recherche a révélé que bien Quayside a inclus un long programme d’engagement, l’influence des citoyens était limitée. Cela est le résultat d’un manque de participation dans la vision initiale du projet, ainsi que la réalisation du processus d’engagement citoyen subséquent par une compagnie de technologie privée, fait possible par un partenariat public-privé. Basé sur ces résultats, je soutiens qu’un processus d’aménagement d’une ville intelligente ne peut pas être axé sur le citoyen si les citoyens ne sont pas en mesure de déterminer les buts du projet. Je suggère également que les processus d’engagement dirigés à titre privé peuvent amplifier les inégalités de pouvoir qui sont bien étudiées dans les processus dirigés par le gouvernement et peuvent introduire de nouveaux défis de responsabilisation.
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Dashboards as Conduits for Collaborative Planning
Carolyn DeLoyde et Betsy Donald
p. 32–44
RésuméEN :
Dashboards are not new to planning and much has been written about them especially around the user experience and technological failures. Missing in the literature, however, is a discussion around the processes behind making an urban data dashboard and what that process can do in terms of building relationships and supporting collaborative planning. Through a case study of a dashboard making process in Kingston, Ontario between September 2020 and August 2023, the authors show how the dashboard making process led to technological innovation, improved collaboration amongst the partners, strengthened relationships and improved organizational and management processes for all partners involved. More than a technocratic or rational planning exercise, dashboard making has the potential to be a conduit for collaborative planning which is a cornerstone of a healthy, democratic society.
FR :
Les tableaux de bord ne sont pas nouveaux à l’aménagement et beaucoup a été écrit à leur sujet, particulièrement autour de l’expérience de l’utilisateur et des échecs technologiques. Il manque dans la littérature, cependant, une discussion sur les processus derrière la création d’un tableau de bord de données urbaines et ce que ce processus peut faire en termes d’établissement de relations et de soutien à l’aménagement collaboratif. Grâce à une étude de cas d’un processus de création de tableaux de bord à Kingston, Ontario, entre septembre 2020 et août 2023, les auteurs montrent comment le processus de création du tableau de bord a conduit à l’innovation technologique, à l’amélioration de la collaboration entre les partenaires, au renforcement des relations et à l’amélioration des processus organisationnels et de gestion pour tous les partenaires impliqués. Plus qu’un exercice d’aménagement technocratique ou rationnel, la création de tableaux de bord a le potentiel d’être un canal pour l’aménagement collaboratif qui est la pierre angulaire d’une société saine et démocratique.
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Assessing the Rise of Dedicated Digital Engagement Platforms for Local Planning
Morgan Boyco
p. 45–67
RésuméEN :
Digitally mediated participation in planning processes has grown significantly. In an emergent digital turn for participatory planning scholarship, there is a growing body of research attempting to trace this growth and grapple with its implications. This paper explores how planning scholars and practitioners can deepen their critical stance toward digital modes of participatory planning. In Canada, this approach becomes especially important given the recent and widespread adoption of a specific digital platform type used to support participatory decision-making at the municipal level. Across the country, many towns and cities have embraced what I call Dedicated Digital Engagement Platforms (DDEPs). Despite their growing influence, these platforms for community involvement have not been previously quantified at a nation-wide level, nor thoroughly examined in planning scholarship. New evidence presented here defines DDEPs and documents the extent of their use by local and regional municipalities across Canada. In light of the growing prominence of these platforms, this article then provides the foundation for a more critical digital participation research agenda that draws on important debates in wider planning theory regarding democratic decision-making, the commercialization of deliberative democracy, and the platformization of public participation.
FR :
La participation par voie numérique aux processus d’aménagement a augmenté considérablement. Dans le contexte d’un tournant numérique émergent pour le savoir en matière d’aménagement participatif, il y a un nombre croissant de recherches tentant de tracer cette augmentation et de s’attaquer à ses implications. Cet article explore comment les chercheurs et praticiens en aménagement peuvent approfondir leur position critique par rapport aux modes numériques d’aménagement participatif. Au Canada, cette approche devient particulièrement importante compte tenu de l’adoption récente et répandue d’un type spécifique de plateforme numérique utilisée pour soutenir la prise de décision participative au niveau municipal. À travers le pays, de nombreuses villes et villages ont adopté ce que j’appelle des plateformes d’engagement numérique dédiées (DDEP). Malgré leur influence croissante, ces plateformes de participation communautaire n’ont pas encore été quantifiées à l’échelle nationale ni examinées de manière approfondie dans le savoir de l’aménagement. Les nouvelles preuves présentées ici définissent les DDEP et documentent l’étendue de leur utilisation par les municipalités locales et régionales à travers le Canada. En tenant en compte l’importance croissante de ces plateformes, cet article fournit ensuite la base pour un agenda de recherche en participation numérique plus critique qui s’appuie sur des débats importants dans la théorie de l’aménagement concernant la prise de décision démocratique, la commercialisation de la démocratie délibérative et la plateformisation de la participation publique.
