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Les mères juives des originesAncestral Jewish mothers[Record]

  • Simone Gilgenkrantz

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  • Simone Gilgenkrantz
    9, rue Basse,
    54330 Clerey-sur-Brenon,
    France.

L’étude génétique des populations juives, dispersées à travers le monde, mais ayant conservé leur identité culturelle et/ou religieuse, a été tentée à plusieurs reprises, d’abord par l’analyse de la répartition des groupes sanguins, puis par celle de marqueurs moléculaires [1], [2]. Elle a d’abord montré qu’il s’était produit, au cours des siècles, des mélanges entre les communautés juives et les populations au sein desquelles elles ont vécu. Puis des recherches sur les marqueurs du chromosome Y - hérité du père sans recombinaison méiotique - ont mis en évidence la fréquence élevée de l’haplotype J (selon les définitions du Consortium 2002 du chromosome Y) chez les Juifs ashkénazes et séfarades ainsi que dans la population libanaise [3]. Il était évidemment tentant d’étudier aussi les marqueurs d’origine maternelle, c’est-à-dire ceux de l’ADN mitochondrial (ADNmt) ((→) m/s 2000, n° 3, p. 450). Ces deux types de marqueurs uniparentaux ont déjà permis de retracer l’histoire des grandes migrations des populations humaines [4]. Leur étude comparative reflète les différences de comportements sociaux entre les hommes et les femmes. Ici, elle était particulièrement intéressante puisque, selon la tradition juive, le statut de juif dépend de la mère et non pas du père, en l’absence de conversion [5]. Logiquement, l’ADNmt devait donc se révéler encore plus homogène que l’ADN de l’Y. Un travail réalisé par des équipes du Royaume-Uni, d’Italie et d’Israël vient d’apporter une confirmation éclatante de cette déduction théorique [6]. étant donné la dispersion du peuple juif ayant fui la Palestine à différentes époques au cours des siècles, il fallait d’abord définir les groupes de population, en fonction des pays où ils se sont implantés. Il s’agit certes d’un classement approximatif, car dans bien des cas, il n’existe aucune certitude d’une continuité génétique entre l’époque de l‘implantation, souvent très ancienne, et la communauté d’aujourd’hui. Neuf groupes ont été retenus.

Appendices