EN:

This essay examines Sarah Anne Curzon’s artistic and political “obsession” with the story of Laura Secord. The essay argues the potential for auto/biographical criticism and performance theory to (re)create a point of access into Curzon’s work that suggests a personal bond between the mythic heroine and the 19th-century woman writer.

FR:

Cette communication analyse “l’obsession” politico-artistique de Sarah Anne Curzon à travers l’histoire de Laura Secord. Elle met en évidence le potentiel de la critique auto/biographique et de la théorie de la performance afin d’introduire un point de départ qui interroge le lien personnel et étroit entre l’héroïne mythique et l’auteur de la pièce du 19ème siècle.

EN:

This article, originally published in Les théâtres professionnels du Canada francophone entre mémoire et rupture, examines how the dramaturgy of Herménégilde Chiasson is an extension of his commitment to cultural affirmation in Acadian artistic expression. Chiasson has been a dominant figure in Acadian visual and performance arts for twenty-five years. Despite the remarkable variety of his plays, they consistently hinge on auto-referential and metatheatrical techniques that force the audience into a self-conscious relationship with the images depicted, whether traditional or iconoclastic. The result of this kind of post- Brechtian self-conscious bracketing of representations of Acadia is a thoughtful awakening and reaffirmation of contemporary cultural consciousness in modern Acadia.

FR:

Cette article, publié initialement dans Les théâtres professionnels du Canada francophone entre mémoire et rupture, explore la dramaturgie d’Herménégilde Chiasson et son engagement envers l’affirmation culturelle dans les arts acadiens. La voix de M.Chiasson a été omniprésent sur les scènes et dans les galéries d’Acadie depuis vingt-cinq ans. Malgré les importantes différences en ce qui a trait aux détails et aux approches particulières, toutes les pièces de Chiasson, utilisent constamment et immanquablement des techniques auto-référentielles et métathéâtrales pour forcer le public de découvrir des nouvelles relations avec les images représentées, quelles soient traditionnelles ou iconoclastes. Ce qui ressort avant tout de cette forme d’encadrement post- Brechtien des représentations de l’Acadie est une réaffirmation réfléchie de la conscience culturelle de l’Acadie moderne. 211336 -

EN:

This paper explores the 1998 Edmonton production of Tales from the Hospital, a new work comprised of four monologues by two employees and two inmates of a large, long-term care institution that bears certain resemblances to real life stories of medical experiments and sterilization practised on unfortunate inmates under the Albertan Protection of Life Act that was in place between 1928 and 1973. Timely because many of these individuals are still in the process of seeking compensation, Tales from the Hospital offers a powerful political message, implicating spectators in the power/knowledge systems that allowed such places to function. Through stage design that requires spectators to move from site to site, various narrative devices, and the gestic handling of hospital linens, spectators found themselves involved in the production of not only the theatrical, but also the wider political meanings of the event.

FR:

Cet article explore la production de Tales from the Hospital faite en 1998 à Edmonton. Cette nouvelle oeuvre consiste de quatre monologues de deux employés et de deux patients d’une institution de soins prolongés. Les histoires racontées mettent en cause des similitudes frappantes et les faits vécus par ces malheureux patients, victimes d’expériences médicales et de stérilisations, pratiquées entre 1928 et 1973 sous la loi albertaine de la protection de la vie (Albertan Protection of Life Act). Tales from the Hospital nous offre un puissant message politique qui est très actuel, puisque plusieurs de ces victimes sont encore à la recherche d’une compensation. En critiquant le système politique qui empêchait les connaissances publiques, ce qui permettait le fonctionnement de ces endroits, la pièce implique ses spectateurs dans un sens direct. À travers de plusieurs stratégies, comme une conception du décor qui exige aux spectateurs de circuler dans l’espace, les approches différentes de narration employées dans la pièce, les gestes de la manutention d’équipements hospitaliers, le publique non seulement assiste à la pièce, mais aussi se trouve impliqué politiquement à cet événement.

EN:

This essay examines how Wendy Lill’s The Glace Bay Miners’ Museum and Gerry Wexler/Mort Ransen’s Margaret’s Museum re-interpret the politics of Sheldon Currie’s short story “The Glace Bay Miners’ Museum” through their choice of dramatic structures, characterizations, and titles. The two adaptations highlight, develop, and privilege different aspects of the source material to suit the distinct features of theatre and film, as well as their target audiences. I argue that Lill’s stage play, with its emphasis on union and workers’ rights, overtly foregrounds the political; whereas by privileging the love story, Wexler/Ransen’s film initially appears to de-emphasize the political.

