Abstracts
Résumé
Cet article propose une voie possible pour saisir la marginalité en dehors d’une logique de catégorisation des populations. Après avoir discuté des liens entre la marginalité et la normativité contemporaine, l’auteure met de l’avant son concept ancré de « vie moindre », tiré des résultats d’une ethnographie multisituée dans un refuge pour personnes sans-abri et dans une maison d’hébergement et de soins en fin de vie pour personnes séropositives. Ce concept vise à tracer l’esquisse sociologique de la marginalité en tant que régime de contraintes qui réduit au moindre les possibilités d’agir de soi-même.
Mots-clés :
- vie moindre,
- marginalité,
- normativité contemporaine,
- ethnographie multisituée,
- sans-abri,
- VIH/sida
Abstract
This paper proposes a way to capture marginality outside « categorization ». After discussing the links between marginality and social norms, the author puts forward, in a second step, the heuristic concept of "lesser life." This concept is rooted in the results of a multisited ethnography that took place in a homeless shelter and in a palliative care shelter for HIV/Aids patients. It aims to trace the sociological outline of marginality as a regime of constraints that minimize the potential to act by oneself.
Keywords:
- lesser life,
- marginality,
- contemporary norms,
- multisited ethnography,
- homelessness,
- HIV/Aids
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Note biographique
Dahlia Namian est sociologue, professeure adjointe à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. Ses travaux portent sur l'analyse des problèmes sociaux et des pratiques en contexte de vulnérabilité, d'exclusion et de marginalité avancée. Elle a notamment publié Entre itinérance et fin de vie. Sociologie de la vie moindre aux PUQ, et poursuit en parallèle ses recherches sur les liens entre individualité, affectivité et normativité contemporaines.
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