Abstracts
Résumé
Le GRIS-Montréal « démystifie » la diversité sexuelle et de genre en utilisant une formule mobilisant les savoirs expérientiels et l’approche biographique dans le but de déconstruire les idées reçues et les stéréotypes. Différents enjeux de représentation, de représentativité et de légitimité marquent le recours au témoignage intime comme méthode d’intervention. Cet article présente la réflexion développée lors de l’ajout des réalités trans et non binaires à la mission du GRIS, initialement créé pour démystifier seulement l’orientation sexuelle, sur la sensibilité éthique, les défis méthodologiques et les méthodes narratives à privilégier.
Mots-clés :
- orientation sexuelle,
- identités de genre,
- approche biographique,
- intervention en classe,
- bénévoles intervenant.e.s
Abstract
GRIS-Montreal « demystifies » sexual and gender diversity by mobilizing experiential knowledge through a biographical approach in order to deconstruct received ideas and stereotypes. Different issues of representation, representativeness and legitimacy mark the use of intimate experiences as an intervention method. This article presents the reflection developed when trans and non-binary experiences were added to the mission of GRIS, initially created to demystify only sexual orientation, on ethical sensitivity, methodological challenges and preferred narrative methods.
Keywords:
- sexual orientation,
- gender identities,
- biographical approach,
- intervention in class,
- volunteer speakers
Article body
Le Groupe de recherche et d’intervention sociale (GRIS-Montréal) est un organisme à but non lucratif dont la mission est de « démystifier » la diversité sexuelle et de genre et de favoriser l’intégration des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans (LGBT) dans la société par le biais d’une formule d’intervention basée sur le témoignage (Vallerand et al., 2019). Créé en 1994, le GRIS a développé une formule « par et pour » où les savoirs expérientiels sont au coeur de l’action communautaire, mobilisant l’approche biographique dans le but de déconstruire les idées reçues et les stéréotypes.
Différents enjeux de représentation, de représentativité et de légitimité marquent le recours au témoignage intime comme méthode d’intervention. Des questionnements et tensions sur les méthodes narratives à privilégier ont entre autres été soulevés lorsque le GRIS, initialement créé pour démystifier seulement l’homosexualité, a ajouté à sa mission la bisexualité en 2009 et les réalités trans et non binaires en 2019. Nous proposons ici une réflexion sur la sensibilité éthique et les défis méthodologiques liés à l’utilisation d’une approche biographique en retraçant le parcours ayant mené à l’ajout des identités de genre au travail du GRIS.
Fondements et principes de l’intervention par le tÉmoignage au GRIS-MontrÉal
Le témoignage comme forme d’intervention sociale est mobilisé au GRIS-Montréal dans le but de déconstruire les idées reçues et les stéréotypes concernant la diversité sexuelle et de genre. Comme le soulignent Mensah et Ausina Dirtystein (2017), l’usage du récit personnel et intime constitue une stratégie d’intervention ouvrant sur le ressenti et l’affect pour sensibiliser et éduquer, et ce, dans un objectif de changement social. À cet égard, le témoignage public tel qu’il est expérimenté au GRIS fait écho aux approches biographiques. En conjuguant de manière à la fois simple et innovante l’animation de groupe et l’intervention collective, il tisse une mosaïque de récits de vie et contribue par le fait même à la reconnaissance des réalités LGBT+ dans la société.
Chaque intervention est réalisée par une équipe composée de bénévoles formé.e.s par l’organisme. Depuis l’ajout des identités de genre, les écoles et les organismes peuvent choisir d’accueillir un atelier portant soit sur l’orientation sexuelle, soit sur les identités de genre ou encore les deux à des moments différents. Pendant une période scolaire (soit 75 minutes, en moyenne), ces bénévoles répondent aux questions des jeunes à travers leur vécu. Dès lors, la réception du témoignage et le processus de changement que le récit opère sont intelligibles à partir des interactions sociales qui surviennent entre quatre acteurs clés (Plummer, 2003, p. 1) : les personnes-témoins (les bénévoles du GRIS) ; 2) ceux et celles qui sollicitent le témoignage (le personnel enseignant) ; 3) ceux et celles qui le reçoivent (les élèves) ; et 4) l’environnement social dans lequel le témoignage est livré et entendu (l’école secondaire, par exemple).
