Abstracts
Résumé
Quel sens peut bien avoir le pouvoir de la multitude au début du 21e siècle ? Nous pourrions conclure hâtivement avec Francis Fukuyama que nous avons atteint la fin de l’Histoire. Mais l’Histoire continue et d’autres penseurs refusent de croire que le projet d’émancipation universelle communiste est mort. Herbert Marcuse propose de revaloriser la pensée négative. Zizek, pour sa part, suggère l’établissement d’un nouvel universel. Dans cet article nous proposons le concept de « rupture hégémonique » afin de rendre opératoire l’analyse du passage d’une société civile pacifiée au renouveau de cette pensée négative.
Abstract
What meaning could the multitude have at the beginning of the 21st century? We could conclude with Francis Fukuyama that we have reached the end of History. But History continues and other thinkers refuse to believe that the universal and emancipatory project of communism is dead. Herbert Marcuse proposes to reactivate negative thinking. Zizek, for his part, suggests a new universal. In this paper we propose the concept of hegemonic rupture in order to operate the passage from a pacified civil society towards a renewal of negative thinking.