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13.Plus d’information
Cet article présente un dispositif de recherches-actions associatives dans le champ de l'éducation relative à l'environnement accompagné par une chercheuse, elle-même salariée associative. Il en présente les acteurs, le processus et les résultats obtenus, soulevant les difficultés de sa mise en œuvre. Les freins à la validation et à la légitimation d'une telle initiative sont également abordés.
Mots-clés : éducation à l'environnement, praticien réflexif, recherche action, savoirs, milieu associatif, environmental education, reflective practitioners, action research, knowledge, associations
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14.Plus d’information
En raison du développement de l'industrie légumière, les retenues collinaires à vocation d'irrigation se multiplient dans le département du Morbihan (Bretagne, France). Même si de tels aménagements hydrauliques ont une influence individuelle faible, leur multiplication et leur concentration géographique peuvent avoir des conséquences dommageables sur l'hydrologie de surface. Nous proposons d'utiliser une fonction de transfert de type Hydrogramme Unitaire Géomorphologique, basée sur l'identification de la fonction aire normalisée du bassin versant contribuant effectivement à l'écoulement et sur l'estimation d'une vitesse moyenne d'écoulement dans les thalwegs. Le déterminisme de cette fonction de transfert permet de semi-distribuer l'afflux pluviométrique. Il nous permet en outre de proposer une méthodologie de simulation explicite de l'effet agrégé des retenues collinaires, connaissant leur mode de fonctionnement hydraulique local. Puis, pour le bassin versant pilote de l'Yvel (302 km2), nous étudions a priori l'impact de l'implantation de retenues collinaires selon un scénario géographique de développement préférentiel et pour différents degrés d'intensification.
Mots-clés : Retenues collinaires, scénario prospectif, hydrogramme unitaire géomorphologique, modèle pluie-débit semi-distribué, Headwater dams, prospective scenario, geomorphological unit hydrograph, semi-distributed rainfall runoff model
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15.Plus d’information
La Bretagne touristique, publication mensuelle lancée le 15 avril 1922, devenue Bretagne en 1929, est la création d'un homme Octave-Louis Aubert, journaliste-éditeur installé à SaintBrieuc (Côtes-du-Nord, Bretagne). Par sa revue illustrée d'une riche iconographie dans laquelle la photographie occupe une grande place et au régionalisme revendiqué, Aubert veut promouvoir la Bretagne dans tous les domaines — économiques et touristiques bien sûr, mais surtout littéraires et artistiques —, en défendant les traditions bretonnes tout en associant modernisation et modernité. Des écrivains connus appuient cette initiative. Les reportages photographiques et textuels dressent le portrait d'une région à la forte identité régionale qui s'efforce de préserver sa langue celtique, le breton, ses coutumes et ses traditions en valorisant son patrimoine et son passé, mais qui aspire aussi à se moderniser. En même temps, surtout dans les années 1930, la revue fait connaître les jeunes créateurs bretons (écrivains, poètes, peintres, sculpteurs, graveurs, musiciens) en publiant leurs écrits ou en reproduisant leurs oeuvres. Le dépouillement des 173 numéros parus durant l'entre-deux-guerres montre que La Bretagne touristique forge des représentations du « pays breton », cette « petite patrie » qui veut préserver son identité régionale dans le cadre de la « grande patrie » française, après les sacrifices de la Première Guerre mondiale.
Mots-clés : entre-deux-guerres, régionalisme, culture bretonne, photographie, littérature, between-the-wars, regionalism, Breton culture, photography, literature
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16.Plus d’information
Les coopératives artisanales, historiquement liées au syndicalisme professionnel, se forment localement sur le modèle des coopératives agricoles. La loi du 20 juillet 1983 leur offrira un cadre juridique et des outils fiscaux et financiers nouveaux, visant à favoriser le développement coopératif des entreprises familiales. La situation est aujourd'hui contrastée : peu de coopératives sur quelques secteurs d'activité et des groupes coopératifs de plus en plus puissants concentrés géographiquement. L'article montre la contradiction du projet coopératif dans ce domaine, qui cherche à la fois à pérenniser une conception ancienne de l'artisanat autour du métier et à le faire évoluer vers une conception plus commerciale.
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17.Plus d’information
RésuméOn a beaucoup exagéré les origines bretonnes du Québec. S'il est vrai qu'aux prémices du peuplement de la Nouvelle-France il y a des Bretons, il convient de préciser qu'ils ne sont pas les plus nombreux. En 1680, les Français qui ont déjà pris racine sur les rives du Saint-Laurent proviennent pour la plupart de Normandie et d'Île-de-France, les Bretons ne comptant que sept pour cent de cette population. S'agissant d'influence culturelle, il y a d'autres variables à considérer que les seules origines de la population. Comment expliquer par exemple la thèse de Gérard Morisset (1949) sur les sources bretonnes des maisons rurales de la région de Montréal, quand cette population venait d'ailleurs? Que penser aussi du succès qu'ont connu ici, au début du xxe siècle et plus tard, les chansons de Théodore Botrel, ce poète breton qui fonda en 1904 à Pont-Aven son pèlerinage, le pardon des Fleurs-d'Ajoncs, et qui eut l'honneur d'être publié dans les cahiers La Bonne Chanson (1939) de l'abbé Charles-Émile Gadbois, alors que les chansonniers parisiens de la libertaire butte Montmartre n'y étaient pas admis? N'y a-t-il pas lieu de considérer que les liens unissant le Québec à la Bretagne iraient plutôt dans le sens d'un discours construit par une Église québécoise conservatrice, qui voyait dans la Bretagne catholique, nationaliste et réfractaire de ce temps la seule mère patrie acceptable pour un peuple qui avait préféré la Conquête à la Révolution? Le Québec et la Bretagne catholiques ne menaient-ils pas alors un même combat de résistance de la marge ethnoreligieuse? L'analyse des traditions religieuses communes aux deux marges servira à soutenir l'idée que les prétendues origines bretonnes du Québec relèvent plus du discours défensif des élites clérico-nationalistes québécoises du début du xxe siècle que d'un examen attentif des faits.
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