Résumés
Résumé
L’oeuvre de Luigi Nono et celle de Helmut Lachenmann interrogent depuis toujours la notion d’écoute, l’une au travers d’une critique la distinguant radicalement de la vision et menant à une pensée du dialogue faisant suite à une mise en suspens, l’autre l’associant à une appréhension tactile du phénomène sonore, où l’intersubjectivité se charge peu à peu de résonances empruntées à la philosophie japonaise contemporaine. Présentant les fondements théoriques de l’oeuvre de ces deux musiciens et certaines de leurs traductions musicales, l’article scrute ainsi leurs différences.
Abstract
The works of Luigi Nono and Helmut Lachenmann have always explored the notion of listening. Where as Nono's approach takes the form of a critique which radically distinguishes listening from seeing, giving way to a dialogical mode of thought, Lachenmann thematizes the tactile perception of sonic phenomena, in which an intersubjective approach gradually resonates with ideas borrowed from contemporary Japanese philosophy. A presentation of the theoretical foundations of these two musicians, as well as a discussion of their translation into music, this article brings to light their differences of approach.