Résumés
Abstract
This article analyzes interview data from nine Black criminalized individuals and nine defence lawyers (five white, three Black, and one Arab) about the utility of heightened race visibility in sentencing proceedings. The data reveals a schism between these groups, reflecting different responses to what I refer to as “the paradox of visibility.” For Black people, this paradox occurs when an emphasis on race may simultaneously have a deleterious and ameliorating impact on sentencing. Defence lawyers and judges laud the ameliorative potential of race visibility, which obscures the genuine concern shared by criminalized Black individuals about how they believe their Blackness betrays them in the criminal sentencing context. In this regard, the article explores ethical concerns arising from this paradox. It also argues that race-based strategies at sentencing are not a no-cost or low-cost proposition. Indeed, from the criminalized research participants’ point of view, the cost is not only the risk that an emphasis on race may result in a higher sentence, including longer and harsher custodial sentences, but also an affront to their dignity. In contrast, the defence lawyers strongly supported increased racial visibility to combat what they saw as judicial and prosecutorial intransigence to grapple with race in sentencing proceedings. These perspectives are critical for sentencing judges tasked with sentencing Black individuals and for lawyers who are developing and deploying legal strategies to assist their Black clients.
Résumé
Le présent article analyse des données provenant d’entrevues de neuf personnes noires criminalisées et de neuf avocats de la défense (cinq Blancs, trois Noirs, un Arabe) portant sur l’utilité d’une plus grande visibilité raciale dans les instances de détermination de la peine. Les données révèlent entre ces groupes un fossé qui provient de réponses différentes à ce que j’appelle « le paradoxe de la visibilité ». Pour les personnes noires, ce paradoxe se manifeste dans des situations dans lesquelles l’importance accordée à la race peut avoir à la fois des conséquences défavorables et favorables sur la détermination de la peine. Les avocats de la défense et les juges soulignent les possibilités d’amélioration qu’offre la visibilité de la race, qui occulte une préoccupation bien réelle des Noirs criminalisés, lesquels croient dans bien des cas que la couleur de leur peau joue contre eux dans la détermination d’une peine pénale.
L’article explore d’ailleurs les réserves d’ordre éthique qui découlent de ce paradoxe. Il fait également valoir que les stratégies de détermination de la peine fondées sur la race ne sont pas sans conséquence, ni même sans conséquence grave. Au contraire, du point de vue des personnes criminalisées qui ont participé à la recherche, la conséquence n’est pas uniquement le risque que l’attention portée à leur race donne lieu à une peine plus lourde (notamment une peine plus longue et purgée dans des conditions plus sévères), mais elle constitue aussi un affront à leur dignité. Malgré tout, les avocats de la défense ont milité ardemment en faveur d’une plus grande visibilité raciale pour lutter contre ce qu’ils jugent comme une intransigeance dans le domaine judiciaire et dans le domaine des poursuites au moment de composer avec les questions liées à la race lors de procédures de détermination de la peine. De telles perspectives revêtent une importance primordiale pour les juges qui imposent la peine à des personnes noires, ainsi que pour les avocats en ce qui concerne la conception et l’application de stratégies judiciaires au profit de leurs clients noirs.
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