FR:

Dans cette étude j’analyse la ré-interprétation de The Glace Bay Miners’ Museum de Sheldon Currie faite par Wendy Lill dans The Glace Bay Miners’ Museum et par Gerry Wexler/Mort Ransen dans Margaret’s Museum. Je compare leur choix de structures dramatiques, d’interprétation de personnages, et de titres. Les deux adaptations soulignent, dévelopent et privilégient différents aspects de leur source pour s’adapter aux conventions du théâtre et du cinéma, et aussi pour convenir aux publics ciblés. Je propose que la pièce de théâtre de Lill, en insistant sur les droits des ouvriers et du syndicat, met ouvertement en évidence le côté politique; par contre, en insistant sur l’histoire d’amour, le film de Wexler/Ransen semble diminuer l’aspect politique.

EN:

This paper discusses a play called Famous by Carol Bolt, which was produced in Toronto at the Tarragon Theatre in 1997. The play is based on the real-life crimes committed by Paul Bernardo and Karla Homolka, and addresses the issue of violent and deviant behaviour in women. The play activates a social discomfort with the very idea of violent women and certainly with representations of “real-life” violence, which prevented Famous from receiving the critical attention it deserved.

FR:

Cet article examine Famous, une pièce écrite par Carol Bolt, représentée au théâtre Tarragon à Toronto en 1997. La pièce, basée sur les crimes réels commis par Paul Bernardo et Karla Homolka, aborde la question du comportement violent et déviant chez les femmes. Face au malaise social que la pièce déclanche avec l’idée même de femmes violentes et certainement aux représentations “réelles” de violence, Famous n’a pas suscité l’attention des critiques qu’elle mérite.

EN:

This ‘checklist’ of 248 books emerged out of a casual conversation with Martha Henry, while we were working together in 1998 on a production of The Crucible for the Manitoba Theatre Centre. Martha decried the paucity of books about Canadian performing artists, while I countered that we were now producing more and more every year. People, rather than theatres or analytic studies of drama, are the main focus of the checklist. I realize, as well, that there are several doubtful titles (books on Boris Karloff, Tyrone Guthrie and Henry Miller, for example), and purely theatrical readers may chafe at the inclusion of musicians, dancers, skaters, and bandleaders, but I was interested in documenting as many entertainment personalities as possible with viable Canadian connections. A section on unpublished works-in-progress is also included. There are bound to be errors and omissions in this preliminary (and primarily English) catalogue, and I would welcome corrections and/or additions at my e-mail address: david.gardner@utoronto.ca

FR:

L’idée de ce catalogue (de 248 livres) m’est venu après une conversation avec Martha Henry, alors que nous travaillons ensemble, en 1998, à une production de The Crucible au Manitoba Theatre Centre. Martha déplorait la pénurie de livres sur les artistes canadiens de la scène, et moi, je soutenais que nous en produisons de plus en plus chaque année. Ce sont les gens, plutôt que les théâtres ou les études analytiques sur le théâtre, qui sont au centre de cette liste. Je me rends compte aussi qu’y figurent quelques titres douteux (des livres sur Boris Karloff, Tyrone Guthrie et Henry Miller, par exemple) et les puristes de théâtre rechigneront peut-être au fait que j’ai compris des musiciens, des danseurs, des patineurs, et des chefs d’orchestre, mais j’ai cherché à documenter le plus grand nombre possible de personnalités du monde du spectacle, dans la mesure où leurs liens au Canada le justifiaient. On trouvera également une section relative aux travaux en cours. Il y aura inévitablement des erreurs et des omissions dans ce catalogue préliminaire (et essentiellement en anglais) et je serai reconnaissant de tout correction et/ou ajout via mon adresse courriel: david.gardner@utoronto.ca

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In the Spring of 2001, Denis Marleau, artistic director and founder of the Théâtre Ubu (Montreal), became artistic director of French theatre at the National Arts Centre, after performing his plays on all the most important European stages. This interview, the first one he gave upon assuming his new position in Ottawa, tries to establish the general orientation of Marleau’s future artistic choices in relation to his own creative work and the programmes he will present at the National Arts Centre (NAC). The interview moves towards Marleau’s own research on Modernity through theatre practice, especially as it appears in Maeterlinck’s symbolist theatre. He also discusses his staging of Catoblépas, a performance based on a text by Gaëtan Soucy that was presented at the “Theatre Festival of the Americas” in Montreal, May 2001.

FR:

Après avoir fréquenté les théâtres les plus prestigieux de l’Europe, Denis Marleau, directeur artistique et fondateur du Théâtre Ubu (Montréal), est devenu directeur artistique du Théâtre français au Centre national des Arts (CNA). Cet entretien, le premier qu’il ait accordé depuis qu’il a assumé son nouveau poste, essaie de cerner l’orientation possible de ses choix artistiques, choix qui auront des répercussions importantes à la fois sur la programmation du CNA. et sur ses propres recherches scéniques. La discussion met en relief l’intérêt que porte Marleau sur la Modernité au théâtre, surtout en tant que manifestation de l’esthétique symboliste dont l’oeuvre de Maurice Maeterlinck serait le représentant le plus intéressant. Il s’agit également de Catoblépas, une oeuvre réalisée à partir du texte de Gaëtan Soucy, présentée au “Festival des Amériques” à Montréal en mai 2001.