Résumés
Résumé
L’approvisionnement des pauvres en nourriture au Canada est devenu une préoccupation majeure des organisations bénévoles, comme l’atteste la rapide croissance du nombre de banques d’aliments. Celles-ci visent à collecter, entreposer et distribuer à des organisations charitables capables de les utiliser à bon escient, des surplus d’aliments qui autrement seraient gaspillés. Les banques d’aliments se perçoivent généralement comme complémentaires aux programmes d’assistance gouvernementale et ne veulent d’aucune façon se substituer à eux.
Le développement des banques d’aliments doit être perçu à la fois comme un symptôme et comme un symbole de la crise de confiance qui ébranle l’État-providence : signe de l’effondrement des garanties minimales de l’assistance sociale, les banques sont aussi l’expression tangible (quoique involontaire) du point de vue conservateur selon lequel les coûts sociaux des changements démographiques et technologiques doivent être pris en charge par les organisations bénévoles et non par l’État.
Abstract
Feeding Canada's poor has become a major concern for volontary organizations and the rapid growth of food banks constitutes startling confirmation of this fact. In principle, food banks collect, store, and distribute to charitable organisations, food surpluses which would otherwise be wasted. Food banks see themselves as complementary to, not as substitutes for, government programmes.
The growth of food banks should be understood both as a symptom and a symbol of the crisis of confidence which has shaken the Welfare State. They clearly constitute a response to the collapse of the public safety net while at the same time give credence (albeit involuntarily) to the conservative ideology which maintains that the social costs of demographic and technological change should be the responsibility of private organizations rather than the State.
Resumen
El aprovisionamiento de alimentos a los pobres ha llegado a ser una preocupación importante de las organizaciones de benevolato en el Canadá, como lo demuestra el crecimiento rápido del número de bancos de alimentos. Estos buscan el juntar, el guardar y el distribuír los excedentes de alimentos que habrían sido desechados a las organizaciones de caridad capaces de utilizarlos adecuadamente. Los bancos de alimentos se perciben generalmente como complementarios a los programas de asistencia gubernamental y no buscan el sustituírlos.
Este desarrollo de bancos de alimentos debe ser percibido simultáneamente como un símbolo de la crisis de confianza que triza el Estado-Providencia: derrumbe de las garantías mínimas de la asistencia social, y también expresiones tangibles (aunque involuntarias) del punto de vista conservador, según el cual los costos sociales de los cambios demográficos y tecnológicos deben ser asumidos par los organismos de benevolato, y no por el Estado.
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