EN:
The construction industry accounts for 18 per cent of Canada’s greenhouse gas emissions. There is extensive evidence that this can be reduced significantly by implementing aggressive net zero building practices. However, the way the industry is organized impedes this achievement because it fails to promote the development of a broadly based, highly qualified, climate-literate workforce. Successful low carbon construction requires enhancement of workers’ knowledge, skills, and competencies because it requires much higher energy performance standards than traditional construction practice. Yet the industry remains wedded to the current system of low-bid, low-quality construction to cut costs. The organization of much construction work reflects a Taylorist approach, with extensive piecework and subcontracting that relies heavily on precarious, unskilled, and semi-skilled workers. Most employers avoid investing in trades training, leaving it to governments, unions, and individual workers to fund workforce development. Committed to a deregulated market with minimal government interference in their profit-making activities, many contractors oppose tougher building and energy regulations while lobbying against higher labour standards, occupational certification requirements, and union organizing. To meet their net zero targets, governments must recognize that market forces are inadequate to create the well-trained, highly skilled workforce needed. Major policy interventions are required to force industry to make the necessary changes in vocational education and training (vet) and employment practices – changes designed to upskill the construction workforce and give workers and unions a greater voice in shaping climate-informed building practice.
FR:
L’industrie de la construction est responsable de 18 pour cent des émissions de gaz à effet de serre du Canada. Il existe de nombreuses preuves démontrant que ce phénomène peut être considérablement réduit en mettant en oeuvre des pratiques agressives de construction à émissions nettes nulles. Cependant, la manière dont l’industrie est organisée entrave cette réalisation car elle ne parvient pas à promouvoir le développement d’une main-d’oeuvre diversifiée, hautement qualifiée et sensibilisée au climat. Une construction à faibles émissions de carbone réussie nécessite l’amélioration des connaissances, des aptitudes et des compétences des travailleurs, car elle nécessite des normes de performance énergétique beaucoup plus élevées que les pratiques de construction traditionnelles. Pourtant, l’industrie reste attachée au système actuel de construction à bas prix et de mauvaise qualité pour réduire les coûts. L’organisation d’une grande partie des travaux de construction reflète une approche taylorienne, avec travail à la pièce et sous-traitance extensifs qui s’appuient largement sur des travailleurs précaires, non qualifiés et semi-qualifiés. La plupart des employeurs évitent d’investir dans la formation aux métiers, laissant aux gouvernements, aux syndicats et aux travailleurs individuels le soin de financer le développement de la main-d’oeuvre. Engagés en faveur d’un marché déréglementé avec une interférence minimale du gouvernement dans leurs activités lucratives, de nombreux entrepreneurs s’opposent à des réglementations plus strictes en matière de construction et d’énergie tout en faisant pression contre des normes de travail plus élevées, des exigences en matière de certification professionnelle et la syndicalisation. Pour atteindre leurs objectifs de zéro émission nette, les gouvernements doivent reconnaître que les forces du marché ne suffisent pas à créer la main-d’oeuvre bien formée et hautement qualifiée dont ils ont besoin. Des interventions politiques majeures sont nécessaires pour forcer l’industrie à apporter les changements nécessaires dans l’enseignement et la formation professionnels et dans les pratiques d’emploi – des changements destinés à améliorer les compétences de la main-d’oeuvre de la construction et à donner aux travailleurs et aux syndicats une plus grande voix dans l’élaboration de pratiques de construction tenant compte du climat.