EN:
This paper examines the evolution of Ontario’s tree planting industry and the segmentation of its labour force since the end of World War II. To do so, it draws upon Jamie Peck’s causal emphases of labour market segmentation: labour demand, labour supply, and the state. Concomitantly, it seeks to better conceptualize tree planting amongst other forestry and seasonal natural resource occupations, such as loggers and agricultural workers. The paper is organized around four distinct time periods, all of which are marked by significant changes to the structure and political economy of the forest products industry and legislation governing forest tenure and management. It also examines mechanization in the logging and tree planting industries, the shift from public to private service delivery, the role of unions, remuneration systems, the potential for the use of migrant guest workers, and the ensuing effects on the segmentation, marginalization, and stigmatization of tree planters in Ontario since the mid-1940s.
FR:
Cet article examine l’évolution de l’industrie de la plantation d’arbres de l’Ontario et la segmentation de sa main-d’œuvre depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Pour ce faire, il se base sur la mise en évidence non prescrite de Jamie Peck à l’égard de la segmentation du marché du travail : la demande de la main-d’œuvre, la disponibilité de la main-d’œuvre, et l’État. En même temps, il cherche à mieux conceptualiser la plantation d’arbres parmi d’autres occupations saisonnières forestières et de ressources naturelles, telles que les bûcherons et les travailleurs agricoles. L’article est organisé autour de quatre périodes de temps distinctes, dont toutes sont marquées par des changements importants à la structure et à l’économie politique des produits forestiers et à la législation régissant la tenure et la gestion des forêts. Il examine aussi la mécanisation dans les industries forestière et de plantation d’arbres, le passage du service de livraison du secteur public au secteur privé, le rôle des syndicats, les systèmes de rémunération, la possibilité de l’embauche des travailleurs migrants, et les effets consécutifs sur la segmentation, la marginalisation, et la stigmatisation des travailleurs de l’industrie de la plantation d’arbres en Ontario depuis le milieu des années 1940.