Chroniques

Littérature et histoire du christianisme ancien

  • Eric Crégheur et
  • Paul-Hubert Poirier

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  • Eric Crégheur
    Faculté de théologie et de sciences religieuses, Université Laval, Québec

  • Paul-Hubert Poirier
    Faculté de théologie et de sciences religieuses, Université Laval, Québec

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Couverture de Volume 79, numéro 2, 2023, p. 139-323, Laval théologique et philosophique

Si l’on se fie à son titre, cet imposant ouvrage ne porterait que sur le texte de l’évangile de Marc tel qu’il apparaît dans le manuscrit bilingue gréco-latin, grec sur les pages de gauche et latin sur les pages de droite, dont l’humaniste et théologien réformé Théodore de Bèze (1519-1605) fit don à l’Université de Cambridge en 1581, d’où sa désignation comme le Codex Bezae Cantabrigiensis. Daté de la fin du ive ou du début du ve siècle, ce manuscrit donne, avec un bon nombre de lacunes, les évangiles (dans l’ordre Mathieu, Jean, Luc, Marc), la fin de 3 Jean (v. 11-15) et les Actes des apôtres. Il est désigné par le sigle D et porte le numéro 05 dans le répertoire Gregory-Aland des manuscrits du Nouveau Testament. Le manuscrit appartenait au monastère Saint Irénée de Lyon et il fut cité au concile de Trente en 1546. Le Codex Bezae se distingue par le type de texte des évangiles et des Actes qu’il contient, marqué par de nombreuses variantes par rapport aux autres formes textuelles, alexandrine ou byzantine, et plus développé que celles-ci. On a très tôt remarqué que le type textuel attesté par le Codex Bezae se retrouvait dans d’autres témoins manuscrits grecs et latins ou dans des citations de Pères de l’Église comme Cyprien, Tertullien et Irénée de Lyon, d’où l’appellation d’occidental que lui donnera l’érudit Johann Salomo Semler (1725-1791), qui situait son origine en Occident. L’importance du texte occidental a été diversement appréciée mais il a gagné en popularité ces dernières années, certains spécialistes estimant qu’il est antérieur aux autres types de texte. L’ouvrage de Peter Lorenz, résultant d’une thèse de doctorat soutenue à l’Université de Münster, revient sur toutes les questions disputées à propos du Codex Bezae et du texte occidental en prenant comme point de départ le texte de l’évangile de Marc, et en s’arrêtant plus spécialement aux passages de Marc dans le Codex Bezae où le grec et le latin partagent des leçons identiques pour lesquelles on ne trouve pas de parallèle ailleurs dans la tradition manuscrite. Après une introduction développée où il revient sur l’importance du Codex Bezae, présente les « questions de recherche » auxquelles il s’efforcera de répondre, la méthode suivie, les données à examiner et la forme textuelle dominante (the mainstream text) qui servira de point de comparaison, et après avoir esquissé une histoire du texte du Codex Bezae dans l’évangile de Marc, l’auteur développe son argument en huit chapitres : 1. La date du texte grec du Codex Bezae ; 2. Le texte grec du Codex Bezae et la version latine ; 3. Le bilinguisme gréco-latin dans le contexte de production du Codex Bezae ; 4. La modélisation des changements textuels dans le développement du texte grec du Codex Bezae ; 5. Le contexte de production du texte grec de Marc du Codex Bezae ; 6. La couche latine (The Latine layer) du texte grec de Marc du Codex Bezae ; 7. Le texte grec de Marc du Codex Bezae et la tradition grecque ; 8. Vers une histoire textuelle du Codex Bezae dans Marc. Un premier appendice liste les 182 témoins grecs et les seize manuscrits vieux-latins qui ont été collationnés pour l’étude, et un second regroupe les manuscrits grecs en fonction de leur degré de convergence. Suivent la bibliographie, un index des auteurs et écrits anciens, et un index thématique. Les seules dimensions de l’ouvrage indiquent que, dans l’examen de ces questions, l’auteur n’a pas laissé une pierre sans la retourner. De ce fait, cette monographie constitue une véritable …

Parties annexes