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À travers ce volume d’environ 150 pages, divisé en sept chapitres, l’auteure présente la résilience à l’aide d’appuis théoriques et d’exemples concrets. D’entrée de jeu, elle prend soin de préciser que bien que la résilience soit un concept associé à la psychologie ou à la psychanalyse, elle est une préoccupation, notamment, pour les champs de l’éducation, de la santé et même de la sociologie. De plus, est clairement mis de l’avant le fait que la définition de la résilience ne fait pas l’unanimité parmi les chercheurs. Afin que le lecteur puisse comprendre le caractère multidimensionnel de la résilience, Anaut retrace l’évolution de ce concept à travers les différentes écoles de pensée en psychologie. Dans la même perspective, les constituantes ainsi que les facteurs facilitant le développement de la résilience sont discutés. Aussi, les différences avec des concepts semblables permettent d’établir clairement le sens de la résilience. Le tout est présenté selon différentes perspectives théoriques et appuyé par une riche bibliographie. Finalement, le lecteur peut en conclure que bien qu’un certains nombres d’écrits existent sur le sujet, il reste encore beaucoup à comprendre sur la résilience.
Certains volumes et articles scientifiques portent sur la résilience en n’y présentant souvent que certains aspects théoriques selon quelques auteurs choisis. L’ouvrage d’Anaut a le mérite de joindre l’aspect théorique aux exemples pratiques. De plus, contrairement à plusieurs écrits sur le sujet qui ne renvoient qu’aux propos de Cyrulnik, l’auteure fait référence à une riche bibliographie. En effet, ce volume présente une vision globale de la résilience selon les différents courants épistémologiques auxquels le lecteur peut s’identifier. Il faut aussi noter que l’auteure a pris soin de présenter une liste non exhaustive d’échelles de résilience, chose souvent laissée de côté. Ainsi, il conviendrait de proposer ce volume à toutes les personnes intéressées par le sujet, car il constitue, selon nous, un ouvrage de référence.
Dès les premières pages, le ton est donné. En ce sens, l’écriture bien qu’accessible est plutôt dense et demande un lecteur aguerri. Ainsi, un néophyte en la matière aurait peine à comprendre l’essentiel du texte. La combinaison entre théorie et exemples aurait pu être complétée par quelques schémas afin que la compréhension du lecteur en soit facilitée.
En somme, ce volume est pertinent pour toute personne intéressée à bien comprendre ce qu’est la résilience et cela, peu importe le domaine disciplinaire d’attache. En effet, cet ouvrage saura dévoiler toute sa richesse au lecteur désireux de parfaire sa compréhension du concept de résilience. Finalement, les repères théoriques et pratiques seront utiles tant aux chercheurs qu’aux praticiens.