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Les membres du comité de rédaction des Cahiers du CIÉRA tiennent à exprimer leurs sincères condoléances et, en ce moment douloureux et indignant, à témoigner de leurs profondes sympathies aux membres de la famille de Joyce Echaquan, à la communauté atikamekw de Manawan ainsi qu’à toute la Nation Atikamekw. Nous adressons également notre amitié et notre soutien à l’ensemble des personnes touchées par ce drame inhumain.

Par ce mot, nous souhaitons exprimer notre solidarité à nos concitoyennes et concitoyens autochtones, au Québec et au Canada, et (ré)affirmer notre volonté de lutter contre le racisme systémique qui gangrène nos sociétés.

Plusieurs leaders autochtones ont mentionné le caractère systémique et historique de l’injustice et du racisme subis par leurs peuples et ont exigé des changements. Nombre de commissions provinciales et fédérales ont documenté des cas de figures et ont formulé des recommandations et des appels à l’action. Notons les rapports de la Commission royale sur les peuples autochtones (1996), de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (2015), de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2019), de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (2019). Plus récemment, notons aussi le plan d’action sur le racisme et la discrimination de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (2020).

Le comité de rédaction des Cahiers du CIÉRA exprime son appui aux luttes autochtones quotidiennes au Québec, au Canada et dans le monde, et son engagement pour le respect de la dignité et des droits individuels et collectifs des peuples autochtones. Parmi les missions des Cahiers du CIÉRA figure celle de l’éducation. À cet effet, nous continuerons à diffuser des publications accessibles sur ces luttes et à veiller à l’expression d’autrices, d’auteurs, d’artistes, de collaboratrices et de collaborateurs autochtones. Nous encourageons et demandons des actions politiques afin de construire des ponts entre peuples autochtones et non-autochtones et pour réparer les torts actuels et passés, notamment institués par le contexte de racisme systémique.