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  • Bachir Mazouz and
  • Patrick Cohendet

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  • Bachir Mazouz
    Rédacteur en chef / Editor / Editor

  • Patrick Cohendet
    Rédacteur en chef / Editor / Editor

Ce nouveau numéro de Mi est composé d’un microdossier spécial sur le thème « Ruptures et changements : une problématique au coeur du management international » et de 7 articles issus de la procédure régulière d’évaluation des soumissions à la revue. Le microdossier spécial sur le thème « Ruptures et changements : une problématique au coeur du management international » a été coordonné par nos collègues François Goxe, Nathalie Prime et Michaël Viegas Pires. À partir des articles présentés à la conférence de l’Association Francophone de Management International (Atlas -AFMI) de 2018 (à l’occasion des 10 ans de l’association), nos rédacteurs en chef invités ont sélectionné deux articles et rédigé une présentation très éclairante sur ce thème majeur des recherches en management international. Ce microdossier met clairement en évidence les thèmes et problématiques essentiels du management international qui ont émergé ou se sont fortement développés au cours de la dernière décennie, et à l’inverse les thèmes qui ont changé ou disparu. Nous tenons à remercier nos rédacteurs en chef invités pour la qualité de leur travail et aussi à remercier l’Association Francophone de Management International d’être un partenaire aussi précieux pour Mi. Les articles qui complètent ce numéro sont les suivants : Ilan Alon, Alfredo Jiménez, Hui Liu, et Hua Wang, dans « L’institutionnalisation de l’évaluation des risques politiques par les entreprises multinationales chinoises » partent de l’affirmation selon laquelle les entreprises chinoises étaient insensibles au risque politique, remettant en question l’institutionnalisation du risque politique par les entreprises chinoises. S’appuyant sur la théorie de la dépendance des ressources et la littérature sur les stratégies non marchandes, la contribution de nos collègues révèle un impact significatif de la structure de propriété, la taille et le degré d’internationalisation sur l’institutionnalisation des évaluations du risque politique. Les entreprises publiques et les grandes entreprises cultivent un niveau plus élevé d’institutionnalisation des évaluations du risque politique. L’étude conclut à un impact positif de la taille et de l’étendue de l’internationalisation, mais un impact insignifiant de la profondeur de l’internationalisation. La contribution de Nathalie Belhoste « Pour une vision géopolitique de l’identification des risques dans les mégaprojets : le cas de la centrale nucléaire de Jaitapur en Inde » s’intéresse à la façon dont le raisonnement géopolitique peut enrichir l’étude de l’analyse du contexte des entreprises participant aux mégaprojets dans une perspective d’identification des risques. En détaillant cette méthode d’analyse particulière et au travers de l’analyse du cas de la centrale nucléaire de Jaitapur en Inde, le raisonnement géopolitique met en avant l’intérêt de détailler les chaînes relationnelles entre les risques eux-mêmes en raisonnant en termes de territoire, de représentation, de création de déséquilibre ou de rupture d’équilibre grâce à une observation multiscalaire et multi disciplinaire. Il appelle au développement d’une géopolitique des mégaprojets afin de minimiser les risques d’investissement. L’article « Rôle d’alignement des objectifs dans l’instabilité des alliances stratégiques » de Kaouther Ben Jemaa-Boubaya, Foued Cheriet, et Ali Smida, porte sur l’alignement stratégique, qui a été identifié, dans la littérature, comme un déterminant important de la stabilité des alliances stratégiques. À travers une étude qualitative portant sur l’étude de cinq cas d’alliances, l’objectif de la recherche menée par nos collègues était d’identifier les différents types d’alignement et leurs effets sur l’instabilité. Les résultats montrent que l’instabilité au sein d’une alliance peut être provoquée par le manque d’alignement : des objectifs, des agendas et de la structure. Des différences entre les agendas, stratégies, orientations et structure des partenaires peuvent nécessiter des outils d’ajustement afin de renforcer la gouvernance collaborative et sortir des situations d’instabilité des alliances stratégiques. Robert Desmarteau, Anne-Laure Saives, Nathalie Schieb-Bienfait, Sandrine …