Abstracts
Résumé
Cet article a pour objectif de penser la manière dont l’autoportraitiste en littérature répond à la grande question « Qui suis-je ? » — qui n’est pas sans favoriser la confidence — par une série de moyens détournés, faute de pouvoir se désigner par son corps : mention de son signe astrologique, portrait chinois, tests de personnalité, descriptions des vêtements, du décor dans lequel a lieu la scène de création de l’autoportrait. Il s’agira ultimement d’observer que le caractère que montre l’autoportrait n’est pas tant celui du référent (de la personne) qu’une représentation de ce caractère, c’est-à-dire un caractère pensé en fonction de l’idée qu’il va être vu, et façonné, en même temps, par les préjugés entourant son apparence.
Abstract
This article is concerned with the way the self-portraitist in literature answers the great question “Who Am I?”—which is not to question self-confidence—by means of indirect strategies, beyond the simple representation of the body, and using instead elements like astrological signs, Chinese portraits, personality tests, descriptions of the clothes or the backdrops in which the creation of the self-portrait occurs. Ultimately, the text observes that the defining reference of the portrait is not the person represented but the representation of a character conceived in terms of the prospect that it will be seen, and constructed, at the same time, by social prejudices concerning appearances.