Documents repérés
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1.Plus d’information
La naissance de la Centrale d'artisanat du Québec, en 1950, est l'aboutissement d'un cheminement éducatif et sociopolitique dans le contexte d'après-guerre, favorable à la prospérité. Jean-Marie Gauvreau, son président fondateur, est à sa tête jusqu'en 1963. Durant l'effervescente période des années 1970, une autre figure de proue marque particulièrement l'évolution de l'organisme : l'architecte-designer Cyril Simard, qui y est directeur pendant sept ans. Gauvreau et Simard s'efforcent de présenter un Québec contemporain, inspiré de techniques traditionnelles, mais dans une production réinventée et modernisée. Ils croient profondément au pouvoir économique des artisans et des créateurs des métiers d'art. Les associations culture-économie et traditioncréation déterminent leur pensée et leurs actions. La Centrale d'artisanat témoigne de la reconnaissance d'un artisanat domestique et professionnel, puis, à la lumière de nouveaux concepts et sous une nouvelle appellation, des métiers d'art. Elle vise à promouvoir la qualité Québec et à favoriser le développement des économies régionales.
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2.Plus d’information
Les coopératives artisanales, historiquement liées au syndicalisme professionnel, se forment localement sur le modèle des coopératives agricoles. La loi du 20 juillet 1983 leur offrira un cadre juridique et des outils fiscaux et financiers nouveaux, visant à favoriser le développement coopératif des entreprises familiales. La situation est aujourd'hui contrastée : peu de coopératives sur quelques secteurs d'activité et des groupes coopératifs de plus en plus puissants concentrés géographiquement. L'article montre la contradiction du projet coopératif dans ce domaine, qui cherche à la fois à pérenniser une conception ancienne de l'artisanat autour du métier et à le faire évoluer vers une conception plus commerciale.
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10.Plus d’information
Quels liens se sont établis entre le gouvernement de Vichy et la coopération artisanale ? Cette recherche inédite a le mérite d'explorer une période troublée de l'histoire de France, souvent tenue à distance jusque-là. En dépit de son image passéiste, Vichy affiche quelques ambitions modernisatrices, notamment dans le domaine des structures économiques. L'usage fait des coopératives artisanales en témoigne. Le nouveau service de l'artisanat, mis en place au ministère de la Production industrielle, s'attache à développer un réseau centralisé de coopératives permettant de relayer sur tout le territoire les programmes techniques qu'il conçoit. Comme le montre l'article, les réalisations restent très en retrait des ambitions des fonctionnaires de Vichy. Cette tentative d'instrumentalisation est freinée par ses lourdeurs et un désintérêt des artisans.