Entretiens

La revalorisation du rāhui en Polynésie française : exploration à l’échelle locale, nationale et internationale d’un phénomène en pleine expansionEntretiens avec Sylvanna Nordman, Donatien Tanret et Heiava Samg-Mouit[Notice]

  • Justine Auclair

…plus d’informations

  • Justine Auclair
    Département d’anthropologie, Université Laval

Le rāhui polynésien, « ce contrôle rituel des ressources doublé d’un contrôle social établissant des interdits temporaires sur une espèce donnée, en fonction des cycles de l’année » (Torrente 2015 : 23), est aujourd’hui revalorisé en Polynésie française dans un contexte où les changements climatiques, la surpêche et le braconnage apparaissent menaçants pour le territoire et son écosystème. Non seulement ce contrôle traditionnel des ressources permet-il aujourd’hui la protection des côtes et des lagons, mais les populations locales, le gouvernement polynésien et les organisations non gouvernementales (ONG) internationales le font désormais cohabiter avec la création de grandes aires marines protégées (AMP) afin de répondre aux objectifs environnementaux mondiaux établis notamment par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Examinant le phénomène à l’échelle locale, nationale et internationale, cet texte présente deux extraits d’entrevues mettant en parallèle le travail d’une fondation internationale et les actions d’une association locale bénéficiant de son financement. Sylvanna Nordman, présidente de l’association Fatu Fenua no Makatea, laquelle fut récipiendaire d’une bourse accordée par The Pew Charitable Trusts, ainsi que Donatien Tanret, chargé de mission pour le projet Ocean Legacy des fondations Pew et Bertarelli en Polynésie française, qui est accompagné par la stagiaire Heiava Samg-Mouit, nous font part de leurs perceptions du rāhui contemporain.

Parties annexes