Cinquante ans... cinquante textes : retour sur des thématiques marquantes

Cinquante ans de publications scientifiques en chiffres[Notice]

  • Émile Duchesne

…plus d’informations

  • Émile Duchesne
    Département d’anthropologie, Université de Montréal

Pour Recherches amérindiennes au Québec (RAQ), les anniversaires ont souvent été synonymes de bilans (voir Moreau 1976 ; Moreau 1981 ; Vincent et Mailhot 1997 ; Gélinas 2000). C’est dans cet esprit qu’à l’occasion du 30e anniversaire de RAQ Claude Gélinas (2000) avait publié une enquête statistique sur le contenu de la revue depuis sa fondation, c’est-à-dire pour les numéros des volumes 1 à 29. Cette enquête couvrait la langue des auteurs, leur lieu de travail, leur affiliation professionnelle mais aussi les disciplines et les aires géographiques représentées dans les textes publiés dans la revue. Il s’agissait alors de l’enquête la plus complète et la plus systématique à avoir été faite sur le contenu de Recherches amérindiennes au Québec. À l’occasion du 50e anniversaire de RAQ – et pour poursuivre la tradition des bilans –, l’idée d’actualiser l’enquête bibliométrique de Claude Gélinas (2000) s’est rapidement imposée. C’est en reprenant la méthode de cette enquête – tout en se permettant d’ajouter quelques nouveautés et ajustements – que sont ajoutées ici les données provenant des volumes 30 à 50. Notre principal objectif est, d’abord et avant tout, d’observer les tendances de la publication scientifique dans Recherches amérindiennes au Québec au cours de ses cinquante ans d’existence et de les mettre en dialogue avec les objectifs fondateurs de la revue. Pour mettre à jour l’enquête de Claude Gélinas, chacun des numéros constituant l’échantillon a été consulté, c’est-à-dire tous les numéros allant du volume 30 jusqu’au volume 50 (y compris le présent numéro). Chaque texte comptabilisé a été catégorisé et compilé le mieux possible, comme nous le mentionnerons un peu plus loin. Par ailleurs, il est important de mentionner que la revue a publié différentes catégories de textes au fil de son histoire et que certains n’ont pas été pris en considération. Le corpus a été limité aux textes de réflexion, aux articles scientifiques, aux notes de recherche, aux chroniques juridiques ainsi qu’aux textes sur les actualités. Les comptes rendus de livres et de colloques, les témoignages, les hommages, les mots de la direction et les présentations des numéros n’ont pas été considérés dans l’échantillon. Ces dernières catégories de textes s’accordaient plutôt mal avec les catégories déjà définies et il était souvent difficile d’associer ces textes à une discipline ou à une aire géographique. De plus, pour faciliter la comparaison avec les données de Claude Gélinas, il était préférable de faire les mêmes choix quant à la détermination de l’échantillon. Mais, même en retirant ces textes, il était difficile de bien catégoriser tous les textes en fonction des catégories établies. C’est pourquoi aucune aire géographique n’a été attribuée aux textes à portée théorique et aux textes comparatifs, à moins que le cadre de la comparaison soit limité à une aire géographique catégorisable comme le Québec ou encore l’Amérique latine. Par contre, dans le tableau sur la répartition des Premières Nations du Québec, lorsqu’un texte compare deux ou plusieurs nations, aucune d’entre elles n’a été comptabilisée. C’est pourquoi, par exemple, il y a un plus grand nombre de textes sur le Canada que de textes pouvant être rattachés à une aire géographique canadienne. La plupart des textes sur le Canada traitent de droit, de politique fédérale, etc., et ne pouvaient donc pas être rattachés à une aire géographique canadienne particulière. Les Plaines ont aussi été ajoutées comme aire géographique du Canada, région qui n’était pas présente dans l’enquête de Claude Gélinas. On peut dire la même chose pour la région Centre-du-Québec et pour les régions administratives du Québec. La catégorie « Expert autochtone » a été ajoutée au profil des auteurs pour rendre …

Parties annexes