Le choix des tranches de vie racontées n’est pas anodin, puisqu’elles constituent le matériau à partir duquel les bénévoles structurent leur intervention à visée pédagogique. Trois principes guident ce travail réflexif de narration : 1) se baser sur son expérience personnelle ; 2) défaire les préjugés ; et 3) élargir l’expérience à d’autres membres de la communauté. D’abord, le recours à une narration au « je » empreinte de sentiments et d’émotions plutôt que simplement descriptive a pour but de livrer un récit biographique authentique, crédible et incarné, qui permet de créer un contact humain et d’établir un lien de confiance avec l’auditoire. Ensuite, il faut toujours se rappeler qu’un préjugé se cache souvent derrière une question posée, même s’il n’est pas explicite. Le défi consiste à repérer le préjugé et à formuler une réponse qui permet de le déconstruire et, surtout, de ne pas le renforcer. Enfin, puisque les bénévoles interviennent en duo, il est parfois judicieux d’élargir aux expériences vécues par d’autres personnes, afin d’éviter de donner l’impression que la communauté LGBT forme un ensemble homogène et uniforme. Situer son vécu personnel dans une pluralité de parcours et d’expériences permet d’éviter, pour reprendre l’expression de l’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie (2000), le piège du « récit unique ».
La nÉcessitÉ d’intÉgrer la diversitÉ des identitÉs de genre : un processus rÉflÉchi
Les luttes de reconnaissance de la diversité des orientations sexuelles et de la pluralité des identités de genre sont souvent perçues comme étant liées. Par conséquent, des voix se sont rapidement élevées pour que le GRIS étende son travail de démystification aux identités de genre. Pendant de nombreuses années, l’organisme a choisi de se concentrer sur les services liés à l’orientation sexuelle en argumentant, à tort ou à raison, que les regroupements de personnes trans et non binaires étaient mieux placés pour développer des stratégies adaptées à leurs propres expériences biographiques. Cependant, l’absence d’autres services basés exclusivement sur le témoignage, les demandes grandissantes des élèves et des milieux scolaires (en 2018, dans 41 % des classes visitées par le GRIS, des jeunes avaient des questions sur les réalités trans), la visibilité grandissante des personnes trans et non binaires dans la société et la présence de personnes trans et non binaires au sein du GRIS ont changé le contexte.
À la suite d’un exercice de planification stratégique en 2016, un nouveau volet d’intervention sur les identités de genre a été développé en s’appuyant sur l’expertise vécue des membres trans et non binaires de l’organisme ainsi que sur celle de partenaires externes. Un comité regroupant des personnes trans, non binaires et cisgenres s’est penché sur les convergences et divergences entre les différentes réalités, afin d’adapter l’approche d’intervention au vécu des intervenant.e.s trans et non binaires, aux préjugés différents véhiculés autour des identités de genre et aux besoins constatés dans les milieux visités. Le comité a réfléchi aux questions qui seraient potentiellement posées dans les classes visitées, repensé le matériel de formation des bénévoles, sondé les membres de l’organisme sur les expériences vécues et sur les défis à prévoir, organisé et évalué des formations et interventions pilotes et préparé des formations continues sur les identités de genre pour les bénévoles du GRIS.
Sonder les membres pour bien réussir l’élargissement de la mission
Le comité de travail a entre autres appuyé ses travaux sur une enquête réalisée auprès des membres de l’organisme, une façon de bien s’ancrer dans l’approche du GRIS basée sur les expériences vécues par les bénévoles. Cette enquête permettait aussi de prévoir les résistances possibles, en étant bien conscient que des préjugés transphobes peuvent aussi exister au sein d’un organisme LGB. L’enquête a révélé entre autres un grand intérêt des membres, puisque 123 bénévoles (sur environ 280 au total) ont répondu au sondage en ligne. Avant même l’élargissement des services, 5 % des bénévoles mentionnaient que les parcours trans faisaient partie de leur vécu et 11 % que la non-binarité en faisait partie.
L’enquête a montré un accueil majoritairement favorable envers le projet, mais aussi le besoin d’offrir plus de formations aux membres afin de bien réussir ce renouvellement. Par exemple, 82 % des bénévoles se disaient à l’aise de répondre aux questions concernant les personnes non binaires. Or, une telle auto-évaluation de son propre niveau de confort de la part de personnes cis n’atteste évidemment pas de la qualité avérée des réponses offertes en classe. D’ailleurs, si la majorité des bénévoles (soit 82 %) percevaient le GRIS comme un environnement ouvert et sensible aux réalités des personnes trans, elles et ils souhaitaient plus de formations, d’outils et de connaissances pour aider à répondre aux questions reçues.
En ce qui a trait à la question « Quelles mesures devraient être prises pour créer au sein du GRIS un environnement inclusif et sécuritaire pour les personnes trans ou non binaires ? », les réponses ouvertes ont été réparties dans sept catégories distinctes, présentées au tableau 1, pour en faciliter l’interprétation. La réponse d’un.e même répondant.e pouvait inclure des éléments de plus d’une catégorie.
