Abstracts
Résumé
À partir des résultats d’une recherche qualitative, réalisée au Québec et visant à explorer chez différents acteurs de milieux de pratique en santé mentale les représentations d’une intégration dans la collectivité jugée « réussie » des personnes vivant avec un problème de santé mentale et des conditions que cette intégration suppose, cet article s’appuie plus particulièrement sur les témoignages des personnes concernées. Il s’intéresse à leur parcours et à leur vision de l’intégration pour s’interroger quant à certaines tendances actuelles du champ de la santé mentale qui vont dans le sens d’un resserrement des programmes et des pratiques autour d’un modèle largement normatif d’intégration.
Mots-clés :
- intégration,
- inclusion,
- parcours pluriels,
- reconnaissance,
- responsabilité
Abstract
This article presents the results of a qualitative research study in Québec that explored the various representations of “successful” social integration of people living with mental health problems. The study explored the representations of diverse actors in mental health practice settings. However to underscore and understand the journeys and visions of integration of people living with mental health problems, this article is focused on their testimonies. This allows for critical questioning of current trends in the field that tend toward a dilution of programs and practices due to a normative model of integration.
Keywords:
- integration,
- inclusion,
- plurality of journeys,
- recognition,
- responsibility
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Appendices
Notes biographiques
Marie-Laurence Poirel est professeure à l’École de service social de l’Université de Montréal. Elle est membre de l’Équipe de recherche et d’action en santé mentale et culture. Ses recherches portent sur le rôle des savoirs d’expérience dans l’intervention, sur l’expérience du traitement médical et non médical chez les personnes vivant un problème de santé mentale et sur les questions liées à l’intégration et à l’inclusion sociale des personnes et des groupes marginalisés. En 2011, elle a publié avec E. Corin et L. Rodriguez un ouvrage intitulé Le mouvement de l’être. Paramètres pour une approche alternative du traitement en santé mentale.
Benjamin Weiss est doctorant à l’École de service social de l’Université de Montréal. Il s’intéresse au pouvoir discrétionnaire des intervenants de première ligne agissant au sein des réseaux locaux de services dans le domaine des jeunes en difficulté. Il travaille également comme intervenant en santé mentale et a participé récemment à l’ouvrage collectif Penser les liens entre santé mentale et société avec un chapitre intitulé « Vous avez dit intégration? Usages et tensions dans l’utilisation de la notion d’intégration sociale dans les publications gouvernementales et les programmes sociaux au Québec (1989-2012) » (avec Marie-Laurence Poirel, PUQ, 2014).
Emmanuelle Khoury est doctorante à l’École de service social de l’Université de Montréal et chargée de cours. Elle est travailleuse sociale professionnelle depuis 2004 en psychiatrie et en santé mentale. Ses intérêts incluent le processus de rétablissement en santé mentale, la reprise de pleine citoyenneté des personnes usagères et les pratiques professionnelles qui soutiennent ces deux démarches. En 2013, elle a publié un article dans la revue brésilienne Ciencia e Saude Coletiva (Poirel, M-L, Khoury, E., Rodriguez, L., Lariviere, N., Riendeau-Janvier, C.) intitulé « Contribution des hôpitaux de jour en psychiatrie dans le champ contemporain de la santé mentale au Québec ».
Michèle Clément, Ph.D est chercheure au centre de recherche sur les soins et les services de première ligne de l'Université Laval, CSSS de la Vieille-Capitale. Elle travaille dans le champ de la santé mentale sur des questions d'inclusion sociale, de droits, de citoyenneté ainsi que d'organisation et d'évaluation des services de santé mentale. En 2009, elle a publié (avec L. Gélineau et A.-M. McKay) un ouvrage intitulé Proximités: lien, accompagnement et soins (PUQ).
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10.7202/014539ar