Abstracts
Résumé
Le présent numéro des Cahiers de droit sur le temps et le droit constitue l’occasion rêvée de relever un nouveau défi, soit saisir temporellement le droit et, plus particulièrement, le droit de la gouvernance. Deux temps sont explorés dans le texte qui suit : la rétroaction et la réflexivité. Pour ce faire, deux des plus célèbres théories relatives au temps sont momentanément mobilisées, soit la théorie de la relativité et la théorie de l’évolution. Si la rétroaction fait intrinsèquement partie du jugement juridique, sa théorisation relève davantage du paradigme de la régulation propre à la gouvernance. Quant à la réflexivité, même si son émergence en théorie du droit est plus récente, elle s’avère néanmoins tout aussi indispensable pour penser l’application effective du droit. Malgré des généalogies différentes, la rétroaction et la réflexivité s’inscrivent toutes les deux dans une conception pragmatiste du droit, plus précisément du droit de la gouvernance.
Abstract
This issue of Cahiers de droit on time and the law is the perfect opportunity to take up a new challenge, namely to grasp the law’s temporal dimension and, more specifically, the law of governance. Two timeframes are explored here : feedback and reflexivity. To this end, two of the most famous time-related theories are momentarily mobilized : the theory of relativity and the theory of evolution. While feedback is an intrinsic part of legal judgement, its theorization falls more within the regulation paradigm that is specific to governance. As for reflexivity, although it emerged more recently in legal theory, it is nonetheless just as indispensable for reflecting on the effective application of the law. Despite their different genealogies, feedback and reflexivity are both part of a pragmatist conception of the law, and more specifically, of the law of governance.
Resumen
En este número de Cahiers de droit que trata sobre el tiempo y el derecho es la oportunidad ideal para asumir un nuevo reto : comprender temporalmente el derecho, y en particular, el derecho de la gobernanza. Aquí se exploran dos tiempos : la retroacción y la reflexividad. Para ello, dos de las más célebres teorías vinculadas con el tiempo se movilizan momentáneamente : la teoría de la relatividad y la teoría de la evolución. Si bien la retroacción forma parte intrínseca del juicio jurídico, su teorización releva del paradigma de la regulación propia de la gobernanza. En lo que respecta a la reflexividad, aún si ha surgido más recientemente en la teoría jurídica, es igualmente indispensable para reflexionar acerca de la aplicación efectiva del derecho. A pesar de sus diferentes genealogías, tanto la retroalimentación como la reflexividad se integran en una concepción pragmatista del derecho, y de manera más concreta, del derecho de la gobernanza.