Ces résultats soulignent trois différents types de postures possibles de la part des bénévoles quant à la place des identités de genre au sein des objectifs du GRIS. La majorité des réponses souligne que des changements sont nécessaires afin de créer un environnement plus inclusif et sécuritaire pour les personnes trans et non binaires, mais que ces changements peuvent se faire de façon progressive. D’autres bénévoles semblent désirer un changement plus important du GRIS en plaçant les identités de genre comme un objectif à part entière, avec une valeur égale à la démystification de l’orientation sexuelle. Enfin, 15 % ne pensent pas que des changements soient nécessaires afin de favoriser l’inclusion des identités de genre ou ont choisi de ne rien suggérer.
Finalement, seulement 20 % ont répondu à la question « Si vous avez d’autres commentaires à ce sujet, faites-nous en part ici. » Parmi ces réponses, 80 % étaient favorables à une inclusion des réalités trans et non binaires au sein du GRIS ou donnaient des suggestions pour faciliter l’inclusion de ces réalités. Certaines suggestions touchaient particulièrement le témoignage biographique, par exemple en offrant aux bénévoles plus d’occasions de parler de leur vécu trans ou non binaires pendant les interventions sur l’orientation sexuelle. Enfin, 20 % des commentaires (donc 4 % de l’ensemble des répondant.e.s au sondage) étaient des mises en garde face à de potentiels effets négatifs créés par l’inclusion des identités de genre à la mission du GRIS. Ces résistances, s’appuyant souvent sur l’argument d’une possible « dilution de la mission », peuvent être comprises comme une manifestation de cissexisme auquel l’organisme devait s’attaquer avec encore plus d’ardeur afin d’offrir un environnement inclusif et anti-oppressif pour l’ensemble des membres. Ces commentaires ont permis au comité de travail et au conseil d’administration de prévoir un argumentaire fort pour expliquer l’élargissement de la mission, résultant, en mars 2019, en un vote unanime en faveur à la suite du projet pilote.
RÉflexion sur la sensibilitÉ Éthique et les dÉfis mÉthodologiques
Les suggestions et questionnements relevés ainsi que les connaissances communautaires et universitaires partagées avec le comité de travail ont permis d’identifier certains défis méthodologiques à résoudre afin de réussir l’élargissement de la mission. Parmi ces défis se trouvaient entre autres l’approche même développée par le GRIS autour de la démystification de l’orientation sexuelle et son accent mis sur la biographie. Pour l’organisme, une relation d’empathie entre les élèves et les bénévoles se bâtit à partir d’un échange franc où les bénévoles acceptent de se révéler complètement et de répondre à toutes les questions, quels que soient leur sujet ou degré d’intimité. Depuis sa création, le GRIS s’est ainsi inscrit dans une vision de la lutte pour la reconnaissance des personnes LGB qui vise à rapprocher les personnes hétérosexuelles et LGB en soulignant leurs expériences communes et en ne cherchant pas à masquer les différences ni la diversité humaine. Pour les bénévoles, cette approche nécessite d’être « à livre ouvert », c’est-à-dire d’avoir complété leur processus d’acceptation de soi, d’être à l’aise de parler de leur intimité et de leur sexualité en public et d’accepter toutes les questions en y répondant d’une façon qui permet de défaire des préjugés et de recadrer au besoin des termes mal utilisés ou des expressions péjoratives. Au regard de la mission d’éducation et de sensibilisation du GRIS, si une question peut être mal posée, aucune question n’est considérée comme inappropriée. Par exemple, à une question très vulgaire, les bénévoles expliqueront les effets négatifs d’une telle formulation, mais répondront ensuite en parlant de leurs propres expériences. L’approche du GRIS vise ici à enlever le mystère ou la peur autour de questions taboues, telles que la sexualité, de montrer la diversité des pratiques et expériences, mais aussi d’encourager un plus grand respect dans les relations intimes tant hétérosexuelles que non hétérosexuelles.
Avant même la création du comité de travail, des discussions avec des personnes trans annonçaient déjà la difficulté à résoudre ou à concilier cet aspect de l’acceptation de toutes les questions. De nombreuses personnes trans sont réticentes à parler de certaines questions souvent posées, comme le nom de naissance ou le recours ou non à certaines interventions chirurgicales. Ces questions peuvent être considérées par les personnes trans comme non pertinentes à la compréhension de leur identité, contribuant même à une certaine forme de sensationnalisme autour des parcours trans ou d’objectification de leur corps. Le comité a donc eu à développer une série de questions les plus souvent posées (QPSP) permettant de prévoir des réponses potentielles et d’expliquer pourquoi certaines questions peuvent être blessantes, tout en répondant au besoin des personnes rencontrées en intervention d’en apprendre davantage sur le sujet et de déconstruire leurs préjugés.
