Abstracts
Résumé
L’engagement de Sartre à écrire, nous l’identifions, contrairement à certains sartrologues et à Sartre lui-même, dès ses premières œuvres. C’est pourquoi nous avons entrepris de relire Le Mur, pièce essentielle dans la structure de l’anthropologie existentielle par l’effort subtil que l’auteur y met pour débrancher les ressorts intimes de la misanthropie et du racisme. La verve avec laquelle M. Darbédat et Paul Hilbert discriminent leurs proches, voire entreprennent de liquider ceux-ci, contraste avec leur apparente lucidité. Mais nous avons réalisé que le problème de Sartre est ailleurs, dans les colonies françaises notamment, et c’est celui-ci : comment peut-on, par exemple, entreprendre de piller, de torturer et de commettre des génocides dans les colonies et se proposer, par ailleurs, de cultiver la liberté, l’égalité et la fraternité chez soi ? Ici, on appréhende de plus en plus la perspective que l’exigence philosophique sartrienne ne se confonde plus avec l’exercice de la raison spéculative, mais se présente plutôt comme un recours constant à l’intelligence. D’où la problématisation de l’affectivité qu’elle induit.
Mots-clés :
- Jean-Paul Sartre,
- Paul Hilbert,
- Erostrate,
- écriture sartrienne,
- négritude,
- Afrique,
- anarchisme,
- culture,
- saltimbanque,
- culture alternative,
- nègre,
- Michel Onfray,
- Adolf Hitler,
- Blondi,
- Le Mur, Batouala
Abstract
I try to reveal the value of the Sartrean model of intentional consciousness in understanding the human relationships and the political conflicts of our time. I examine the cultural aspects of Sartre’s thought. Sartre’s existential anthropology of the historical real-life refers to a complex philosophical method inspired by Husserl’s phenomenology, Freud’s psychoanalysis and Marx’s dialectic. It aims at understanding individual’s imaginary and behavior. Using that method, not only are we able to reveal the structure of people’s intentions in building and defending their personal and national interests, but also can we manifest the imaginary that constitute what Sartre designates by Dog’s mind, that meant criminal’s and racist’s beliefs. Sartre used his method in understanding writers as Baudelaire, Flaubert or Genet, who was also a criminal. Our intention is to apply psycho-analysis in understanding great figures of human history, such as Hitler, the “Dog” of our time, so that we shall be able to built harmless intercultural relationships.