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La thèse par insertion d’articles (thèse par publication ou thesis by publication) est de plus en plus acceptée dans les différents programmes et dans les différentes universités. D’abord accepté dans les domaines des sciences de la nature, de la technologie et de la médecine, ce format de thèse est aujourd’hui utilisé dans les sciences humaines et sociales. La possibilité de publier un article à la fois convient bien aux démarches inductives, comme la méthodologie de la théorisation enracinée (MTE), car les analyses dans un article peuvent influencer la problématique, les objectifs et même les choix méthodologiques dans un autre. Dans cet article, nous faisons un retour sur des parcours doctoraux qui ont mené, dans une démarche inductive, à la rédaction de thèses par insertion d’articles.

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L’évolution des pratiques de gestion au sein des organisations est un processus complexe, en constante mutation et façonné par une multitude de facteurs internes et externes. Dans ce contexte dynamique, la collecte de données émerge comme une méthode cruciale pour comprendre les dynamiques organisationnelles et orienter les changements nécessaires vers des pratiques plus efficaces et alignées sur des valeurs fondamentales. Dans une approche qualitative inductive, nous avons conduit une recherche en analysant des données recueillies auprès des employés (cadres et divers personnels de services et de soutien) d’une grande organisation des services publics. La visée de cette recherche était de mettre en lumière la profondeur et la diversité du vécu des participants en lien avec la conciliation travail – vie personnelle ainsi que les défis de gestion dans un environnement imprégné d’imprévus. Nos résultats montrent une complexité dans la gestion des horaires, incluant les congés et les absences, une fragilité dans les relations professionnelles ainsi qu’un manque de dialogue de la part des gestionnaires. Les participants à la recherche ont joué un rôle central en partageant leurs expériences et en formulant des suggestions pertinentes, contribuant ainsi de manière significative à cette exploration approfondie de la gestion organisationnelle.

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Cet article aborde le concept de triangulation, l’un des concepts méthodologiques les plus largement mobilisés en recherche. Spécifiquement associé aux phases finales d’analyse des données, il représente pour plusieurs un gage de rigueur scientifique. De fait, nos analyses montrent que la triangulation est souvent considérée comme une méthode assurant la validité des résultats ou permettant de les enrichir. Dans cet article, nous souhaitons inciter le lecteur à étendre sa compréhension de cette méthode en interrogeant la vision réductrice qu’on s’en fait ordinairement, spécialement en ce qui a trait au potentiel épistémologique qu’elle présente. En effet, en recherche qualitative, la triangulation constitue une analyse qui ne permet pas de conférer une plus grande validité aux résultats et qui ne permet pas non plus de simplement apporter une analyse de plus. C’est une analyse construite à partir de deux analyses déjà réalisées et c’est une analyse de nature distincte qui vise à obtenir des résultats impossibles à générer sans elle. De fait, si l’on tient compte de son domaine d’application d’origine, soit la géométrie, on comprend que la triangulation, en recherche qualitative, consiste à comparer une analyse ou un angle de vue – l’angle A – à un autre – l’angle B –, afin de construire un troisième angle de vue – l’angle C – qui ne sera ni l’angle A, ni l’angle B, ni la validation de l’un ou de l’autre, ni l’ajout d’une deuxième analyse, soit l’angle B, à une première analyse, l’angle A. En géométrie, et en trigonométrie, la triangulation permet, après avoir construit l’angle C, de construire plusieurs autres mesures, comme la longueur des côtés et la longueur des hauteurs. Par analogie, en recherche qualitative, la triangulation donne lieu à une discussion ou à une confrontation des désaccords émanant de deux analyses pour en arriver à une troisième, et donc à l’obtention de résultats qui n’auraient pu jaillir de la validation ni de l’addition de ces deux analyses. En d’autres mots, utiliser la triangulation pour valider ou pour additionner deux analyses, c’est se priver du potentiel qu’offre cette méthode : ouvrir les analyses déjà réalisées à une ou plusieurs analyses construites à partir de la discussion de ces analyses déjà faites.