Abstracts
Abstract
As part of his on-going research upon religion and reform in late 19th century Canada, the author focuses on the efforts of the Patrons of Industry to ally with the labour movement. The author explores the attempts at cooperation between the two groups, and posits reasons for their failure to achieve a lasting and effective alliance. He examines the origins and policies of each group and outlines the grounds on which, participants believed, cooperation and alliance were both possible and desirable. The leader in this attempted farm-labour populist alliance was George W. Wrigley, from 1892 to 1896 the editor of the Canada Fanners' Sun, the Patron's weekly newspaper. He was the spokesman for a religiously based reformism which advocated the application of Chris- tian principles to everyday life. Wrigley saw an identity of interests between farmers and labourers, both of whom were producers who were victimized by the abuse of the system. Against these forces, organization and cooperation were necessary to ensure that the public interest would triumph over the private. Labour spokesmen and agrarian refor- mers shared the ideology cf agrarianism, "the conviction that man's most natural, healthy, even divinely inspired, activity was working on the land. " Both agreed that the farmer and the industrial worker each received insufficient return for their efforts, because the unproductive classes dominated the economy. Only an alliance committed to economic freedom, cooperation and democracy could eradicate the forces of privilege, unbridled competition and monopoly.
While this alliance could point to some substantive achievements, ultimately it was a failure. The idea of cooperation received only modest support from the membership of both groups, while the leadership quickly became disillusioned by the slow pace of success. When the Patrons achieved a measure of political support in Ontario, they were unused to political power; they appeared indecisive and directionless as they debated tactics. Furthermore, the leadership often could not set aside their earlier attachments to either the Liberal or Conservative parties and wholeheartedly support the Patrons' political objectives. Hence internal divisions coupled with the return of prosperity late in the 1890s finally destroyed the country's first potentially successful protest party.
Résumé
Dans le cadre de recherches continues sur la religion et la réforme à la fin du 19e siècle, l'auteur porte son attention sur les efforts des Patrons of Industry en vue de s'allier aux mouvements des travailleurs. L'auteur analyse les tentatives de collaboration entre les deux groupes et avance les raisons de leur échec à réaliser une alliance réelle et durable. Il examine les origines et les politiques de chaque groupe et expose les bases qui, de l'avis des participants, devaient rendre souhaitable et possible la coopération et l'alliance. Le chef de file de cette tentative d'alliance populiste entre les milieux agricoles et les travailleurs était George W. Wrigley qui, de 1892 à 1896, occupait le poste de rédacteur en chef du Canada Farmer's Sun, l'hebdomadaire des Patrons. Il était le porte-parole d'un mouvement réformiste à fondement religieux qui défendait l'application des principes chrétiens à la vie quotidienne. Wrigley percevait une commu- nauté d'intérêts entre agriculteurs et travailleurs, puisque les deux groupes étaient des producteurs victimes des abus du système. Contre ces forces, l'organisation et la coopération étaient nécessaires pour assurer que l'intérêt public triompherait de l'intérêt privé. Les porte-paroles des travailleurs et les partisants de la réforme agraire partagaient l'idéologie de Vagrarianisme, "la conviction que, pour l'homme, l'activité la plus naturelle, la plus saine et même d'inspiration divine, était le travail de la terre". Les deux groupes croyaient que, le fermier autant que le travailleur industriel ne recevaient pas suffisamment pour leurs efforts, parce que les classes non-productives dominaient l'économie. Seule une alliance engagée au service de la démocratie, de la coopération et de la liberté économique pouvait éliminer les forces du privilège, de la concurrence débridée et du monopole.
Si cette alliance pouvait se vanter de quelques réalisations importantes, en dernière analyse elle fut un échec. L'idéal de la coopération ne reçut qu'un appui modeste des membres des deux groupes et les leaders perdirent rapidement leurs illusions, face à la lenteur du changement. Lorsque les Patrons obtinrent un certain appui politique en Ontario, ils n'étaient pas habitués au pouvoir politique; ils parurent indécis et sans chef dans leurs débats sur la stratégie à adopter. De plus, très souvent les leaders ne purent mettre de leur côté leurs liens antérieurs avec les partis Libéral et Conservateur, pour appuyer sans réserve les objectifs politiques des Patrons. Par conséquent, des conflits internes et le rerour à la prospérité vers la fin des années 1890 finirent par détruire ce qui, au pays, aurait pu être le premier parti protestataire ayant des chances de succès.