Résumés
Résumé
Cet article propose une analyse phénoménologique du paysage et de l’interaction entre la protagoniste et la nature dans la dernière oeuvre de Gabrielle Roy, Le Temps qui m’a manqué. Il tente de comprendre comment l’oeuvre donne sens à la nature, une nature qui s’écarte de ses représentations traditionnelles qui prévalaient dans la littérature québécoise et qui remet en question l’acception de la wilderness revêtue au fil du temps. Le présent article reconnaît donc une herméneutique du paysage qui influencera le cheminement des personnages chez Gabrielle Roy.
Mots-clés :
- Phénoménologie,
- Écopoétique,
- Nature,
- Paysage,
- Michel Collot,
- Merleau-Ponty,
- Gabrielle Roy
Abstract
This article offers a phenomenological analysis of landscape and the interaction between the protagonist and nature in Gabrielle Roy’s final work, Le Temps qui m’a manqué. It seeks to understand how the work gives meaning to nature—a nature that diverges from traditional representations prevalent in Quebec literature and challenges the understanding of wilderness that has developed over time. This article thus recognizes a hermeneutics of landscape that will influence characters’ journeys in Gabrielle Roy’s work.
Keywords:
- Phenomenology,
- Ecopoetics,
- Nature,
- Landscape,
- Michel Collot,
- Merleau-Ponty,
- Gabrielle Roy
Parties annexes
Références
- Aragon, Louis, Le Paysan de Paris, Paris, Gallimard (Folio), 1926.
- Bourbonnais, Nicole, « La symbolique de l’espace dans les récits de Gabrielle Roy » [en ligne], Voix et Images, vol. VII, no 2 (1982), p. 367-384 [https://doi.org/10.7202/200326ar].
- Brault, Jacques, « Tonalités lointaines (sur l’écriture intimiste de Gabrielle Roy) » [en ligne], Voix et Images, vol. XIV, no 3 (1989), p. 387-398 [https://doi.org/10.7202/200792ar].
- Brochu, André, « La Montagne secrète : le schème organisateur » [en ligne], Études littéraires, vol. XVII, no 3 (1984), p. 531-544 [https://doi.org/10.7202/500666ar].
- Buekens, Sara, « L’usage du monde : une sensibilité environnementale avant la lettre » [en ligne], Roman 20-50, vol. hors série VIII, no 1 (2018), p. 271-282 [https://doi.org/10.3917/r2050.hs8.0271].
- Collot, Michel, « Le paysage comme aire transitionnelle dans l’oeuvre de Philippe Jaccottet » [en ligne], Contemporary French and Francophone Studies, vol. XXI, no 4 (2017), p. 351-359 [https://doi.org/10.1080/17409292.2017.1432314].
- Collot, Michel, La Pensée-paysage, Arles / Versailles, Actes Sud / ENSP (Paysage), 2011.
- Collot, Michel et Antonio Rodriguez (dir.), Paysage et poésies francophones, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2005.
- Cronon, William (éd.), « The Trouble with Wilderness ; or, Getting Back to the Wrong Nature », Uncommon Ground. Rethinking the Human Place in Nature, New York / London, W. W. Norton & Company, 1995, p. 69-90.
- Daunais, Isabelle, « Écrire pour les morts » [en ligne], Lingua romana, vol. 9, no 1 (2010) [https://linguaromana.byu.edu/2016/06/20/ecrire-pour-les-morts/].
- Desrochers, Julien, « “Cette grâce entière, insaisissable et mystérieuse” : formes et enjeux de l’éco-épiphanie dans trois romans québécois contemporains » [en ligne], Études littéraires, vol. XLVIII, no 3 (2019), p. 51-65 [https://doi.org/10.7202/1061859ar].
- Gauthier, Claudia, L’Image de la nature chez Gabrielle Roy, inductrice d’une volonté de saisir le monde, Mémoire de maîtrise, Université Laval, Québec, 2022.
- Le Grand, Albert, « Gabrielle Roy ou L’être partagé » [en ligne], Études françaises, vol. I, no 2 (1965), p. 9-65 [https://doi.org/10.7202/036191ar].
- Merleau-Ponty, Maurice, Phénoménologie de la perception [en ligne], édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, Paris, Gallimard (Bibliothèque des idées), 1945 [htts://classiques.uqac.ca/classiques/merleau_ponty_maurice/phonomenologie_de_la_perception/phonomenologie_de_la_perception.html].
- Morency, Jean et James de Finney, « La représentation de l’espace dans les oeuvres de Gabrielle Roy et d’Antonine Maillet » [en ligne], Francophonies d’Amérique, no 8 (1998), p. 5-22 [https://doi.org/10.7202/1004649ar].
- Roy, Gabrielle, Le Temps qui m’a manqué, édition préparée par François Ricard, Dominique Fortier et Jane Everett, Montréal, Boréal (Boréal Compact), 1999 [1997].
- Roy, Gabrielle, La Détresse et l’Enchantement, Montréal, Boréal (Boréal Compact), 1996 [1984].
- Schoentjes, Pierre, « La nature à l’échelle du texte : quelques considérations sur le lieu » [en ligne], Études de lettres, vol. CCXCVIII, no 1-2 (2015), p. 65-82 [https://doi.org/10.4000/edl.824].
- Sechin, Anne, « Saint-Boniface espace urbain ? : la ville et l’espace identitaire dans La Détresse et l’Enchantement et dans Fragiles lumières de la terre de Gabrielle Roy » [en ligne], Cahiers franco-canadiens de l’Ouest, vol. XX, no 1-2 (2008), p. 65-81 [https://doi.org/10.7202/039396ar].
- Sirois, Antoine, « De l’idéologie au mythe : la nature chez Gabrielle Roy » [en ligne], Voix et Images, vol. XIV, no 2 (printemps 1989), p. 380-386 [https://doi.org/10.7202/200791ar].
- Starobinski, Jean, « La littérature et la beauté du monde », Diogène, no 160 (1992), p. 49-62.
- Westphal, Bertrand, Le Monde plausible : espace, lieu, carte, Paris, Les Éditions de Minuit (Paradoxe), 2011.