FR:
Formuler une hypothèse englobante sur la littérature québécoise ne conduit-il pas, plus souvent qu’autrement, à la négativité, la déception, le manque? C’est cette hypothèse sur les hypothèses, celle d’un tropisme lacunaire, que le présent article cherche à explorer, en passant à la fois par les caractérisations généralisantes employées dans les journaux et revues québécois, et par l’examen des essais de Belleau, Biron, Daunais et Ricard qui se prononcent de diverses façons sur un « défaut bien québécois », défaut littéraire aussi bien que social.
EN:
Is there a recurring tendency towards a damning negativity, in the discourse about Québec’s literature? In order to answer this question, this paper examines a large corpus of periodicals, searching for generalizations about what Québec literature “is”, and demonstrates that those characterizations are overwhelmingly negative, expressing over and over again a regret for a collective “flaw”. The works of Belleau, Biron, Daunais and Ricard are then read, in the light of this result, as expressing different essayistic versions of this recurring doxa.