FR :

Cet article a pour objectif général d'étudier l'univers clos au théâtre du point de vue de la mise en scène. A partir de différentes productions de deux pièces--Provincetown Playhouse de Normand Chaurette et Le Syndrome de Cézanne de Normand Canac-Marquis--l'auteur analyse les techniques qui produisent « la cage en scène ». Ce faisant, il effectue une comparaison entre les différentes productions des deux pièces afin d'établir des liens entre la mise en scène et le huis-clos, non pas de façon purement descriptive, mais en interrogeant aussi les paradigmes théoriques, surtout sémiotiques, qui s'y répercutent.

EN :

The main goal of this article is to examine ways in which claustrophobic theatrical worlds are constructed by mise en scène. Using different productions of Provincetown Playhouse by Normand Chaurette and Le Syndrome de Cézanne by Normand Canac-Marquis, I study the techniques which produce the "cage on stage. " This allows me to proceed to a comparison of the different productions and to assess the relationship between staging and enclosed fictional universes. My perspective goes beyond a descriptive summary and attempts to come to an understanding of the theoretical underpinnings, especially semiotic, at work in these productions.

EN :

Cantonese opera has had a history of more than 100 years in British Columbia, and has been performed from the second decade of this century in those Canadian cities with significant populations of Chinese origin. It is currently extremely popular in Vancouver and Toronto, with large numbers of well-attended performances every year, most put on by local amateurs. In the earlier years performances were primarily given by professional troupes touring from China, meeting the needs of the segregated Chinese Canadians for familiar entertainment. Since the 1920s, local non-profit organizations dedicated to the purpose have trained amateur performers and organized their own performances as well as tours by actors and troupes from Hong Kong and Canton. During the last few years, many professionals have immigrated to Canada and opera has moved towards a more commercial organizational base.

FR :

L'opéra cantonais est joué depuis plus de cent ans en Colombie Britannique et depuis la deuxième décennie de ce siècle dans les villes canadiennes qui ont des concentrations importantes de population d'origine chinoise. Présentement, l'opéra cantonais est très populaire à Vancouver et à Toronto où un grand nombre de spectacles, dont la plupart sont organisés par des amateurs locaux, attirent beaucoup de spectateurs. Au début, ces représentations étaient le fait de troupes professionnelles venues de Chine pour offrir des divertissements familiers aux canadiens-chinois. Depuis les années 20, des organismes locaux à but non lucratif ont formé des acteurs amateurs et monté leurs propres spectacles en plus de régler les tournées des acteurs professionels venus de Hong Kong et de Canton. Depuis quelques années, plusieurs acteurs professionnels ont immigré au Canada et l'opéra s'est doté d'une base organisationnelle plus commerciale.

EN :

Since 1992, a great number of Canadian plays have been made into feature films. Certain critics even suggest that we are presently witnessing a "stage-to-screen phenomenon" in this country. This differs markedly from the previous situation. Indeed, prior to 1992, very few plays had been adapted and most of these works did not attract much attention from either critics or the general public. However, a brief look at the history of this little-appreciated corpus reveals that in spite of its lack of critical and popular success the corpus of Canadian and Québécois film-mediated drama exhibits an intriguing coherence. This article traces the evolution of the 'failed marriage" of theatre and film in Canada since 1942 in an attempt to demonstrate that the cinematization of drama operates on the basis of an intricate symmetry between the dialectical composition of the plays adapted, a tension at the core of the transpositional process, and a conflict often interpreted as a paradigm of Canadian/Québécois culture.

FR :

Depuis 1992, de nombreuses adaptations cinématographiques de pièces de théâtre canadiennes ont produites. A tel point que certains critiques parlent d'un nouveau phénomène "de la scène à l'écran" au Canada. Ceci contraste de façon marquée avec la période précédente. Avant 1992, peu d'adaptations avaient été réalisées et, en général, ces oeuvres n'avaient pas attiré l'attention des critiques ou du public. Cependant, si l'on considère l'histoire de ce corpus peu apprécié, on se rend compte que, malgré son manque de succès, la ciné-médiatisation des dramaturgies canadienne et québécoise présente une cohérence digne d'intérêt. Cet article se propose de tracer l'évolution du "mariage manqué" entre le théâtre et le cinéma au Québec et au Canada depuis les débuts de cette pratique en 1942, pour montrer que la transposition de pièces au grand écran s'est fait à partir d'un parallélisme entre la structure dialectique des textes adaptés, la composition médiatique des films et, ultimement, l'expression typique de l'imaginaire canadien et québécois tel que décrit par Simon Harel, Northrop Frye, Gaile McGregor et plusieurs autres. Peut-être qu'à la lumière de cet historique, le renouveau dont nous sommes présentement témoins prendra un sens plus marqué.

EN :

Elements of the spiritual practices of other cultures, specifically Taoism and Zen Buddhism, are employed in 'Western' conservatory acting schools. This article will examine the context of the relationship between spirituality and actor training using examples from the techniques of specific teachers working in the field.

FR :

Certains éléments des pratiques spirituelles issues d'autres cultures, particulièrement le Taoïsme et le Boudhisme Zen, sont utilisés dans les Conservatoires de théâtre «occidentaux». Cet article étudie le contexte des rapports entre la spiritualité et la formation d'acteur en s'appuyant sur l'exemple des approches de quelques professeurs qui travaillent dans ce domaine.

EN :

This article traces the career of Audrey Ashley, who as Drama and Music Editor of The Ottawa Citizen for twenty-five years, wrote reviews of a wide variety of touring and local, professional and amateur theatrical productions. Her work, and her relationship with her editors, is representative of the place of theatre reviewing at regional newspapers. Her length of tenure allows for some reflection on the status and influence of the reviewer in Canada from the 1960s through the 1980s.

FR :

Cet article retrace la carrière de Audrey Ashley qui, à titre de Rédactrice responsable du théâtre et de la musique au journal The Ottawa Citizen pendant vingt-cinq ans, a écrit des comptes rendus sur une grande variété de spectacles, locaux et de tournée, professionnels et amateurs. Son travail ainsi que ses rapports avec ses rédacteurs en chef sont représentatifs de l'importance accordée à la critique théâtrale dans un journal régional. Le fait qu'elle soit demeurée en poste si longtemps nous permet de réfléchir sur le statut et l'influence du critique au Canada de 1960 à 1980.