Abstracts
Résumé
Après avoir rappelé les circonstances historiques et géopolitiques à l’origine du concept d’« Europe centrale », l’auteur dresse un portrait diachronique de la situation de la langue française dans cette région fortement marquée par la présence de l’allemand puis, après la Deuxième Guerre mondiale, par l’orthodoxie idéologique soviétique peu propice à la valorisation du français. C’est dans ce contexte défavorable qu’apparaît timidement, au cours des années, une image peu reluisante du Canada français souvent interprétée à travers le filtre du Canada anglais. Néanmoins, les études québécoises font graduellement leur apparition au cours des années 1990, au gré des hasards et des rencontres. On retrouvera dans cet article les premières contributions des pionniers des études québécoises en Europe centrale et quelques suggestions qui expliquent l’intérêt grandissant des chercheurs de cette région, également aux prises avec un questionnement identitaire, pour la littérature francophone d’Amérique.
Abstract
After having rehearsed the historical and geographical circumstances surrounding the origins of the concept of "Central Europe", the author provides a diachronic portrait of the situation of the French language in this region. French ran up against the presence of German, and, after the Second World War, was confronted by a Soviet ideological orthodoxy which was not favourable to its valorization. It is in this unfavourable context that a largely uncomplimentary image of French Canada timidly emerged over the years, often interpreted through an English Canadian filter. Nevertheless, Quebec Studies gradually emerged during the 1990s through meetings and chance encounters. This article touches on the contributions of the pioneers of Quebec Studies in Central Europe and advances some possible reasons for the increased interest in francophone American literature shown by researchers from this region, who are likewise confronted by questions of identity.