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Neither housing nor hotel: The emergence of “medium-term rentals” in post-Covid Canadian cities
David Wachsmuth et Bridget Buglioni
p. 68–89
RésuméEN :
One of the many impacts of the Covid pandemic on Canadian cities was the complete collapse of short-term rental (STR) markets, as long-distance travel nearly vanished for more than a year. Many dedicated STRs shifted back to the long-term rental market, but others remained on STR platforms such as Airbnb but with minimum stays of one month or more—a land use we describe as “medium-term rentals” (MTRs). This paper provides a planning analysis of online-platform-mediated MTRs in Canadian cities and their housing-market, land-use, and regulatory implications. First, we identify and explore the regulatory grey zone inhabited by MTRs, which appear to be neither standard residential tenancies nor short-term tourist accommodations. Second, the paper provides a brief empirical overview of the emergence of MTRs during and after the Covid pandemic in Toronto, Montreal, and Vancouver. Third, the paper uses a policy case study of situations in which Ontario’s Landlord and Tenant Board has been asked to adjudicate non-standard tenancies to establish whether there is a planning basis for distinguishing medium-term rentals from other tenancy types. The paper concludes by identifying a key planning principle which could allow Canadian municipalities to pull MTRs out of the regulatory grey zone: regulating type of stay instead of length of stay.
FR :
L’un des nombreux impacts de la pandémie de Covid sur les villes canadiennes a été l’effondrement complet des marchés de location à court terme (STR), les voyages longue distance ayant presque disparu pendant plus d’un an. De nombreux STR dédiés sont revenus au marché de la location longue durée, mais d'autres sont restés sur des plateformes STR telles qu'Airbnb mais avec des séjours minimum d'un mois ou plus – une utilisation des terres que nous décrivons comme des « locations à moyen terme » (MTR). Cet article présente une analyse de planification des MTR médiatisés par des plateformes en ligne dans les villes canadiennes et leurs implications sur le marché du logement, l'utilisation des sols et la réglementation. Tout d’abord, nous identifions et explorons la zone grise réglementaire habitée par les MTR, qui ne semblent être ni des locations résidentielles standards ni des hébergements touristiques de courte durée. Deuxièmement, l’article donne un bref aperçu empirique de l’émergence des MTR pendant et après la pandémie de Covid à Toronto, Montréal, et Vancouver. Troisièmement, le document utilise une étude de cas politique portant sur des situations dans lesquelles la Commission de la location immobilière de l’Ontario a été invitée à statuer sur des locations atypiques afin de déterminer s’il existe une base de planification permettant de distinguer les locations à moyen terme des autres types de location. Le document conclut en identifiant un principe de planification clé qui pourrait permettre aux municipalités canadiennes de sortir les MTR de la zone grise réglementaire : réglementer le type de séjour plutôt que la durée du séjour. Le document conclut en identifiant un principe de planification clé qui pourrait permettre aux municipalités canadiennes de sortir les MTR de la zone grise réglementaire : réglementer le type de séjour plutôt que la durée du séjour.
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Strava Metro Data: How can urban planning leverage crowdsourced fitness activity data?
Pamela Robinson, Peter Johnson et Madison Vernooy
p. 90–108
RésuméEN :
The widespread adoption of mobile phone and other location-tracking devices, and the enormous amounts of data they produce, has provided municipalities with the opportunity to automate previously time-consuming and labour-intensive data collection processes. Municipal planners, in particular, have begun to integrate the aggregated data sets of private urban technology platforms into active transportation and broader infrastructure planning initiatives. To date, however, there has been limited research on the implications of this integration for municipal decision-making and governance processes. Using the Strava Metro data stream and its free-access model as a case study, this paper explores both the motivations behind municipal adoption of the Strava platform and the benefits that accrue from its usage. Through the application of a mixed methods approach, including the building of a use case database via a search of internet and academic literature sources and qualitative interviews with municipal planning staff, our research examines how Strava data is used to support the work of municipal planners and evaluates the strengths and weaknesses of that use. Our study finds that Strava Metro data aided municipal staff in the planning of cycling and pedestrian infrastructure, complementing available in-house data sets; helped spur new active transportation initiatives; and enabled innovation and professional curiosity on the part of planners. The paper concludes by exploring the ramifications of Strava data for community wellness and broader public realm improvements, as well as extending a discussion with respect to the platform’s sociodemographic representativeness and related limitations.
FR :
L’adoption répandue de téléphones cellulaires et d’autres dispositifs de localisation, ainsi que le montant énorme de données que ceux-ci produisent, ont fourni une occasion pour les municipalités d’automatiser des processus de collection de données qui prenaient du temps et demandaient une forte intensité de main-d’œuvre. Les aménageurs municipaux, en particulier, ont commencé à intégrer les données agrégées de plateformes privées de technologie urbaine dans le transport actif et les initiatives d’aménagement d’infrastructure. Jusqu’à présent, par contre, la recherche sur les implications de cette intégration pour la prise de décisions municipales et les processus de gouvernance est limitée. En utilisant les données de Strava Metro et son modèle en accès libre comme une étude de cas, cet article explore à la fois les motivations derrière l’adoption municipale de la plateforme Strava, ainsi que les avantages de son utilisation. À travers d’une approche à méthodes mixtes, incluant la construction d’une banque de données en faisant une recherche de ressources savantes et sur Internet et d’entrevues qualitatives avec des aménageurs municipaux, notre recherche examine comment les données Strava sont utilisées afin d’appuyer le travail d’aménageurs municipaux et évalue les forces et les faiblesses de cette utilisation. Notre étude révèle que les données Strava Metro ont aidé les employés municipaux avec l’aménagement d’infrastructure cyclable et piétonne, complémentant les données internes disponibles; ont aidé à stimuler de nouvelles initiatives de transport actif; et ont permis l’innovation et la curiosité professionnelle de la part des aménageurs. L’article conclut en explorant les ramifications des données Strava sur le bien-être communautaire et sur l’amélioration du domaine public, ainsi qu’en poursuivant une discussion sur la représentativité sociodémographique de la plateforme et les limites qui y sont associées.