Volume 36, Number 2, November 2024 Embracing Change: Conversations about Adult Education and Activism through Autoethnography
Table of contents (6 articles)
Introduction
-
Embracing Change: Conversations about Adult Education and Activism through Autoethnography
Carole Roy and Cindy Hanson
pp. i–iv
AbstractEN:
Carole and Cindy first met at a conference on transformative learning, By the People, at Arizona State University in December 2015. That meeting and many others that followed (usually in conjunction with Canadian Association for the Study of Adult Education) have brought about vibrant conversations about activism, adult learning, and community work. These conversations have served as a catalyst for the telling and analysis of our varied life stories. Through this special issue we share some of our journeys and those of other adult educators from North America.
FR:
Carole et Cindy se sont premièrement rencontrées lors d’un congrès sur l’apprentissage transformationnel, le « By The People Conference » (« Congrès par le peuple »), à l’Arizona State University (décembre 2015). Cette rencontre et toutes celles qui ont suivies (normalement en lien avec l’ACÉÉA) ont souvent occasionné des échanges stimulants sur le militantisme, l’apprentissage des adultes et le travail communautaire. Ces discussions ont servi de catalyseur au partage et à l’analyse de nos différentes histoires de vie. Dans ce numéro spécial, nous partageons des éléments de nos parcours et de ceux d’autres spécialistes en éducation des adultes de l’Amérique du Nord.
Articles
-
Memory and Identity in the Time of the Internet: An Autoethnography
Carole Roy
pp. 5–14
AbstractEN:
There are moments that define one’s life, and while we never forget them, reflection can lead to new perspectives. In the early 1980s I was part of a long peace march for nuclear disarmament. In 2020, an Internet search for information about this peace march found some documents that provided an impetus for reflection on memory and identity. This autoethnography suggests that unexpected events can provide impetus for critical self-reflection, reflection that honours the search for threads that weave our identity from past to present. This exploration may provide support for future transitions. It also suggests that social movements can be inclusive of a range of people with different levels of knowledge. Finally, it proposes that engagement itself is a source of learning, the impact of which may be understood decades later.
FR:
Il survient des moments qui définissent une vie et, bien qu’on ne les oublie jamais, y réfléchir peut ouvrir de nouvelles perspectives. Au début des années 1980, j’ai participé à une longue marche pour la paix pour le désarmement nucléaire. En 2020, une recherche Internet pour trouver des informations sur cette marche pour la paix a repéré des documents qui ont servi d’incitation à des réflexions sur la mémoire et l’identité. Cette auto-ethnographie suggère que des évènements imprévus peuvent stimuler une autoréflexion critique, une réflexion qui honore la recherche de fils qui tissent notre identité du passé jusqu’au moment présent. Cette exploration pourrait fournir un soutien pour de futures transitions. Elle suggère aussi que les mouvements sociaux peuvent inclure une variété de personnes dont les niveaux de connaissances diffèrent. Enfin, elle propose que l’engagement constitue en soi une source d’apprentissage dont l’incidence peut prendre des décennies à comprendre.
-
Locating Resilience in Art: An Autoethnographic Study
Melissa Granovsky
pp. 15–32
AbstractEN:
This autoethnography aims to explore how resilience supported me in navigating identity confusion after discovering my Métis heritage at 19, coinciding with meeting my father for the first time. The data sources I analyzed were reflective journal entries, photographs, a self-written letter, and three art pieces to track my progress. Informing this process were feminist theory and Indigenous research methodologies, ensuring it was approached from a decolonized and feminist perspective. My key finding was that resilience-building strategies must be intentional and ongoing to work effectively. In addition to personal resilience-raising capacities, a network of support, positive self-talk, self-love, critical reflection, and trauma-informed care were essential to sustain resilience through adversity. While short-term resilience can be maintained independently, sustaining resilience over the long term necessitates interdependence, collaboration, and structural changes at a broader, systemic level.
FR:
Cette auto-ethnographie vise à explorer la manière dont la résilience m’a aidé à naviguer la confusion identitaire provoquée par la découverte, à 19 ans, de mon héritage métis au même moment de rencontrer mon père pour la première fois. J’ai analysé comme sources de données des réflexions de journal, des photographies, une lettre écrite à moi-même et trois oeuvres d’art pour suivre mes progrès. Ce processus fut orienté par la théorie féministe et les méthodologies de recherche autochtones afin de l’aborder à partir d’une perspective décolonisatrice et féministe. Ma principale conclusion était que les stratégies pour favoriser la résilience doivent être intentionnelles et continues pour être efficaces. Au-delà des capacités de renforcement de la résilience, un réseau de soutien, un dialogue intérieur positif, l’amour-propre, une réflexion critique et des soins tenant compte des traumatismes étaient essentiels pour maintenir la résilience face à l’adversité. Bien que, à court terme, la résilience puisse être maintenue indépendamment, pour maintenir la résilience à long terme il faut l’interdépendance, la collaboration et les changements structurels à l’échelle systémique plus large.