Malgré cette préparation, les constats tirés des formations pilotes réalisées avec les personnes trans ou non binaires intéressé.e.s à devenir intervenant.e.s ont soulevé l’importance de ne pas se limiter à un simple « copié/collé » de la formule d’accompagnement développée pour le volet sur les orientations sexuelles, notamment la liste des QPSP et le contenu d’une « bonne » réponse lié aux trois principes discutés en début d’article. Puisque les préjugés qui se cachent derrière les questions sur les parcours trans et la non-binarité ne sont pas les mêmes, les réflexes d’intervention et la construction du récit biographique doivent être pensés différemment. Par exemple, les questions sur la sexualité et les pratiques sexuelles, sur la découverte de soi (« Comment as-tu su ? »), sur les différentes formes de dévoilement (coming out) ou encore sur l’expérience du « passing » (c’est-à-dire le fait qu’une personne trans ne soient pas identifiée comme telle en public) et de ses enjeux sur le plan personnel, familial et communautaire amènent des occasions de démystification parfois radicalement différentes.
Les formations pilotes, réalisées en même temps que les formations initiales des futur.e.s bénévoles sur l’orientation sexuelle, ont aussi permis de réaliser la richesse des échanges possibles entre les futur.e.s intervenant.e.s en orientation sexuelle et en identité de genre. Même si les types de questions et de contenus changent, chaque bénévole aura potentiellement à répondre à des questions sur l’autre volet, et l’apprentissage de l’expérience vécue des autres bénévoles permet de mieux comprendre leurs réalités, en droite ligne avec l’accent mis par le GRIS sur la narration de soi. Un grand nombre de participant.e.s souligne aussi que la comparaison des expériences vécues permet de mieux comprendre sa propre expérience. Les deux volets opèrent ainsi maintenant en parallèle, tout en partageant un noyau de formations continues, d’activités sociales et de gouvernance permettant aux différents bénévoles d’apprendre l’un.e de l’autre et d’enrichir l’ensemble de l’organisme.
L’élargissement de mission du GRIS a mené à des questionnements qui ont permis de nuancer sa façon d’approcher l’intervention basée sur le récit biographique. Dans tous les cas, le témoignage tel qu’utilisé par le GRIS, c’est-à-dire l’utilisation d’éléments biographiques dans des réponses visant à démystifier les orientations sexuelles ou les identités de genre, invite les bénévoles à comprendre leurs propres expériences d’une façon critique afin de pouvoir bien les expliquer aux personnes rencontrées d’une façon qui déconstruit les préjugés. Malgré la grande diversité d’expériences vécues par les personnes homosexuelles ou bisexuelles dont tenaient déjà compte les formations développées par le GRIS, les expériences des personnes trans et non binaires, et leur réception par le public, ont amené une remise en question de la façon de partager certains éléments biographiques. L’importance de ces expériences intimes à l’approche par témoignage a incité l’organisme à trouver des méthodes permettant d’aider les bénévoles à les partager et le GRIS continue présentement son évaluation de la réception de ces témoignages afin d’en améliorer la portée, tant pour les personnes rencontrées que pour les bénévoles.
Appendices
Notes biographiques
Olivier Vallerand est coordonnateur à la recherche au GRIS-Montréal et professeur adjoint à l’École de design de l’Université de Montréal.
Kévin Lavoie est administrateur au GRIS-Montréal et professeur adjoint à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval.
Olivier Lépine est bénévole au GRIS-Montréal et étudiant au doctorat en psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).
Julien Plante-Hébert est bénévole au GRIS-Montréal et Ph. D. en linguistique (neuropsychologie).
Marie-Ève Baron est bénévole au GRIS-Montréal, présidente de Fierté Montréal et professeure de télécommunication au Cégep Édouard-Montpetit.
Eliott Corriveau-Branchaud est administrateur au GRIS-Montréal.
Sam Lajeunesse est bénévole au GRIS-Montréal, intervenant psychosocial en maison d’hébergement pour femmes en situation d’itinérance et intervenant-animateur à la maison de jeunes L’Antre-Jeunes de Mercier-Est.
Amélie Charbonneau est chargée de recherche au GRIS-Montréal.
Marie Houzeau est directrice générale du GRIS-Montréal.
Bibliographie
- Adichie, C. N. (2020). Nous sommes tous des féministes, suivi de Le danger de l'histoire unique. Paris : Gallimard.
- Mensah, M. N. et Ausina Dirtystein, A. J. (2017). Cultures du témoignage et changement social : l’expérience des communautés sexuelles et de genres au Québec. Dans M. N. Mensah (dir.). Le témoignage sexuel et intime, un levier de changement social ? (p. 1-18). Québec : Presses de l’Université du Québec.
- Plummer, K. (2003). Intimate citizenship : private decisions and public dialogues. Montréal et Kingston : McGill-Queen’s University Press.
- Vallerand, O., Lavoie, K., Richard, G., Charbonneau, A., Rolland-Déry, M., Petit, M.-P. et Houzeau, M. (2019). Témoigner plutôt que débattre : les interventions en milieu scolaire du GRIS-Montréal. Revue Genre Éducation Formation,3, 99-112.