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Brèves[Notice]

  • Jean-Claude Ameisen,
  • Raymond Ardaillou,
  • Armand Bensussan,
  • Christian Schmitt,
  • Pascale Borensztein,
  • Hervé Chneiweiss,
  • Alain Ehrenberg,
  • Jacques Epelbaum,
  • évelyne Ferrary,
  • Pascal Ferré,
  • François Flori,
  • Gérard Friedlander,
  • Thierry Galli,
  • Hélène Gilgenkrantz,
  • Simone Gilgenkrantz,
  • Richard Hamelin,
  • Stéphane Hatem,
  • Dominique Labie,
  • Fanny Lanternier,
  • Olivier Lortholary,
  • Anne-Marie Moulin et
  • Éric Thorin

…plus d’informations

  • Les brèves de ce numéro ont été préparées par
    Jean-Claude Ameisen
    EMI-U.9922, Hôpital Bichat, Inserm-Université Paris VII, 46, rue Henri Huchard, 75877 Paris Cedex 18, France.

  • Raymond Ardaillou
    Inserm U.489, Hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75970 Paris Cedex 20, France.

  • Armand Bensussan
    Inserm U.448, Faculté de Médecine, 8, rue du Général Sarrail, 94010 Créteil, France.

  • Christian Schmitt
    Inserm U.448, Faculté de Médecine, 8, rue du Général Sarrail, 94010 Créteil, France.

  • Pascale Borensztein
    GIS-Institut des Maladies rares, Hôpital Broussais, 102, rue Didot, 75014 Paris, France.

  • Hervé Chneiweiss
    Inserm U.114, Collège de France, 11, place Marcellin Berthelot, 75231 Paris Cedex 05, France.

  • Alain Ehrenberg
    Cesames (Centre de recherche psychotropes, santé mentale, société), FRE 2321, Cnrs-Université René Descartes Paris V, Iresco, 59-61, rue Pouchet, 75849 Paris Cedex 17, France.

  • Jacques Epelbaum
    IFR Broca-Sainte-Anne sur les affections du système nerveux central, Inserm U.549, 2ter, rue d’Alésia, 75014 Paris, France.

  • évelyne Ferrary
    Inserm EMI-U.0112, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Pascal Ferré
    Inserm U.465, Institut Biomédical des Cordeliers, 15, rue de l'École de Médecine, 75006 Paris, France.

  • François Flori
    médecine/sciences, Éditions EDK, 10, villa d’Orléans, 75014 Paris, France.

  • Gérard Friedlander
    Faculté de médecine Necker, 156, rue de Vaugirard, 75730 Paris Cedex 15, France.

  • Thierry Galli
    Inserm U.536, Centre de recherche Inserm, 17, rue du Fer à Moulin, 75005 Paris, France.

  • Hélène Gilgenkrantz
    Institut Cochin, Département de génétique, développement et pathologie moléculaires, Inserm U.567 - UMR 8104 Cnrs, 24, rue du Faubourg ‑Saint-Jacques, 75014 Paris, France.

  • Simone Gilgenkrantz
    9, rue Basse, 54330 Clerey-sur-Brenon, France.

  • Richard Hamelin
    CEPH-Inserm U.434, 27, rue Juliette Dodu, 75010 Paris, France.

  • Stéphane Hatem
    Inserm U.621, Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière, 91, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France.

  • Dominique Labie
    Institut Cochin, Département de génétique, développement et pathologie moléculaires, Inserm U.567, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France.

  • Fanny Lanternier
    Service des maladies infectieuses, CHU Necker, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France.

  • Olivier Lortholary
    Service des maladies infectieuses, CHU Necker, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France.

  • Anne-Marie Moulin
    IRD, Département société et santé, 213, rue Lafayette, 75010 Paris, France.

  • Éric Thorin
    Département de Chirurgie, Université de Montréal, Institut de cardiologie de Montréal, Centre de Recherche, 5000, rue Bélanger, Montréal (Québec), H1T 1C8 Canada.

Une vieille légende veut que les jardins du diable de la forêt tropicale amazonienne, qui ne sont composés quasiment que d’une espèce d’arbres, Duroia hirsuta, soient cultivés par un esprit malin de la forêt. Des études plus rationnelles avaient au contraire conclu que cette monoculture était le résultat d’une allélopathie, autrement dit d’une inhibition locale de la croissance d’une plante par une autre plante. Il semble que ni l’une ni l’autre de ces affirmations ne soit le reflet de la réalité. En effet, une équipe californienne vient de démontrer que l’adepte de la « pensée unique » est en réalité une habitante de ces lieux maléfiques, la fourmi Myrmelachista schumanni [1]. Cette dernière affectionne tout particulièrement le creux des souches de D. hirsuta pour y construire son nid. La meilleure stratégie a donc consisté à donner l’exclusivité à cet arbre en détruisant toute autre espèce. Cette fourmi est en effet capable de sélectivement reconnaître les autres espèces, d’en mordre les feuilles afin d’y introduire son abdomen et d’y déverser un poison mortel : l’acide formique. Moins de 24 heures plus tard, la feuille blessée commence une inéluctable nécrose. Cette stratégie d’extermination systématique, connue chez l’homme, n’avait encore jamais été décrite chez la fourmi. Elle a en tout cas permis à M. schumanni d’établir sa colonie dans les jardins du diable et d’y régner en maître depuis environ 800 ans ! Le comportement social et reproductif des mammifères est, on le sait, modulé par les signaux chimiques que sont les phéromones. Ceux-ci sont médiés par l’organe voméronasal qui est situé à la base du septum nasal. Classiquement, on distingue deux classes de récepteurs de ces phéromones, V1R et V2R, qui sont exprimés dans les neurones sensoriels de l’organe voméronasal. Jusqu’à présent, on considérait que les urines constituaient le principal véhicule des phéromones. Une première surprise cependant vînt de l’observation qu’un contact physique avec la région faciale d’un animal modifiait la stimulation neuronale du système voméronasal du partenaire. Une équipe japonaise vient désormais de donner une explication moléculaire à ce comportement en mettant en évidence un petit peptide de 7 kDa sécrété exclusivement par les mâles dans… les glandes lacrymales [2]. Cette protéine, appelée ESP1 (exocrine gland-secreting peptide1) est codée par une nouvelle famille de gènes regroupés à proximité de la région du complexe majeur d’histocompatibilité. Le contact direct entre les larmes du mâle et la femelle permet le transfert de ce petit peptide à l’organe voméronasal de la femelle où elle stimule le récepteur V2R des neurones sensoriels pour déclencher une réponse électrique. Certes, l’organe voméronasal des humains est réduit à peau de chagrin. On pourrait néanmoins se demander si le charme discret opéré par un homme sachant pleurer ne trouve pas un écho lointain dans cette voie de signalisation abandonnée. Nous pourrions également modifier quelque peu l’éducation des petits garçons puisqu’on pourra désormais leur dire, sur cette base scientifique : « pleure, si tu es un homme » ! La mesure de la concentration dans le plasma de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) est la méthode la plus utilisée pour dépister le cancer de la prostate. Cette méthode a une bonne spécificité, mais une mauvaise sensibilité avec près de 80 % de faux positifs, ce qui conduit à des biopsies prostatiques injustifiées. On sait maintenant que les malades produisent des anticorps contre les antigènes tumoraux ; d’où l’idée exploitée par Wang et al. [3] de rechercher si la présence de tels anticorps dans le plasma des malades atteints de cancer de la prostate ne pourrait pas être un nouveau marqueur biologique de la maladie. La première …

Parties annexes