Abstracts
Résumé
Féru de littérature russe, Paul Morand a été tout spécialement marqué par sa lecture de Dostoïevski. Si Gogol, Tourgueniev et Tolstoï l’ont ramené vers la tradition du réalisme balzacien, l’auteur du Journal d’un écrivain l’a influencé sur un plan qui dépasse la littérature. À preuve, un essai qui occupe une place discrète dans l’oeuvre de Morand, mais qui constitue un filon de premier ordre : L’Europe russe annoncée par Dostoïevski (1948). Cet article se propose d’examiner l’importance de Dostoïevski à travers le contexte moral dans lequel Morand a élaboré ses grands récits d’après-guerre, tels Le flagellant de Séville et « Le dernier jour de l’Inquisition ».
Abstract
Keenly interested in Russian literature, Paul Morand was especially marked by his reading of Dostoevsky. If Gogol, Turgenev and Tolstoy steered him towards the tradition of Balzacian realism, the author of The Writer’s Diary influenced him in a way that went beyond literature. The proof lies in an essay that occupies a discrete place in Morand’s work but constitutes a mother lode: L’Europe russe annoncée par Dostoïevski (1948) (Russian Europe heralded by Dostoevsky). This article purports to examine Dostoevsky’s importance using the moral context in which Morand outlined his major post-War narratives such as Le flagellant de Séville (The Flogger of Seville) and Le dernier jour de l’Inquisition (The Last Day of the Inquisition).