La maladie de Purtilo - encore appelée X-linked lymphoproliferative disease (XLP) - est un déficit immunitaire primitif caractérisé par une réponse cellulaire inadaptée à l'infection par le virus EBV (mononucléose fulminante). Cette maladie héréditaire, liée au chromosome X, touche les garçons et conduit à leur mort avant l'âge adulte. C'est en 1998 que le gène SH2D1A (SH2 domain protein 1A), responsable de cette affection, a été identifié. Il code pour une protéine appelée SAP (SLAM associated protein) qui sert d'adaptateur intracytoplasmique pour une famille de récepteurs dénommée SLAM (signaling lymphocyte activating molecule) qui transduit des signaux d'activation dans les cellules lymphoïdes où elle est exprimée. Malgré cette découverte et la réalisation d'un modèle de souris dont le gène codant pour SAP a été invalidé (souris SAP-/-), la physiopathologie de la maladie de Purtilo reste encore mal comprise. Comme dans la maladie humaine, les souris mutées ne produisent pas de réponses immunitaires cellulaire et humorale normales, à la suite d'infections par certains virus ou d'autres pathogènes. Comment SAP est-elle à l'origine des désordres profonds observés ? Une partie de la réponse vient d'être apportée par la publication quasi simultanée de trois équipes indépendantes, démontrant le rôle joué par SAP dans le développement de cellules NKT, également appelées lymphocytes T naturels (natural T cells) [1-3]. Ces cellules T particulières expriment, outre leur récepteur de l'antigène (TCRαβ), des marqueurs de cellules NK, notamment NK1.1, d'où leur nom de cellules NKT. Mais - fait plus important - leur TCR est constitué à partir de gènes variables canoniques, Vα24 et Vβ11 chez l'homme, qui limitent leur diversité de reconnaissance de l'antigène et les spécialisent pour la reconnaissance de glycolipides acides en association avec les molécules CD1d. Ces dernières présentent des homologies structurales avec les molécules de classe I du complexe majeur d'histocompatibilité de par leur association avec la β2-microglobuline. Ces trois équipes démontrent que les souris SAP-/-, tout comme les patients atteints de XLP, sont virtuellement dépourvues de cellules T naturelles. Bien qu'en faible proportion chez le sujet sain, les cellules T naturelles sont des lymphocytes T régulateurs importants pour la production de cellules B mémoires et de lymphocytes T cytotoxiques. Ce sont les principales cellules productrices d'interleukine-4 qui sécrètent également d'autres cytokines (interféron γ, IL-10, TGFβ), en réponse à des glycolipides (parois bactériennes, etc.). Comme les autres lymphocytes T, les cellules NKT sont produites dans le thymus. Elles sont issues d'une sélection positive par la reconnaissance d'un glycolipide endogène (iGb3) sur les thymocytes immatures CD4+CD8+ exprimant CD1d. C'est à cette étape de sélection, particulière aux cellules T naturelles, que la transduction du signal associé aux molécules SLAM nécessite impérativement l'intervention d'une protéine SAP intègre. En son absence, les cellules T Vα24-Vβ11 ne peuvent survivrent et terminer leur maturation en cellules T naturelles. Nul doute que ces importantes découvertes vont accélérer la recherche sur la maladie de Purtilo et aider à la compréhension du rôle physiologique de ces cellules NKT, pont entre l'immunité naturelle (innée) et acquise. Les quatre saveurs principales sont le sucré, le salé, l'amer et l'acide, auxquelles il faut ajouter l'umami (mot japonais pouvant se traduire par « délicieux ») qui fut identifié en 1908 au Japon et inclus dans les saveurs en 1980. Il est apporté par le glutamate de sodium qui se substitue au sel dans la cuisine orientale. La saveur amère entraîne une aversion qui protège contre l'ingestion de substances toxiques auxquelles elle est souvent associée. Deux familles de récepteurs du goût ont été récemment identifiées, les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) …
Appendices
Références
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