Résumés
Résumé
Jusqu’en 1964, les femmes mariées au Québec étaient juridiquement incapables. Pourtant, certaines se sont tout de même lancées en affaires. À l’intérieur du Code civil du Bas-Canada, elles étaient soumises au régime des marchandes publiques. Cependant, que signifie cette expression exactement ? Si la question peut sembler simple, la réponse ne l’est pas. Dans le présent texte, l’autrice tâche d’y répondre à partir d’une approche féministe historique du droit, en mettant en parallèle le sens construit de ce concept par trois sources du droit, soit la loi, la doctrine et la jurisprudence. Ce faisant, elle mettra en lumière de nombreuses ressemblances, mais aussi certains écarts entre les savoirs construits autour de cette notion. Plus encore, son texte sera une occasion d’exemplifier l’importance et les effets qu’a eus la puissance maritale sur la construction de la connaissance à l’intérieur de la discipline du droit.
Abstract
Until 1964, married women in Quebec were legally incapable. However, some have gone into business anyway. Within the Civil Code of Lower Canada, they were subject to the regime of public merchants. But what exactly does this expression mean ? While the question may seem simple, the answer is not. This text attempts to answer it from a historical feminist approach to law, by paralleling the meaning constructed of this concept by three sources of law, namely the law, doctrine and case law. In doing so, it will highlight numerous similarities, but also certain gaps between the knowledge constructed around this notion. Even more, it is an opportunity to exemplify the importance and effects that marital power had on the construction of knowledge within the discipline of law.
Resumen
Hasta el año 1964 las mujeres casadas en Quebec eran incapaces jurídicamente, a pesar de ello, algunas se lanzaron al mundo de los negocios. Según lo estipulado en el Code civil du Bas-Canada las mujeres estaban sometidas al régime des marchandes publiques. ¿Y qué quiere decir esto exactamente ? Si bien esta interrogante pudiera parecer simple, la respuesta no lo es. Este artículo intenta responderla a partir de un enfoque histórico feminista del derecho, cotejando el sentido de este concepto que se basa en tres fuentes del derecho : la ley, la doctrina y la jurisprudencia. De esta manera, se ponen de manifiesto las numerosas similitudes, e igualmente, algunas diferencias entre los conocimientos vinculados con esta noción. Además, se presenta aquí una oportunidad para ilustrar la importancia y los efectos que ha tenido el poder marital en la construcción del conocimiento en el ámbito de la disciplina jurídica.