-
Stepping Forward, Stepping Back, and into the Unknown: An Autoethnography of Solidarity
Cindy Hanson
pp. 33–47
AbstractEN:
My social position emerges from years of activism and a rural, working-class history. For decades, I have worked in adult/lifelong learning and development—inside communities and post-secondary institutions—always with the goal of achieving a more just and equitable world. While I aspire to these ideals, I have also had to learn that acts of solidarity involve learning when to step forward, when to step back, and a willingness to step into the unknown. In this autoethnography I choose a few examples from life experience that illustrate solidarity in action and what might be termed revolutionary praxis. Using examples from my work in global/international development, settler-Indigenous relations, feminism, and public transportation, I explore activism and solidarity. Finally, I offer insights into how solidarity functions in spaces of adult learning, including attention to paradoxes or attempting to “do good” while reinforcing inequalities embedded in neoliberal funding, social histories, and authority structures. Positions of solidarity require deep levels of consciousness raising. In my experience, no transformation is without challenges, risk, and acts of courage.
FR:
Ma position sociale émerge de nombreuses années de militantisme et d’origines rurales et de classe ouvrière. Depuis des décennies, je travaille dans le domaine de l’apprentissage continu et du développement des adultes – au sein de communautés et d’établissements postsecondaires – toujours avec l’objectif de rendre le monde plus juste et plus équitable. Bien que j’aspire à ces idéaux, j’ai aussi dû apprendre que les gestes de solidarité exigent d’apprendre quand aller vers l’avant, quand aller vers l’arrière et quand accepter de se lancer vers l’inconnu. Dans cette auto‑ethnographie, je choisis quelques exemples de mes expériences de vie qui représentent la solidarité en action et ce qu’on pourrait nommer la praxis révolutionnaire. À l’aide d’exemples de mon travail dans les domaines du développement mondial/international, des relations colonisateurs‑autochtones, du féminisme et des transports publics, j’explore le militantisme et la solidarité. Enfin, j’offre des réflexions sur le fonctionnement de la solidarité dans les lieux d’apprentissage des adultes, notamment en ce qui concerne les paradoxes ou les tentatives de « faire du bien », tout en renforçant les inégalités qui imprègnent le financement néolibéral, les histoires sociales et les structures d’autorité. Les positions de solidarité exigent un haut niveau de sensibilisation. Selon mon expérience, aucune transformation ne se fait sans défis, sans risque ou sans actes de courage.
-
Living the Vita: Performative Education Through Collaborative Autoethnographic Megapuppetry
Kevin D. Collins and Cynthia E. (Cindy) Collins
pp. 49–64
AbstractEN:
In this article, Cindy and I explore our creative megapuppetry activism. As avocational advocates of social change in the state of Tennessee, we describe our lived experiences of educating adults about social issues in public spaces through protests, rallies, and parades. We use this description as a phenomenological autoethnography, investigating these experiences through ideation, creation, and realization. Because these creative educational efforts have been central to our lives, we place our practice in the rubric of Arendt’s (1958) vita contemplativa/vita activa, arguing that the practices aspire to a fulfilled life, satisfying the dictates of The Human Condition (Arendt, 1958).
FR:
Dans le présent article, Cindy et moi explorons notre militantisme créatif par les méga marionnettes. À titre de personnes qui militent, de façon non professionnelle, pour le changement social au Tennessee, nous décrivons nos expériences vécues de manifestations, de rassemblements et de défilés visant à sensibiliser les adultes aux enjeux sociaux dans les espaces publics. Nous utilisons cette description comme auto-ethnographie phénoménologique pour interroger ces expériences à l’aide d’idéation, de création et de réalisation. Parce que ces efforts éducatifs créatifs occupent une place centrale dans nos vies, nous situons notre pratique sous la rubrique de la vita comtemplativa/vita active d’Arendt (1958) et soutenons que ces pratiques visent une vie comblée qui satisfait aux diktats de la Condition de l’homme moderne (Arendt, 1958).
-
Autoethnographie du Printemps érable: Revisiting Strike Narratives 10 Years Later
Audrey Dahl and Renée Jackson
pp. 65–77
AbstractEN:
Over a decade ago, Québec witnessed the Printemps érable, a general student strike that emerged in early 2012 and transformed into a social movement with broad mobilization throughout the summer. This paper is based on two narratives written by the authors about our experience in what is known today as the biggest student strike in Canada. Using autoethnography, we return to our 2012 writings (“I am Going to Meet Audrey” and “L’accident démocratique”) to reflect on our past and present learning. We ask ourselves: what comes to mind, looking back at these texts 10 years later? We discuss the interconnection between the personal and the political and how friendship developed our understanding of learning about solidarity. Overall, this autoethnographic practice brought us to significant realizations through critical engagement with our past perceptions.
FR:
En 2012 avait lieu au Québec le Printemps érable, une grève étudiante générale amorcée en opposition à une augmentation substantielle des frais de scolarité. Cet article est basé sur deux récits écrits par les autrices racontant leur expérience de cette grève aujourd’hui connue comme la plus grande grève étudiante au Canada. Faisant appel à une méthodologie d’autoethnographie, nous retournons à nos écrits de 2012 (« I am Going to Meet Audrey » et « L’accident démocratique ») afin de réfléchir sur nos apprentissages passés et présents. Nous nous demandons : que ressort‑il de ces textes 10 ans plus tard? Nous discutons les interconnexions entre le personnel et le politique et le rôle de l’amitié dans l’apprentissage de la solidarité. Cette pratique autoethnographique nous invite à poser un regard critique sur nos perceptions passées, ce qui nous amène à faire quelques constats.