Abstracts
Résumé
Les mouvements nationalistes sont souvent associés à une forme de radicalité à cause de demandes indépendantistes et de l’usage de la violence. La cause azerbaïdjanaise en Iran invite à se départir du lien créé entre positionnement idéologique radical et passage à la violence. Il permet de considérer d’autres pratiques dans la radicalisation que le passage à la violence ; celles-ci ont en commun d’instaurer une rupture entre un regroupement volontaire d’individus et le reste de la société. La radicalisation apparaît alors comme une évolution visant à séparer un groupe de l’univers social dans lequel il évolue habituellement par l’adoption d’un projet de subversion de l’ordre politique.
Abstract
Nationalist movements are often associated with a form of radicalism stemming from their demands for independence or a willingness to resort to violence. The Azerbaijani cause in Iran provides evidence that radical ideological positions do not necessarily lead to violence. It shows that there are other forms of radicalization than just resorting to violence. What these forms have in common is that they initiate a break between a voluntary grouping of individuals and the rest of society. Radicalization thus appears as a move toward separating the group from the social world of which it is usually a part, through the adoption of a plan to subvert the established political order.
Appendices
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