Abstracts
Résumé
Les populations marginalisées sont particulièrement présentes dans certains quartiers centraux. Or, ces quartiers qui montrent habituellement des signes de déclin font aussi généralement l’objet d’opérations de revitalisation qui visent à y attirer de nouveaux résidants et à y promouvoir de nouvelles activités économiques. Les populations marginalisées représentent alors des « nuisances » à la fois pour les autorités publiques, les investisseurs privés et les résidants. Les espaces qu’elles investissent font ainsi l’objet de conflits d’appropriation. Ces conflits sont analysés à partir d’une recherche menée dans deux quartiers centraux, à savoir Centre-Sud à Montréal et Saint-Roch à Québec.
Abstract
The marginalized populations are particularly present in certain central districts. However, these districts which usually show signs of decline are also generally the object of operations of revitalization which aim at attracting new residents and at promoting new economic activities. The marginalized populations then represent nuisances for the public authorities, the private investors and the residents. Thus, spaces which they invest are the object of conflicts of appropriation. These conflicts are analyzed starting from a research undertaken in two central districts, namely Centre-Sud in Montreal and Saint-Roch in Quebec.
Appendices
Bibliographie
- Bergier, B. (1996). Les affranchis. Parcours de réinsertion, Paris, Desclée de Brouwer, 231 p.
- Duvignaud, J. (1977). Lieux et non-lieux, Paris, Gallilée, 153 p.
- Foret, C. et P. Bavoux (1990). En passant par le centre… La rue de la République à Lyon. Anthropologie d’un espace public. Lyon, Trajectoires.
- Groth, J. et É. Corijn (2005). « Reclaiming Urbanity : Indeterminate Spaces, Informal Actors and Urban Agenda Setting », Urban Studies, vol. 42, no 3, 503-526.
- Hubbard, P. et T. Sanders (2003). « Making Space for Sex Work : Female Street Prostitution and the Production of Urban Space », International Journal of Urban and Regional Research, vol. 27, no 1, 75-89.
- Hubert, J.-P. (1993). La discontinuité critique. Essai sur les principes a priori de la géographie humaine, Paris, Publications de la Sorbonne.
- Humeau, J.-B. (1998). « Recherche et expérimentation sociale. Quelles méthodes pour la géographie sociale ? », Les Documents de la MRSH, no 7, 215-220.
- Karsz, S. (2004). Pourquoi le travail social ? Définition, figures, clinique, Paris, Dunod.
- Lefebvre, H. (1968). Le droit à la ville, Paris, Anthropos.
- Mendel, G. (1977). La chasse structurale. Une interprétation du devenir humain, Paris, Payot.
- Parazelli, M. (2002). La rue attractive. Parcours et pratiques identitaires des jeunes de la rue, Québec, Presses de l’Université du Québec.
- Parazelli, M., Colombo, A. et G. Tardif (2007). « Dialoguer de façon démocratique avec les jeunes de la rue. Le potentiel du Dispositif Mendel », dans S. Roy et R. Hurtubise, L’itinérance en question, Québec, Presses de l’Université du Québec, 31-55.
- Pellegrino, Pierre (1987). « Épistémologie de l’espace et sociologie des lieux », Espaces et sociétés, nos 48-49, 151-168.
- Piaget, J. et B. Inhelder (1948). Les représentations de l’espace chez l’enfant, Paris, Presses universitaires de France.
- Sami-Ali, Mahmoud (1990). Le corps, l’Espace et le Temps, Paris, Bordas.
- Steck, B. (1998). « L’exclusion ou le territoire du repli progressif », L’information géographique, no 2, 66-71.
- Thom, R. (1991). « Saillance et prégnance », dans R. Kaës et D. Anzieu (dir.), L’inconscient et la science, Paris, Dunod, 64-82.
- Thomas, G. (2000). « Vie itinérante et réglementation des espaces publics », dans D. Laberge (dir.), L’errance urbaine, Sainte-Foy, Éditions MultiMondes, 291-311.
- Winnicott, D. W. (1975). Jeu et réalité. L’espace potentiel, Paris, Gallimard.